Monrovia - Plus de 200 paysans ivoiriens "lourdement armés" ont pris le contrôle d’une forêt au Liberia voisin, provoquant la fuite de près de 2.000 personnes, a-t-on appris vendredi de source de sécurité et d’habitants.
"Ils sont plus de 200 à occuper une forêt où était basée une société de bois", a précisé cette source sous le couvert de l’anonymat.
"Ils cultivent du café et du cacao, sous la protection d’hommes armés de kalachnikov", a-t-on ajouté, indiquant qu’ils appartenaient à l’ethnie mossi, présente surtout au Burkina Faso, mais aussi en Côte d’Ivoire.
Selon des habitants de cette forêt du sud-est du Liberia, quelque 2.000 personnes ont fui vers des villages voisins, craignant pour leur vie.
"Ils sont venus de force, lourdement armés, donc il ne nous restait plus que la fuite", a déclaré à l’AFP Emanuel Dweh, qui a trouvé refuge avec sa famille dans la localité de Tiah Town.
Certains des ces agriculteurs avaient tenté il y a plusieurs mois de s’installer au Liberia, affirmant que ces terres appartenaient à la Côte d’Ivoire et six d’entre eux avaient été arrêtés puis renvoyés dans leur pays, selon la source de sécurité.
Au Parlement mercredi, Marshall Dennis, sénateur de la province de Grand Gedeh, où se trouve cette forêt, a fait état d’une "grave panique parmi la population", voyant dans cet empiètement "une menace nationale" susceptible de dégénérer en "problème entre les deux pays frères".
Quelque 100.000 Ivoiriens ont fui au Liberia les meurtrières violences post-électorales de 2010-2011 entre le président sortant Laurent Gbagbo et son rival victorieux Alassane Ouattara, qui ont dégénéré en conflit interethnique et en massacres.
Des centaines de partisans armés de Laurent Gbagbo ont fui au Liberia, à partir duquel certains d’entre eux sont soupçonnés de mener des coups de main en Côte d’Ivoire, des incidents qui risquent de se multiplier avant la présidentielle en octobre, dans laquelle M. Ouattara est candidat.
Les incursions dans l’autre sens sont en revanche plus rares.
zd/ft-mrb/sst/sba
"Ils sont plus de 200 à occuper une forêt où était basée une société de bois", a précisé cette source sous le couvert de l’anonymat.
"Ils cultivent du café et du cacao, sous la protection d’hommes armés de kalachnikov", a-t-on ajouté, indiquant qu’ils appartenaient à l’ethnie mossi, présente surtout au Burkina Faso, mais aussi en Côte d’Ivoire.
Selon des habitants de cette forêt du sud-est du Liberia, quelque 2.000 personnes ont fui vers des villages voisins, craignant pour leur vie.
"Ils sont venus de force, lourdement armés, donc il ne nous restait plus que la fuite", a déclaré à l’AFP Emanuel Dweh, qui a trouvé refuge avec sa famille dans la localité de Tiah Town.
Certains des ces agriculteurs avaient tenté il y a plusieurs mois de s’installer au Liberia, affirmant que ces terres appartenaient à la Côte d’Ivoire et six d’entre eux avaient été arrêtés puis renvoyés dans leur pays, selon la source de sécurité.
Au Parlement mercredi, Marshall Dennis, sénateur de la province de Grand Gedeh, où se trouve cette forêt, a fait état d’une "grave panique parmi la population", voyant dans cet empiètement "une menace nationale" susceptible de dégénérer en "problème entre les deux pays frères".
Quelque 100.000 Ivoiriens ont fui au Liberia les meurtrières violences post-électorales de 2010-2011 entre le président sortant Laurent Gbagbo et son rival victorieux Alassane Ouattara, qui ont dégénéré en conflit interethnique et en massacres.
Des centaines de partisans armés de Laurent Gbagbo ont fui au Liberia, à partir duquel certains d’entre eux sont soupçonnés de mener des coups de main en Côte d’Ivoire, des incidents qui risquent de se multiplier avant la présidentielle en octobre, dans laquelle M. Ouattara est candidat.
Les incursions dans l’autre sens sont en revanche plus rares.
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