C’était une véritable rétrospection pour trouver les causes endogènes et exogènes des crises liées aux élections en Afrique. Pourquoi les élections dont le seul but est d’assurer un fonctionnement régulier du processus démocratique ne peuvent être organisées sans violences? Pourquoi les élections doivent-elles constituer un moment dramatique de la vie politique d’un pays au lieu d’être un instrument de stabilisation? Quelles sont les causes des crises électorales dans les pays africains? Quelles en sont les conséquences? Est-il possible d’éviter ces crises élotorales? Ce sont autant de questions auxquelles le Pr. Kouassi Yao, Maître de conférence au département d’Histoire à l’université de Félix Houphouët-Boigny de Cocody, a essayé de répondre dans le cadre des conférences-débats du Programme stratégique à la recherche scientifique (PASRES), ce jeudi 28 mai à Abidjan. Les échanges ont gravité autour du thème central: ‘’La problématique des élections en Afrique: causes et conséquences des crises électorales’’.
De façon empirique, a présenté le conférencier, les causes des crises sont liées à la volonté des dirigeants africains de se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Et ceux-ci, a-t-il ajouté, ne manquent pas de stratèges pour tripatouiller les constitutions ou de procéder à l’achat des consciences pour ceux qui sont attachés aux textes. Quand d’autres, n’hésitent pas à faire valoir la force des armes. A cela, il faut ajouter l’absence de dialogue politique qui ne permet pas d’asseoir les règles électorales en amont et en aval. ‘’ La plupart du temps, le parti au pouvoir décide de tout, ce qui suscite la contestation qui aboutit au conflit et fini par des crises’’, a-t-il expliqué.
Selon Pr. Yao, les crises sont aussi le fait de la mauvaise compréhension de la démocratie par les états africains dans les années 1990-1995. Un concept à eux imposé par la ‘’pression’’ des Occidentaux, a-t-il soutenu. Les crises contemporaines liées aux élections, sont surtout le résultat en majeure partie, à en croire l’orateur, de l’incompétence des présidents et des commissions des organismes chargés d’organiser les élections, la méconnaissance des textes électoraux et malheureusement ‘’des représentants des partis politiques spécialistes de la surenchère’’. ‘’Il est impossible de trouver en Afrique une élection sans contestation’’ , a-t-il confié. En effet, relèvera l’historien, les conditions de déroulement des scrutins et les conditions de proclamation des résultats sont l’objet de disputes violentes entre candidats, partis politiques et leurs partisans.
Comme solutions aux crises politiques, le Pr. Kouassi Yao exhorte notamment au respect des constitutions et surtout à la maturité politique.
Danielle Tagro
De façon empirique, a présenté le conférencier, les causes des crises sont liées à la volonté des dirigeants africains de se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Et ceux-ci, a-t-il ajouté, ne manquent pas de stratèges pour tripatouiller les constitutions ou de procéder à l’achat des consciences pour ceux qui sont attachés aux textes. Quand d’autres, n’hésitent pas à faire valoir la force des armes. A cela, il faut ajouter l’absence de dialogue politique qui ne permet pas d’asseoir les règles électorales en amont et en aval. ‘’ La plupart du temps, le parti au pouvoir décide de tout, ce qui suscite la contestation qui aboutit au conflit et fini par des crises’’, a-t-il expliqué.
Selon Pr. Yao, les crises sont aussi le fait de la mauvaise compréhension de la démocratie par les états africains dans les années 1990-1995. Un concept à eux imposé par la ‘’pression’’ des Occidentaux, a-t-il soutenu. Les crises contemporaines liées aux élections, sont surtout le résultat en majeure partie, à en croire l’orateur, de l’incompétence des présidents et des commissions des organismes chargés d’organiser les élections, la méconnaissance des textes électoraux et malheureusement ‘’des représentants des partis politiques spécialistes de la surenchère’’. ‘’Il est impossible de trouver en Afrique une élection sans contestation’’ , a-t-il confié. En effet, relèvera l’historien, les conditions de déroulement des scrutins et les conditions de proclamation des résultats sont l’objet de disputes violentes entre candidats, partis politiques et leurs partisans.
Comme solutions aux crises politiques, le Pr. Kouassi Yao exhorte notamment au respect des constitutions et surtout à la maturité politique.
Danielle Tagro