La présence - ouverte ou dissimulée à travers des sociétés- écrans - du groupe français JC Decaux, leader de l’affichage urbain extérieur, continue de susciter des mécontentements. Les rencontres de ses représentants avec les différentes autorités ivoiriennes et les offres de service aux communes et sociétés ne trompent pas sur l’ambition de ce groupe de lancer une opa sur le secteur de l’affichage urbain extérieur ivoirien. L’inquiétude s’est emparée, du milieu. Des entreprises de sous-traitance nous ont exprimés, hier, leurs inquiétudes. «S’ils (les responsables du groupe français, ndlr) prennent le contrôle du secteur, comment allons-nous collaborer avec eux ? On ne représentera plus rien puisque les entreprises avec lesquelles on travaille actuellement seront affaiblies. Il faut que quelque chose soit fait sinon c’est la catastrophe », soutient un chef d’entreprise. «Pourquoi nos autorités voient-elles leurs intérêts partout ? On prend tous les pans de notre économie pour les donner aux Blancs (ndlr, les Occidentaux). Comment on mange demain ?», renchérit un autre. «Même si on est dans une économie capitaliste, il faut savoir raison gardée devant l’intérêt national. La question que je me pose est de savoir si, nous, les nationaux, sommes défaillants. Dans les foras, les séminaires, ils nous félicitent pour notre professionnalisme, notre savoir-faire, et après ils nous poignardent dans le dos. Si nos entreprises ferment, que ferons-nous de ces nombreux employés qui travaillent avec nous et tous ceux-là qui gravitent autour de l’activité ? Ça va être une catastrophe», se lâche un directeur d’agence. Catastrophe ! Le mot est lâché. C’est tout le substrat de la présence de ce groupe français en côte d’ivoire. S’il est vrai qu’à ses débuts, le secteur de l’affichage urbain en côte d’ivoire a baigné dans l’anarchie, aujourd’hui, grâce à la diversification et à la professionnalisation des acteurs, ce marché connait une évolution remarquable. De jeunes promoteurs nationaux, audacieux et entreprenants, se font de plus en plus remarquer par leur ingéniosité. Les budgets de campagne augmentent considérablement. en 2006, le secteur réclamait près de 50 milliards FCFA de volume d’affaire en côte d’ivoire. Aujourd’hui, c’’est près du double. Le secteur de l’affichage urbain extérieur ivoirien, c’est aussi près de 150 entreprises/régies agréées qui exercent au quotidien pour faire fonctionner le secteur. Mais aussi, et surtout, qui créent des emplois. Sans avancer de chiffres précis, il nous revient qu’une entreprise d’affichage emploie entre 20 et 30 personnes. Alors, l’exclusivité de JC Decaux telle qu’ambitionné par ce groupe, avec l’avis favorable des autorités ivoiriennes, va certainement provoquer la mise au chômage de nombreux employés, certain que la plupart des entreprises locales vont fermer.
Économie Publié le samedi 13 juin 2015 | Notre Voie
Secteur de l’affichage urbain/ Le régime Ouattara menace des milliers d’emplois
© Notre Voie Par D. Y.Déjeuner de nouvel an de la Chambre des Afficheurs de Côte d`Ivoire (CAFCI)
Jeudi 29 janvier 2015. La Chambre des Afficheurs de Côte d`Ivoire (CAFCI) avec à sa tête Mahama Coulibaly (Photo) a organisé un déjeuner à l`occasion du nouvel an sous le parrainage de la ministre de la communication Affoussiata Bamba.
La présence - ouverte ou dissimulée à travers des sociétés- écrans - du groupe français JC Decaux, leader de l’affichage urbain extérieur, continue de susciter des mécontentements. Les rencontres de ses représentants avec les différentes autorités ivoiriennes et les offres de service aux communes et sociétés ne trompent pas sur l’ambition de ce groupe de lancer une opa sur le secteur de l’affichage urbain extérieur ivoirien. L’inquiétude s’est emparée, du milieu. Des entreprises de sous-traitance nous ont exprimés, hier, leurs inquiétudes. «S’ils (les responsables du groupe français, ndlr) prennent le contrôle du secteur, comment allons-nous collaborer avec eux ? On ne représentera plus rien puisque les entreprises avec lesquelles on travaille actuellement seront affaiblies. Il faut que quelque chose soit fait sinon c’est la catastrophe », soutient un chef d’entreprise. «Pourquoi nos autorités voient-elles leurs intérêts partout ? On prend tous les pans de notre économie pour les donner aux Blancs (ndlr, les Occidentaux). Comment on mange demain ?», renchérit un autre. «Même si on est dans une économie capitaliste, il faut savoir raison gardée devant l’intérêt national. La question que je me pose est de savoir si, nous, les nationaux, sommes défaillants. Dans les foras, les séminaires, ils nous félicitent pour notre professionnalisme, notre savoir-faire, et après ils nous poignardent dans le dos. Si nos entreprises ferment, que ferons-nous de ces nombreux employés qui travaillent avec nous et tous ceux-là qui gravitent autour de l’activité ? Ça va être une catastrophe», se lâche un directeur d’agence. Catastrophe ! Le mot est lâché. C’est tout le substrat de la présence de ce groupe français en côte d’ivoire. S’il est vrai qu’à ses débuts, le secteur de l’affichage urbain en côte d’ivoire a baigné dans l’anarchie, aujourd’hui, grâce à la diversification et à la professionnalisation des acteurs, ce marché connait une évolution remarquable. De jeunes promoteurs nationaux, audacieux et entreprenants, se font de plus en plus remarquer par leur ingéniosité. Les budgets de campagne augmentent considérablement. en 2006, le secteur réclamait près de 50 milliards FCFA de volume d’affaire en côte d’ivoire. Aujourd’hui, c’’est près du double. Le secteur de l’affichage urbain extérieur ivoirien, c’est aussi près de 150 entreprises/régies agréées qui exercent au quotidien pour faire fonctionner le secteur. Mais aussi, et surtout, qui créent des emplois. Sans avancer de chiffres précis, il nous revient qu’une entreprise d’affichage emploie entre 20 et 30 personnes. Alors, l’exclusivité de JC Decaux telle qu’ambitionné par ce groupe, avec l’avis favorable des autorités ivoiriennes, va certainement provoquer la mise au chômage de nombreux employés, certain que la plupart des entreprises locales vont fermer.