Pour la première fois, un ministre français, le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Jean-Marc Todeschini, a pris part hier à la cérémonie d'hommage aux victimes algériennes massacrées dans la ville de Sétif, dans l’est de l’Algérie, en 1945 sous la colonisation française.C'est une image, un symbole qui résume le mieux cette visite à Sétif, celle du secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini avec son homologue algérien Tayeb Zitouni recueillis tous deux devant le monument édifié à la mémoire de Saal Bouzid, la première victime algérienne des massacres de Sétif.Les deux responsables ont déposé une gerbe en souvenir du jeune homme puis ont descendu ensemble l'avenue du 8-Mai 1945 pour boire tous les deux l'eau de la fontaine d'Ain Fouara. Visite commune du fort byzantin, du musée, échange de cadeaux à la résidence du wali.Les gestes de la matinée ont voulu illustrer, selon l'entourage du secrétaire d'Etat, une démarche d'amitié, de respect et dans le souci de continuer à appréhender la mémoire commune de manière apaisée. Pas de discours lors de cette étape de Sétif, mais à l'issue de la visite du musée national, Jean-Marc Todeschini a laissé quelques mots sur le livre d'or : «En me rendant à Sétif, je dis la reconnaissance par la France des souffrances endurées et rend hommage aux victimes algériennes et européennes de Sétif, de Guelma et de Kheratta. »
Afrique Publié le lundi 20 avril 2015 | Le Democrate