Abengourou - Les correspondants de presse d’Abengourou ont été instruits vendredi sur la maladie du cacaoyer, swollen shoot, dans le cadre du programme intégré de lutte contre cette maladie qui dévore le verger cacaoyer ivoirien depuis sa réapparition en 2003.
Il s’agissait, selon le délégué régional du conseil du café-cacao, Ello Evariste, de donner aux journalistes les armes nécessaires afin de leur permettre de prendre une part active dans la sensibilisation des producteurs de café-cacao.
L’accent a été mis, au cours de cette séance d’information et de sensibilisation, sur les symptômes de la maladie du swollen shoot surnommée "le sida du cacaoyer" en raison de ses effets destructeurs sur cette plante.
Ces symptômes, aux dires de M. Ello, se reconnaissent sur toutes les parties du cacaoyer. Selon lui, un cacaoyer atteint du swollen shoot présente des bandes rouges foncées le long des nervures des feuilles, ses rameaux ont des gonflements présentant l’aspect de gourdin, ses cabosses sont de formes arrondies et de petites tailles. Quant à ses racines, elles présentent des gonflements généralisés sous forme de tubercules de manioc.
Le premier responsable de la délégation régionale du conseil du café-cacao d’Abengourou a, également, axé son intervention sur les différents modes de contamination du swollen shoot. Il a indiqué que certaines pratiques courantes des paysans sont à l’origine de la propagation de cette maladie virale dans les zones de production du cacao. Il a cité, entre autres, le nettoyage et le cabossage en groupe ainsi que le transfert incontrôlé des cabosses d’un champ à un autre.
Il a préconisé, comme solutions, le nettoyage à l’eau de javel du matériel (machette, couteau) ayant servi au nettoyage des plantations et au cabossage du cacao. Il a aussi recommandé aux paysans de faire passer la machette ou le couteau dans une flamme incandescente afin d’en éliminer le virus du swollen shoot.
Ello Evariste a, par ailleurs, entretenu son auditoire sur le programme intégré de lutte contre cette maladie dont la première phase a démarré depuis l’année 2013. Ce programme, d’un coût d’exécution de 32 milliards F CFA, comprend trois composantes.
A savoir, la composante recherche exécutée par le centre national de recherche agronomique (CNRA), la composante sensibilisation, formation des producteurs, appui conseil pour la replantation des vergers infectés et collecte des données sur l’évolution de la maladie mise en œuvre par l’agence nationale d’appui au développement rural (Anader) et la composante mesures d’accompagnement pour la replantation confiée au conseil du café-cacao.
Ces mesures d’accompagnement, a-t-il précisé, visent à faciliter l’arrachage des plants détruits par la maladie et la replantation. Elles visent, également, à apporter un revenu additionnel aux producteurs par la remise d’intrants agricoles (semences de vivriers, rejets de banane, herbicides, insecticides, semences de cacao, engrais).
La première phase de l’opération d’arrachage des vergers infectés, totalement gratuite, couvre une superficie de 1000ha dans la direction régionale de l’Anader d’Abengourou et d’environ 800ha dans la délégation régionale du conseil du café-cacao d’Abengourou dont 250ha à Abengourou, 350ha à Agnibilékrou, 150ha à Tanda et 25ha à Bondoukou.
(AIP)
rkk/akn/kam
Il s’agissait, selon le délégué régional du conseil du café-cacao, Ello Evariste, de donner aux journalistes les armes nécessaires afin de leur permettre de prendre une part active dans la sensibilisation des producteurs de café-cacao.
L’accent a été mis, au cours de cette séance d’information et de sensibilisation, sur les symptômes de la maladie du swollen shoot surnommée "le sida du cacaoyer" en raison de ses effets destructeurs sur cette plante.
Ces symptômes, aux dires de M. Ello, se reconnaissent sur toutes les parties du cacaoyer. Selon lui, un cacaoyer atteint du swollen shoot présente des bandes rouges foncées le long des nervures des feuilles, ses rameaux ont des gonflements présentant l’aspect de gourdin, ses cabosses sont de formes arrondies et de petites tailles. Quant à ses racines, elles présentent des gonflements généralisés sous forme de tubercules de manioc.
Le premier responsable de la délégation régionale du conseil du café-cacao d’Abengourou a, également, axé son intervention sur les différents modes de contamination du swollen shoot. Il a indiqué que certaines pratiques courantes des paysans sont à l’origine de la propagation de cette maladie virale dans les zones de production du cacao. Il a cité, entre autres, le nettoyage et le cabossage en groupe ainsi que le transfert incontrôlé des cabosses d’un champ à un autre.
Il a préconisé, comme solutions, le nettoyage à l’eau de javel du matériel (machette, couteau) ayant servi au nettoyage des plantations et au cabossage du cacao. Il a aussi recommandé aux paysans de faire passer la machette ou le couteau dans une flamme incandescente afin d’en éliminer le virus du swollen shoot.
Ello Evariste a, par ailleurs, entretenu son auditoire sur le programme intégré de lutte contre cette maladie dont la première phase a démarré depuis l’année 2013. Ce programme, d’un coût d’exécution de 32 milliards F CFA, comprend trois composantes.
A savoir, la composante recherche exécutée par le centre national de recherche agronomique (CNRA), la composante sensibilisation, formation des producteurs, appui conseil pour la replantation des vergers infectés et collecte des données sur l’évolution de la maladie mise en œuvre par l’agence nationale d’appui au développement rural (Anader) et la composante mesures d’accompagnement pour la replantation confiée au conseil du café-cacao.
Ces mesures d’accompagnement, a-t-il précisé, visent à faciliter l’arrachage des plants détruits par la maladie et la replantation. Elles visent, également, à apporter un revenu additionnel aux producteurs par la remise d’intrants agricoles (semences de vivriers, rejets de banane, herbicides, insecticides, semences de cacao, engrais).
La première phase de l’opération d’arrachage des vergers infectés, totalement gratuite, couvre une superficie de 1000ha dans la direction régionale de l’Anader d’Abengourou et d’environ 800ha dans la délégation régionale du conseil du café-cacao d’Abengourou dont 250ha à Abengourou, 350ha à Agnibilékrou, 150ha à Tanda et 25ha à Bondoukou.
(AIP)
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