La dernière conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, tenue à Taabo du 4 au 10 mai, vient de livrer à la nation entière ses conclusions résumées en six (06) points essentiels, présentés comme les conditions d’une réconciliation vraie, pour des élections apaisées. Ce sont :
• La rencontre et le Dialogue entre les Leaders politiques ;
• L’Unité au sein de chaque Parti politique ;
• Le Désarmement ;
• La Vérité
• La Justice Equitable
• Le Pardon.
Les Prélats vont même plus loin en se désolidarisant de leur confrère, l’Archevêque métropolitain de Bouaké, monseigneur Paul Siméon AHOUANA Djro, nommé récemment par le Chef de l’Etat, Président de la Commission Nationale pour la Réconciliation et l’Indemnisation des Victimes (CONARIV).
Cette Commission créée par l’Ordonnance n°2015-174 du 25 mars 2015 devra parachever, certainement en tandem avec le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS), la mission de la CDVR qui s’est terminée, hélas ! Dans l’indifférence et la confusion, mettant ainsi dans l’expectative, tous les ivoiriens qui avaient fondé beaucoup d’espoir dans cet outil de réconciliation nationale.
Le moins qu’on puisse dire c’est que cette courageuse prise de position des Archevêques et Evêques, au terme de cinq (05) jours de ‘’ Catharsis spirituelle’’, les réconcilie avec nombre d’observateurs de la vie socio-politique ivoirienne, qui ont toujours trouvé quelque peu sibyllines les positions habituelles de la majorité de nos guides religieux, sans exception, au regard des nombreux soubresauts que le pays a connus, de 1990 à 2011. Nos Evêques Catholiques, autorités religieuses et guides spirituels, ont donc le mérite d’avoir fait ce pas qualitatif, dans leur mission d’éclaireurs des consciences, en cette année 2015, et à quelques six (06) mois des élections présidentielles. Il y a donc lieu de les féliciter et de les encourager pour ce réveil salutaire dont la Côte d’Ivoire toute entière ne tirera véritablement profit que si l’unité du clergé est retrouvée, dans la transcendance des considérations « extra-canoniques » et que si leur exemple fait tache d’huile. C’est donc sur cette base que leurs homologues guides religieux des autres obédiences pourraient leur emboiter le pas, dans une sorte d’œcuménisme qui délivrera certainement la Côte d’Ivoire du ‘’ signe indien’’ des crises socio- politiques récurrentes. Au demeurant, et en toute objectivité, Monseigneur AHOUANA, reconnu par tous pour son courage et ses vérités, devrait être en principe en phase avec ses pairs Archevêques et Evêques de Côte d’Ivoire, au regard de l’interview récemment accordée à jeune Afrique, au lendemain de sa nomination. Nous souhaitons, pour notre part, qu’à l’instar des guides religieux, une ‘’démarcation’’ également des gardiens de nos us et coutumes, les chefs traditionnels, autorités morales, trop souvent prompts à prendre des positions politiques qui les divisent eux-mêmes et les mettent malencontreusement en compétition avec leurs administrés … c’est une simple question d’éthique. Cette posture mitoyenne et équidistante pourrait être le gage d’une réconciliation vraie, adossée à la Vérité, à la Justice, au Dialogue et à la Tolérance, facteurs de cohésion sociale. Prions donc que l’unité, aussi bien au sein de chaque parti politique, au sein des différents clergés, au sein de la chefferie traditionnelle et l’exercice effectif de leurs autonomies respectives, contribuent à la réconciliation des fils et filles de la Côte d’Ivoire.
Frédéric TANOH-NIANGOIN
Master en Ethique et Gouvernance
Expert- Consultant en Gestion des Conflits et Paix
• La rencontre et le Dialogue entre les Leaders politiques ;
• L’Unité au sein de chaque Parti politique ;
• Le Désarmement ;
• La Vérité
• La Justice Equitable
• Le Pardon.
Les Prélats vont même plus loin en se désolidarisant de leur confrère, l’Archevêque métropolitain de Bouaké, monseigneur Paul Siméon AHOUANA Djro, nommé récemment par le Chef de l’Etat, Président de la Commission Nationale pour la Réconciliation et l’Indemnisation des Victimes (CONARIV).
Cette Commission créée par l’Ordonnance n°2015-174 du 25 mars 2015 devra parachever, certainement en tandem avec le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS), la mission de la CDVR qui s’est terminée, hélas ! Dans l’indifférence et la confusion, mettant ainsi dans l’expectative, tous les ivoiriens qui avaient fondé beaucoup d’espoir dans cet outil de réconciliation nationale.
Le moins qu’on puisse dire c’est que cette courageuse prise de position des Archevêques et Evêques, au terme de cinq (05) jours de ‘’ Catharsis spirituelle’’, les réconcilie avec nombre d’observateurs de la vie socio-politique ivoirienne, qui ont toujours trouvé quelque peu sibyllines les positions habituelles de la majorité de nos guides religieux, sans exception, au regard des nombreux soubresauts que le pays a connus, de 1990 à 2011. Nos Evêques Catholiques, autorités religieuses et guides spirituels, ont donc le mérite d’avoir fait ce pas qualitatif, dans leur mission d’éclaireurs des consciences, en cette année 2015, et à quelques six (06) mois des élections présidentielles. Il y a donc lieu de les féliciter et de les encourager pour ce réveil salutaire dont la Côte d’Ivoire toute entière ne tirera véritablement profit que si l’unité du clergé est retrouvée, dans la transcendance des considérations « extra-canoniques » et que si leur exemple fait tache d’huile. C’est donc sur cette base que leurs homologues guides religieux des autres obédiences pourraient leur emboiter le pas, dans une sorte d’œcuménisme qui délivrera certainement la Côte d’Ivoire du ‘’ signe indien’’ des crises socio- politiques récurrentes. Au demeurant, et en toute objectivité, Monseigneur AHOUANA, reconnu par tous pour son courage et ses vérités, devrait être en principe en phase avec ses pairs Archevêques et Evêques de Côte d’Ivoire, au regard de l’interview récemment accordée à jeune Afrique, au lendemain de sa nomination. Nous souhaitons, pour notre part, qu’à l’instar des guides religieux, une ‘’démarcation’’ également des gardiens de nos us et coutumes, les chefs traditionnels, autorités morales, trop souvent prompts à prendre des positions politiques qui les divisent eux-mêmes et les mettent malencontreusement en compétition avec leurs administrés … c’est une simple question d’éthique. Cette posture mitoyenne et équidistante pourrait être le gage d’une réconciliation vraie, adossée à la Vérité, à la Justice, au Dialogue et à la Tolérance, facteurs de cohésion sociale. Prions donc que l’unité, aussi bien au sein de chaque parti politique, au sein des différents clergés, au sein de la chefferie traditionnelle et l’exercice effectif de leurs autonomies respectives, contribuent à la réconciliation des fils et filles de la Côte d’Ivoire.
Frédéric TANOH-NIANGOIN
Master en Ethique et Gouvernance
Expert- Consultant en Gestion des Conflits et Paix