Abidjan - Plus de 54.000 ex-combattants de la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire ont été réinsérés socialement en trois ans, dans le cadre d’une vaste opération de désarmement s’achevant le 30 juin, ont annoncé jeudi les autorités.
"54.424 ex-combattants sur 64.000 ont été insérés à ce jour, soit un taux de réalisation de 85%", s’est félicité Fidèle Sarassoro, le directeur général de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR) lors d’une conférence de presse.
Interrogé sur la fiabilité de ces chiffres, jugés exagérés pour des raisons politiques par des experts, M. Sarassoro a répondu que sa structure dispose d’"une base de données biométriques" des individus réinsérés.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition du pays entre un Nord aux mains d’une rébellion et un Sud contrôlé par le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo, au pouvoir entre 2000 et 2011.
Cette période de tourmente a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011, causées par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Plus de 3.000 personnes avaient alors péri en cinq mois de crise, durant laquelle la rébellion avait chassé Laurent Gbagbo du pouvoir, avec l’appui décisif de l’ONU et de la France.
"On aura peut-être des soubresauts par-ci, par-là, mais je ne pense pas que les démobilisés vont constituer une préoccupation majeure de sécurité pour ce pays", a estimé Fidèle Sarrassoro, qui vise "la démobilisation et l’intégration" de "tous les ex-combattants" d’ici le 30 juin.
En décembre 2014, l’ONG Human Rights Watch accusait d’anciens éléments de la rébellion d’être responsables de multiples attaques armées, parfois mortelles, dans le Nord.
Quelque "3.000 ex-combattants" ont été démobilisés depuis avril à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a précisé le directeur de l’ADDR.
Plus de "45.500 armes, notamment des kalachnikov, des obus, des grenades", ainsi que "2,5 millions de munitions" ont été collectées en trois ans en Côte d’Ivoire, selon l’ADDR, qui est dotée d’un budget de 92,7 milliards de francs CFA (141 millions d’euros).
Les évêques catholiques ont estimé mi-mai que l’organisation d’une élection présidentielle "apaisée" en octobre en Côte d’Ivoire passe par le désarmement des ex-combattants, y voyant une avancée essentielle vers une "vraie réconciliation".
ck/jf/mba
"54.424 ex-combattants sur 64.000 ont été insérés à ce jour, soit un taux de réalisation de 85%", s’est félicité Fidèle Sarassoro, le directeur général de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR) lors d’une conférence de presse.
Interrogé sur la fiabilité de ces chiffres, jugés exagérés pour des raisons politiques par des experts, M. Sarassoro a répondu que sa structure dispose d’"une base de données biométriques" des individus réinsérés.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition du pays entre un Nord aux mains d’une rébellion et un Sud contrôlé par le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo, au pouvoir entre 2000 et 2011.
Cette période de tourmente a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011, causées par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Plus de 3.000 personnes avaient alors péri en cinq mois de crise, durant laquelle la rébellion avait chassé Laurent Gbagbo du pouvoir, avec l’appui décisif de l’ONU et de la France.
"On aura peut-être des soubresauts par-ci, par-là, mais je ne pense pas que les démobilisés vont constituer une préoccupation majeure de sécurité pour ce pays", a estimé Fidèle Sarrassoro, qui vise "la démobilisation et l’intégration" de "tous les ex-combattants" d’ici le 30 juin.
En décembre 2014, l’ONG Human Rights Watch accusait d’anciens éléments de la rébellion d’être responsables de multiples attaques armées, parfois mortelles, dans le Nord.
Quelque "3.000 ex-combattants" ont été démobilisés depuis avril à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a précisé le directeur de l’ADDR.
Plus de "45.500 armes, notamment des kalachnikov, des obus, des grenades", ainsi que "2,5 millions de munitions" ont été collectées en trois ans en Côte d’Ivoire, selon l’ADDR, qui est dotée d’un budget de 92,7 milliards de francs CFA (141 millions d’euros).
Les évêques catholiques ont estimé mi-mai que l’organisation d’une élection présidentielle "apaisée" en octobre en Côte d’Ivoire passe par le désarmement des ex-combattants, y voyant une avancée essentielle vers une "vraie réconciliation".
ck/jf/mba