Brobo (Côte d'Ivoire) - La baisse de la production de l'anacarde fait grimper le prix d’achat bord champ de cette spéculation dont le kilogramme est vendu à 500 FCFA dans le Centre-nord du pays, a constaté APA sur place.
"Le prix actuel de 500 F CFA/kg d’anacarde s’explique simplement à travers une notion élémentaire de commerce, c'est-à-dire la règle de l’offre et la demande", souligné Dramane Touré, acheteur de produit agricole, venu de Bouaké (379 Km au nord d’Abidjan) pour s’approvisionner en noix de cajou, à Zougban, village situé à 37 km à l’Est de Bouaké.
"L’anacarde est devenu une denrée rare cette année dans la région" a-t-il fait remarquer, avant d'ajouter que "c’est ce qui explique cette hausse du prix".
"Il n'y a pas beaucoup de produit disponible, alors que la demande est forte. Désormais une farouche concurrence est née de cette situation entre nous les acheteurs. On applique tous, la technique du plus offrant", explique M. Touré.
"C’est vrai que cette année, mon village qui est une zone de forte production a connu quelques difficultés. L’anacarde n’a pas trop donné comme les années précédentes ici", renchérit Rodolphe Kouamé, producteur d’anacarde à Zougban.
Même son de cloche à Akrougbangbokro, un village de sous préfecture de Brobo, toujours à l’Est de Bouaké où Mme Mafê Kangah, la cinquantaine révolue, vit de la production d’anacarde.
"J’ai quatre hectares d’anacarde, hérités de mon mari après sa mort. C’est de cette culture que je vis. Je scolarise mes enfants et mon dernier fait la classe de 3ème cette année", confie -t-elle.
Malheureusement cette année, poursuit Mme Kangah, "à cause du manque de pluie et de moyens pour acheter les produits phytosanitaires, ma production n’a rien donné".
"Hélas ! Le peu de produit que j’ai gagné, je l’ai vendu avant la Pâques, le prix d’achat était en ce moment de 350 FCFA/kg, alors que maintenant il est monté jusqu’à 500 francs", ajoute-t-elle, d’une voix fluette.
S’expliquant sur la baisse de la production de l’anacarde dans le Centre-nord du pays cette saison, Mme Kangah lance un appel en direction des autorités. "Nous souhaitons que le gouvernement nous aide dorénavant pour l’entretien de nos plantations en trouvant des astuces pour qu’on puisse avoir accès aux produits phytosanitaires", suggère-t-elle.
"L’anacarde est devenu aujourd’hui notre café-cacao ici, à cause de ce produit beaucoup de nos jeunes sont retournés au village et ne vivent en ce moment que des revenus de cette filière (main d’œuvre, producteurs, transport, vente et achat…), si l’anacarde meurt ici, on mourra tous", prévient Mme Kangah.
CK/ls/APA
"Le prix actuel de 500 F CFA/kg d’anacarde s’explique simplement à travers une notion élémentaire de commerce, c'est-à-dire la règle de l’offre et la demande", souligné Dramane Touré, acheteur de produit agricole, venu de Bouaké (379 Km au nord d’Abidjan) pour s’approvisionner en noix de cajou, à Zougban, village situé à 37 km à l’Est de Bouaké.
"L’anacarde est devenu une denrée rare cette année dans la région" a-t-il fait remarquer, avant d'ajouter que "c’est ce qui explique cette hausse du prix".
"Il n'y a pas beaucoup de produit disponible, alors que la demande est forte. Désormais une farouche concurrence est née de cette situation entre nous les acheteurs. On applique tous, la technique du plus offrant", explique M. Touré.
"C’est vrai que cette année, mon village qui est une zone de forte production a connu quelques difficultés. L’anacarde n’a pas trop donné comme les années précédentes ici", renchérit Rodolphe Kouamé, producteur d’anacarde à Zougban.
Même son de cloche à Akrougbangbokro, un village de sous préfecture de Brobo, toujours à l’Est de Bouaké où Mme Mafê Kangah, la cinquantaine révolue, vit de la production d’anacarde.
"J’ai quatre hectares d’anacarde, hérités de mon mari après sa mort. C’est de cette culture que je vis. Je scolarise mes enfants et mon dernier fait la classe de 3ème cette année", confie -t-elle.
Malheureusement cette année, poursuit Mme Kangah, "à cause du manque de pluie et de moyens pour acheter les produits phytosanitaires, ma production n’a rien donné".
"Hélas ! Le peu de produit que j’ai gagné, je l’ai vendu avant la Pâques, le prix d’achat était en ce moment de 350 FCFA/kg, alors que maintenant il est monté jusqu’à 500 francs", ajoute-t-elle, d’une voix fluette.
S’expliquant sur la baisse de la production de l’anacarde dans le Centre-nord du pays cette saison, Mme Kangah lance un appel en direction des autorités. "Nous souhaitons que le gouvernement nous aide dorénavant pour l’entretien de nos plantations en trouvant des astuces pour qu’on puisse avoir accès aux produits phytosanitaires", suggère-t-elle.
"L’anacarde est devenu aujourd’hui notre café-cacao ici, à cause de ce produit beaucoup de nos jeunes sont retournés au village et ne vivent en ce moment que des revenus de cette filière (main d’œuvre, producteurs, transport, vente et achat…), si l’anacarde meurt ici, on mourra tous", prévient Mme Kangah.
CK/ls/APA