Une trentaine de régisseurs et des représentants des ministères impliqués dans le fonctionnement du système pénitentiaire ont pris part à un atelier de formation initié par le Comité international de la Croix-rouge (Cicr), en partenariat avec le ministère ivoirien de la Justice, des droits de l’homme et des libertés publiques. Cet atelier qui a débuté à Abidjan-Plateau, mercredi 22 et qui prendra fin le 24 avril prochain, a pour but de réfléchir sur les meilleures façons de contribuer à l’amélioration de la santé, de la nutrition et de l’hygiène des détenus, ainsi que de la maintenance des infrastructures des prisons en Côte d’Ivoire. Cette rencontre permettra également aux acteurs du domaine pénitentiaire de mettre un accent particulier sur l’élaboration et la gestion de budgets à même de couvrir les besoins fondamentaux des détenus. C’est en cela aussi que le représentant du ministre en charge des Droits de l’Homme salut l’initiative. « C’est la cinquième fois qu’un tel atelier est organisé depuis la crise de 2011. A chaque fois, c’est l’occasion de renforcer les compétences des régisseurs de prisons, en trouvant ensemble des mesures concrètes à appliquer. Nous profitons de l’expérience du personnel du Cicr qui travaille tous les jours dans nos prisons, dans tout le pays. Il est à nos côtés et intervient efficacement à la résolution de crises en apportant une aide cruciale sur le plan nutritionnel, de la santé, de l’assainissement et de l’hygiène », a déclaré à l’ouverture des travaux, Ouata Babacar, directeur des affaires pénitentiaires. Qui rappelle aussi qu’en 2014, huit prisons ont bénéficié de programmes de réhabilitation ou de construction d’infrastructures, comme les cuisines, les installations sanitaires et les systèmes d’approvisionnement en eau. Pour rappel, les délégués du Cicr ont visité, pendant l'année 2014, 34 lieux de détention sur l’ensemble du territoire et près de 12000 détenus, afin d’évaluer leurs conditions de détention. 1711 détenus souffrant de malnutrition aiguë, identifiés dans le cadre d’une surveillance menée dans 21 prisons du pays, ont bénéficié d’un programme nutritionnel. Par ailleurs, environ 410 détenus dans 18 prisons ont bénéficié d'un traitement approprié dans le cadre de maladies liées à des carences vitaminiques et quelques 2793 détenus dans 8 prisons ont reçu une assistance nutritionnelle en vitamines et minéraux. 7913 détenus ont bénéficié de fourniture d’articles d'hygiène, ainsi que de campagnes de lutte contre les vecteurs de maladies, comme les rats et les insectes, leur permettant de garder un environnement propre et de maintenir une bonne hygiène personnelle. Non sans oublier que les infirmeries de 29 prisons ont bénéficié d’une donation de médicaments et/ou matériels médicaux.
Elysée LATH
Elysée LATH