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Société Publié le jeudi 26 mars 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Vente de cailloux à Bouaké: Un commerce juteux pour les femmes

Avec l’embellie économique, les chantiers poussent à Bouaké comme des champignons. Pour les femmes qui cherchent les cailloux, il faut beaucoup de courage. Quant à la vente de ce matériau, elle a encore de beaux jours devant elle.
L’activité la plus prisée à Bouaké et ses environs par les femmes est le commerce et celui des cailloux concassés nourrit bien son homme pour ne pas dire sa ‘’femme’’. Dans tous les quartiers ou villages rattachés à Bouaké, de Belleville à Tchielèkro en passant par la Zone, Gonfreville, Sokoura, Minankro, Diabo-Sokoura, les femmes ont trouvé en cette activité, la mine d’or pour gagner des revenus substantiels. Elles y attachent une telle importance au point qu’elles en ont une profession. « Nos camarades vont au marché, mais nous nous consacrons à la recherche de cailloux. Avec toutes les difficultés que cela cause. Mais, c’est ce qui nous permet de joindre les deux bouts dans nos foyers», affirme Débélé Fatim au quartier Belleville. Au quartier Broukro, pour madame Kouamé Prisca dont le mari est au chômage depuis belle lurette, la recherche et la vente de gravier constitue une véritable aubaine. « La popote, la scolarisation des enfants et divers autres dépenses de la famille ne sont aujourd’hui possibles que grâce à la vente de mes cailloux », nous dit-elle avec un sourire. Effectivement, pour l’obtention du gravier, les femmes s’adonnent au ramassage des cailloux tout au long des routes. Elles vont même en brousse pour en chercher. Une besogne à laquelle, on n’hésite pas à associer les enfants pendant leurs temps libres. Les cailloux ainsi ramassés sont concassés pour en faire du gravier. « C’est ainsi que l’on procède partout ici à Bouaké et même dans les environs », selon Dosso Fatim, mère de 6 enfants, habitante du quartier Koko-Pétone. Au quartier Sokoura, « les chercheuses de cailloux » font également de l’extraction.

Extraction de cailloux
Cette seconde méthode consiste à creuser un à deux mètres de profondeur pour en extraire les roches enfouies et les concasser. Un travail à la fois difficile et harassant. Mais, qui ne demeure pas moins rentable, souligne les femmes rencontrées. Pour Aya Koffi Virginie à quelques mètres d’une ancienne carrière sur la route de Diabo, le prix du contenu d’une brouette varie entre 1000 et 2500 Fcfa selon les endroits. Toutefois dira-t-elle, le chargement d’un camion coûte environ 25 000 FCFA contre officiellement 50 000 FCFA sur le marché. « Nos prix sont abordables, mais le travail est difficile. C’est pourquoi, les gens préfèrent nous contacter pour leurs constructions. Nous souhaitons une aide des bonnes volontés. Que les autorités municipales se penchent sur notre situation, car nous souffrons », plaide-t-elle. De fait, les entrepreneurs restent de loin les potentiels clients de ces « dames de cailloux » pour leurs travaux de construction.

Aboubacar Al Syddick à Bouaké
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