La session test pour envisager la mise en place d’un institut d’étude stratégique et de défense (IESD) en Côte d’Ivoire a ouvert ses travaux hier jeudi à la fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Ce projet cher au chef de l’Etat, souligne le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité engagé par le gouvernement. Et ce pour rebâtir une armée qui ne peut être efficace, selon le ministre délégué à la défense que si elle est en harmonie avec sa population. Il était donc temps pour les armées africaines, estime-t-il, d’opérer leur mue afin de prendre en marche le train de l’émergence et éviter d’être en retard sur les initiatives. « Cette session pilote pourrait nous édifier à ouvrir l’institut souhaité par le chef de l’Etat », a déclaré Paul Koffi Koffi lors de son allocution d’ouverture insistant sur le fait que l’armée a le devoir de rassurer et de protéger sa population. « Le rôle de l’armée c’est de rassurer et protéger les populations », a-t-il précisé. Aussi, rappelle-t-il, cette initiative qui répond à ce besoin s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité tel qu’envisagé par la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise douloureuse. Donnant juste après l’ouverture de cette formation, une communication sur le thème : « Les nations africaines : fondements, forces et faiblesses», le professeur Jean-Noël Loucou, relève les faiblesses des armées africaines qu’il résume en sept (7) péchés. Entre autre faiblesse, il cite le manque d’équipement, les gardes prétoriennes puissantes, le moral à zéro des soldats, les dysfonctionnements dans le commandement etc. Pour appuyer ses affirmations, l’expert indique que sur 15 interventions des casques bleus dans le monde, il y en a eu huit sur le seul continent africain. Pendant sept jours, la soixantaine de participants, échangeront les expériences entre les relations armée-politique ; médias-armée mais aussi partageront l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de désarmement, démobilisation et réinsertion. Le fruit de ces travaux qui seront consignés dans un rapport en guise de recommandations permettra, de mettre en place le futur IESD qui se veut un centre d’incubation préparant des auditeurs à l’exercice de hautes responsabilités et au leadership.
JEN
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