Depuis quelques mois, la grippe aviaire sévit au Burkina Faso voisin. Malgré les mesures prises par le gouvernement interdisant l’importation de la volaille en provenance de ce pays frontalier, il y a la suspicion du virus de la grippe aviaire dans des prélèvements effectués suite à des mortalités massives constatées, le 18 mai 2015, dans une basse-cour, au quartier Koko de Bouaké. D’où un communiqué du ministère des Ressources animales et halieutiques parvenu, hier à notre rédaction. « Les prélèvements ont été analysés par deux laboratoires nationaux. Pour la confirmation des résultats, ces échantillons sont aussi en cours d’envoi à Padoue en Italie, laboratoire de référence international », indique le communiqué. Ajoutant que la détection du virus de la grippe aviaire a été possible grâce à la collaboration de l’éleveur de la basse-cour qui a alerté très tôt les services vétérinaires. Cette action fait partie des mesures de surveillance mises en place par le Gouvernement depuis la déclaration de la grippe aviaire au Burkina Faso, en avril 2015. De plus, poursuivi le ministère en charge des ressources animales, à sa demande officielle, une équipe d’experts de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a été déployée en appui à la prévention et à la préparation de la riposte en cas d’introduction de la grippe aviaire dans le pays. Les réactifs mis à disposition par la Fao et l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) ont permis d’analyser les échantillons. « Le virus de la grippe aviaire représente un risque important pour la filière avicole de notre pays. Le virus est capable d’infecter et de se propager rapidement dans un élevage, causant de fortes mortalités avec un effet socio-économique négatif et significatif », a-t-il révélé. Non sans rappeler qu’à ce jour, il a été constaté un seul foyer isolé et maitrisé et qu’aucun cas de mortalité massive n’a été rapporté dans les élevages de volailles modernes. Par ailleurs, poursuit le ministère, il s’agit particulièrement d’une maladie professionnelle exposant beaucoup plus les éleveurs et les vendeurs de volaille vivante. Mais, aucun cas humain n’a été rapporté à ce jour en Côte d’Ivoire. Puis de rassurer que les expériences acquises depuis 2006 permettent au Gouvernement ivoirien de faire face à la situation avec efficacité. C’est pourquoi, le ministère des Ressources animales et halieutiques a réactivé le comité de lutte contre la grippe aviaire et a renforcé la surveillance des frontières et des marchés de volailles pour détecter le plus rapidement possible les cas probables et réduire le risque d’introduction et de propagation du virus. Pour le reste, le ministre Etienne Kobénan Kouassi Adjoumani lance un appel aux partenaires internationaux pour l’accompagner dans cette lutte. Tout en invitant les populations à alerter les services vétérinaires en cas de mortalité importante de volailles ou d’oiseaux.
G. DE GNAMIEN
G. DE GNAMIEN