Il ne faut pas se leurrer, quand un régime exerce la dictature sans raison, inévitablement il s’écroule. Le régime Ouattara devrait pouvoir en tenir compte dans ses rapports avec les autres partis politiques. L’opposition est bâillonnée et réduite au silence, des manifestants aux mains nues sont systématiquement conduits dans les lieux de détention, des journalistes sont bastonnés, blessés et ignorés. La liberté d’expression et de presse est confisquée…Une bien triste manière de conduire à l’émergence.
Comme Henri Konan Bédié à l’époque, Alassane Ouattara fait la sourde oreille face à la souffrance de la population en général et de l’opposition en particulier. On a même l’impression que le chef de l’Etat a déclaré une véritable guerre à ses opposants. L’observation objective de la vie politique nationale fait comprendre qu’un véritable danger pèse sur la démocratie et les libertés publiques en Côte d’Ivoire. Pendant combien de temps cela va-t-il durer ? Combien de temps faut-il encore pour que Ouattara ressente la souffrance et les humiliations infligées à ses opposants ? La réaction du peuple est imprévisible et Blaise Compaoré l’a appris à ses dépens. Toute dictature subit 3 étapes avant de disparaître. Elle fait peur au peuple au moment de son apogée. Puis, le peuple s’habitue à la répression et enfin, la dictature crée les conditions de sa propre chute. Car le peuple qui a soif de liberté sonne l’heure de la révolution. La confiscation de la liberté représente un danger pour tout régime. Ce que le président Ouattara semble ignorer. Pour avoir manifesté devant le siège du journal Notre Voie, Odette Lorougnon est incarcérée à la préfecture de police d’Abidjan depuis plusieurs jours. Justificatif : elle et ses camarades auraient troublé l’ordre public. Bien avant elle, plusieurs proches de Laurent Gbagbo ont subi le même sort. Des organisations internationales de défense des droits de l’Homme ont qualifié cela de « justice des vainqueurs ». Ce type de justice a lieu depuis l’arrivée de Alassane Ouattara au pouvoir. L’actuel chef de l’Etat qui rêvait de contrôler le FPI avec Pascal Affi N’Guessan par ses actes, ne fait que grossir le rang des irréductibles. Pour autant, c’est dans cette situation que le Front populaire ivoirien est redoutable. Porté sur les fonts baptismaux par le Président Laurent Gbagbo, le FPI est jaloux des acquis démocratiques obtenus après plus d’une trentaine de lutte politique. Avec ces emprisonnements tous azimuts, alors même que la réconciliation nationale a du mal à décoller, des moments difficiles attendent le régime qui a décidé de faire une OPA sur l’opposition ivoirienne. Après avoir réussi à décapiter le PDCI et le FPI, c’est l’allier d’hier, le MFA qui subit le courroux du régime en place. Pour avoir refusé de lui faire allégeance, Anaky Kobéna fait l’objet d’une fronde au sein de son parti. Instrumentalisé par le pouvoir, Moutayé Anzoumana, vice président du parti tente de destituer le président statutaire, Innocent Anaky. Cette volonté de mettre sous le boisseau la démocratie risque de perdre le régime d’Abidjan.
Allouyou Catherine
Comme Henri Konan Bédié à l’époque, Alassane Ouattara fait la sourde oreille face à la souffrance de la population en général et de l’opposition en particulier. On a même l’impression que le chef de l’Etat a déclaré une véritable guerre à ses opposants. L’observation objective de la vie politique nationale fait comprendre qu’un véritable danger pèse sur la démocratie et les libertés publiques en Côte d’Ivoire. Pendant combien de temps cela va-t-il durer ? Combien de temps faut-il encore pour que Ouattara ressente la souffrance et les humiliations infligées à ses opposants ? La réaction du peuple est imprévisible et Blaise Compaoré l’a appris à ses dépens. Toute dictature subit 3 étapes avant de disparaître. Elle fait peur au peuple au moment de son apogée. Puis, le peuple s’habitue à la répression et enfin, la dictature crée les conditions de sa propre chute. Car le peuple qui a soif de liberté sonne l’heure de la révolution. La confiscation de la liberté représente un danger pour tout régime. Ce que le président Ouattara semble ignorer. Pour avoir manifesté devant le siège du journal Notre Voie, Odette Lorougnon est incarcérée à la préfecture de police d’Abidjan depuis plusieurs jours. Justificatif : elle et ses camarades auraient troublé l’ordre public. Bien avant elle, plusieurs proches de Laurent Gbagbo ont subi le même sort. Des organisations internationales de défense des droits de l’Homme ont qualifié cela de « justice des vainqueurs ». Ce type de justice a lieu depuis l’arrivée de Alassane Ouattara au pouvoir. L’actuel chef de l’Etat qui rêvait de contrôler le FPI avec Pascal Affi N’Guessan par ses actes, ne fait que grossir le rang des irréductibles. Pour autant, c’est dans cette situation que le Front populaire ivoirien est redoutable. Porté sur les fonts baptismaux par le Président Laurent Gbagbo, le FPI est jaloux des acquis démocratiques obtenus après plus d’une trentaine de lutte politique. Avec ces emprisonnements tous azimuts, alors même que la réconciliation nationale a du mal à décoller, des moments difficiles attendent le régime qui a décidé de faire une OPA sur l’opposition ivoirienne. Après avoir réussi à décapiter le PDCI et le FPI, c’est l’allier d’hier, le MFA qui subit le courroux du régime en place. Pour avoir refusé de lui faire allégeance, Anaky Kobéna fait l’objet d’une fronde au sein de son parti. Instrumentalisé par le pouvoir, Moutayé Anzoumana, vice président du parti tente de destituer le président statutaire, Innocent Anaky. Cette volonté de mettre sous le boisseau la démocratie risque de perdre le régime d’Abidjan.
Allouyou Catherine