Abidjan - La réouverture officielle mardi, après onze ans de fermeture, du lycée Jean-Mermoz d'Abidjan, plus grand établissement français de Côte d'Ivoire pillé et incendié en 2004, a été accueilli avec joie
par les élèves et leurs parents.
La cérémonie s'est déroulée, sous une pluie battante, en présence de Dominique Ouattara, l'épouse du président ivoirien Alassane Ouattara, qui a loué la "solide renommée internationale d'établissement d'excellence" de l'établissement.
Tous les bâtiments ont été refaits. "C'est beau, c'est propre, je suis fière de mon école", a affirmé Erin, un élève, dans son ensemble scolaire kaki.
Le lycée Mermoz est "l'un des plus beaux lycées d'Afrique de l'ouest et je suis très fier de revenir ici, de voir le nouveau Mermoz" déclare à l'AFP, Pascal Cartolino, un parent d'élève.
Le 7 novembre 2004, des "jeunes patriotes", partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo, s'en étaient pris violemment aux intérêts français à Abidjanpour protester contre la destruction par l'armée française de l'aviation ivoirienne, en riposte à un bombardement d'un camp militaire à Bouaké (centre) dans lequel neuf soldats français et un civil américain avaient été tués.
Outre le Lycée Jean Mermoz, l'école Jacques Prévert et le lycée Blaise Pascal qui assuraient la scolarisation de près de 4.000 enfants avaient alors été détruits. Ils ont tous été réhabilités. Selon Claudine Raudrant, assistante du proviseur, le "symbole de l'amitié et de la fraternité franco-ivoirienne" était devenue le symbole de la France honnie.
Selon elle, le "nouveau Mermoz" a "énormément pesé" dans le retour à Abidjan de la Banque africaine de développement (BAD), annoncé fin août, après une décennie de délocalisation à Tunis, en raison de l'instabilité politique en Côte d'Ivoire.
Le gouvernement ivoirien a consacré 15 millions d'euros pour la réhabilitation de ce lycée créé en 1961, un montant qui sera "remboursé".
Le lycée Mermoz, a, sans attendre la fin des travaux accueilli 800 élèves, chiffre qui va passer à 1.400 dès la rentrée prochaine, a annoncé Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission laïque française, regroupant un réseau d'établissements français dans le monde.
"Pour moi, c'est une joie, une satisfaction. La réouverture c'est bien" pour les enfants et les enseignants qui retrouvent pour certains un emploi, a avoué à l'AFP Guy-Serge Bosso, enseignant d'activité extra-scolaire à Mermoz depuis 1996.
Les manifestations anti-françaises avaient aussi dégénéré en pillages de domiciles et d'intérêts français à Abidjan et dans plusieurs villes du pays, entraînant l'évacuation en catastrophe de plus de 8.000 ressortissants étrangers, surtout des Français.
La Côte d'Ivoire a renoué avec la stabilité après une décennie de crise politico-militaire ayant culminé avec la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
eak/ck/gg
par les élèves et leurs parents.
La cérémonie s'est déroulée, sous une pluie battante, en présence de Dominique Ouattara, l'épouse du président ivoirien Alassane Ouattara, qui a loué la "solide renommée internationale d'établissement d'excellence" de l'établissement.
Tous les bâtiments ont été refaits. "C'est beau, c'est propre, je suis fière de mon école", a affirmé Erin, un élève, dans son ensemble scolaire kaki.
Le lycée Mermoz est "l'un des plus beaux lycées d'Afrique de l'ouest et je suis très fier de revenir ici, de voir le nouveau Mermoz" déclare à l'AFP, Pascal Cartolino, un parent d'élève.
Le 7 novembre 2004, des "jeunes patriotes", partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo, s'en étaient pris violemment aux intérêts français à Abidjanpour protester contre la destruction par l'armée française de l'aviation ivoirienne, en riposte à un bombardement d'un camp militaire à Bouaké (centre) dans lequel neuf soldats français et un civil américain avaient été tués.
Outre le Lycée Jean Mermoz, l'école Jacques Prévert et le lycée Blaise Pascal qui assuraient la scolarisation de près de 4.000 enfants avaient alors été détruits. Ils ont tous été réhabilités. Selon Claudine Raudrant, assistante du proviseur, le "symbole de l'amitié et de la fraternité franco-ivoirienne" était devenue le symbole de la France honnie.
Selon elle, le "nouveau Mermoz" a "énormément pesé" dans le retour à Abidjan de la Banque africaine de développement (BAD), annoncé fin août, après une décennie de délocalisation à Tunis, en raison de l'instabilité politique en Côte d'Ivoire.
Le gouvernement ivoirien a consacré 15 millions d'euros pour la réhabilitation de ce lycée créé en 1961, un montant qui sera "remboursé".
Le lycée Mermoz, a, sans attendre la fin des travaux accueilli 800 élèves, chiffre qui va passer à 1.400 dès la rentrée prochaine, a annoncé Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission laïque française, regroupant un réseau d'établissements français dans le monde.
"Pour moi, c'est une joie, une satisfaction. La réouverture c'est bien" pour les enfants et les enseignants qui retrouvent pour certains un emploi, a avoué à l'AFP Guy-Serge Bosso, enseignant d'activité extra-scolaire à Mermoz depuis 1996.
Les manifestations anti-françaises avaient aussi dégénéré en pillages de domiciles et d'intérêts français à Abidjan et dans plusieurs villes du pays, entraînant l'évacuation en catastrophe de plus de 8.000 ressortissants étrangers, surtout des Français.
La Côte d'Ivoire a renoué avec la stabilité après une décennie de crise politico-militaire ayant culminé avec la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
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