Abidjan (Côte d'Ivoire) - La première Assemblée générale ordinaire de la Confédération estudiantine et scolaire d’Afrique (CESA) s’est ouverte, mardi, à Abidjan avec la participation des délégués venus d’une douzaine de pays pour réfléchir pendant quatre jours sur les systèmes éducatifs du continent, a constaté APA sur place.
A l'ouverture des travaux, les organisations estudiantines et scolaires africaines ont jugé «inadapté », le système Licence-master-doctorat (LMD).
Le Président du comité d'organisation de cette Assemblée générale, Bruno Yaméogo, Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire pour l'intégrité du Burkina Faso, a estimé que de nombreuses universités africaines connaissent des crises liées à ce système LMD.
« Dans toutes les universités il y a des crises. Au Burkina Faso, il y a des manifestations d'étudiants qui demandent la suspension du LMD. En Côte d'Ivoire, les professeurs ont arrêté les cours et au nombre de leurs conditions de travail, figurent l'équipement des bibliothèques et la connexion à internet », a poursuivi M. Yaméogo.
Il a dans la foulée, indiqué qu'au Togo, au Mali tout comme au Bénin, ce système LMD est également dénoncé. Pour le Président de l'Union nationale des étudiants du Benin (UNEB) Fidèle Bokoca le système LMD est une « cacophonie ».
« Au Bénin, plusieurs séminaires ont été initiés pour comprendre le système LMD pour une meilleure application, mais des difficultés demeurent encore », a-t-il dit.
« Le système n'est pas adapté aux réalités africaines frappées par l'insouciance de certains gouvernants», a soutenu de son côté le Secrétaire général de la CESA, Fulgence Assi, par ailleurs Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI). Selon lui, cette situation « handicape ce système depuis sa mise en application ».
Il a également rappelé que dans le système LMD, 60% de la formation reviennent à l'étudiant et 40%, constituent les cours donnés en grandes lignes par les enseignants.
« En dépit de cela, nos universités ne disposent pas de bibliothèques pour nos recherches, d'accès à internet et les laboratoires des universités ne soient pas équipés », a-t-il poursuivi.
Citant le cas de son pays, Fulgence Assi a affirmé que depuis trois ans, les étudiants des universités publiques ivoiriennes n'ont reçu que 40% de leur formation, car n'ayant pu effectuer de recherches académiques.
Outre la Côte d'Ivoire, les organisations estudiantines du Burkina-Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Togo, du Bénin, de la Guinée, du Tchad, du Niger et du Maroc prennent part à ces assises d'Abidjan autour du thème: «contribution de la jeunesse scolaire et estudiantine pour l'intégration des peuples et d'un système éducatif à la dimension de nos attentes ».
Les Universités africaines ont adopté depuis quelques années, le système LMD. En Côte d'Ivoire, il a été introduit dans les universités publiques en 2012, après la restauration des universités suite à la grave crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
SB/ls/APA
A l'ouverture des travaux, les organisations estudiantines et scolaires africaines ont jugé «inadapté », le système Licence-master-doctorat (LMD).
Le Président du comité d'organisation de cette Assemblée générale, Bruno Yaméogo, Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire pour l'intégrité du Burkina Faso, a estimé que de nombreuses universités africaines connaissent des crises liées à ce système LMD.
« Dans toutes les universités il y a des crises. Au Burkina Faso, il y a des manifestations d'étudiants qui demandent la suspension du LMD. En Côte d'Ivoire, les professeurs ont arrêté les cours et au nombre de leurs conditions de travail, figurent l'équipement des bibliothèques et la connexion à internet », a poursuivi M. Yaméogo.
Il a dans la foulée, indiqué qu'au Togo, au Mali tout comme au Bénin, ce système LMD est également dénoncé. Pour le Président de l'Union nationale des étudiants du Benin (UNEB) Fidèle Bokoca le système LMD est une « cacophonie ».
« Au Bénin, plusieurs séminaires ont été initiés pour comprendre le système LMD pour une meilleure application, mais des difficultés demeurent encore », a-t-il dit.
« Le système n'est pas adapté aux réalités africaines frappées par l'insouciance de certains gouvernants», a soutenu de son côté le Secrétaire général de la CESA, Fulgence Assi, par ailleurs Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI). Selon lui, cette situation « handicape ce système depuis sa mise en application ».
Il a également rappelé que dans le système LMD, 60% de la formation reviennent à l'étudiant et 40%, constituent les cours donnés en grandes lignes par les enseignants.
« En dépit de cela, nos universités ne disposent pas de bibliothèques pour nos recherches, d'accès à internet et les laboratoires des universités ne soient pas équipés », a-t-il poursuivi.
Citant le cas de son pays, Fulgence Assi a affirmé que depuis trois ans, les étudiants des universités publiques ivoiriennes n'ont reçu que 40% de leur formation, car n'ayant pu effectuer de recherches académiques.
Outre la Côte d'Ivoire, les organisations estudiantines du Burkina-Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Togo, du Bénin, de la Guinée, du Tchad, du Niger et du Maroc prennent part à ces assises d'Abidjan autour du thème: «contribution de la jeunesse scolaire et estudiantine pour l'intégration des peuples et d'un système éducatif à la dimension de nos attentes ».
Les Universités africaines ont adopté depuis quelques années, le système LMD. En Côte d'Ivoire, il a été introduit dans les universités publiques en 2012, après la restauration des universités suite à la grave crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
SB/ls/APA