La société de transport UTB s’est débarrassée de certains ses convoyeurs, le samedi 28 mars dernier. Six d’entre eux ont été arrêtés pour trouble à l’ordre public, puis détenus au commissariat du 1er arrondissement de Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne. Cette situation est liée à l’assignation de la société devant les tribunaux par les convoyeurs. « Cela fait 15 à 20 ans que nombre d’entre nous travaillons. Nous ne sommes pas embauchés et n’avons pas de salaire. Nous ne percevons que 1000 fcfa par voyage. C’est quand survient un accident avec mort d’homme que les responsables sortent des documents pour faire croire que la victime est embauchée. Nous avons saisi la justice pour que notre situation soit régularisée. Malheureusement, nous n’avons pas obtenu gain de cause. Nous avons perdu le procès. Présentement nous sommes en cassation. C’est dans l’attente de l’issue de la procédure en cours, qu’un huissier, accompagné de policiers, est venu nous arracher les clés des cars. Les policiers nous ont demandé de quitter la gare. Ce que nous avons refusé. Nous attendons que la société nous paie nos droits avant de partir », a expliqué N’Guessan Théodore, porte-parole du collectif des convoyeurs de la société UTBs. Interrogé, un responsable d’UTB a affirmé que c’est la décision de justice qui est en cours d’application. Notons que les activités de la société ont été perturbées durant le week-end écoulé. Il n’y a pas eu de départ dans toutes les gares de la société. Au moment où nous mettions sous presse, la police avait dégagé les manifestants. Les cars ont repris les voyages, mais sans convoyeurs.
Ouattara Abdul-Mohamed à Yamoussoukro
Ouattara Abdul-Mohamed à Yamoussoukro
