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Société Publié le samedi 27 juin 2015 | Notre Voie

Violence contre les femmes: 3 hôpitaux épinglés

L’hôpital général d’Abobo Nord, la PMI de Yopougon et le Chr de San Pédro sont, selon étude commanditée par l’Onufemme, parmi les établissements sanitaires qui exercent le plus de violence sur les patientes. L’information a été rendue publique jeudi au cours d’un atelier de validation au siège de l’Onufemme aux 2 Plateaux à la 7ème tranche.

En présence de Mme Marie Goretti N’Ouwayo, représentante de l’Onufemme en Côte d’Ivoire, de Dr. Django, directrice des soins infirmiers et maternels et de Mme Koffi Solange, conseillère du ministre Anne Oulotto, M. Achille Kohon, consultant a présenté les résultats de son étude sur les violences faites aux femmes dans les services de santé de la reproduction en milieu hospitalier. Selon lui, il s’agissait à travers cette étude exploratoire, de vérifier les accusations de la communauté sur la mauvaise qualité des services offerts par les sages-femmes. Plusieurs types de violence ont été identifiés par le consultant commis par Onufemme. Ce sont, le refus d’informer les patientes sur la maladie et les précautions à prendre pour l’éviter, l’abandon des parturientes sur le lit d’accouchement, les difficultés des patientes à avoir des médicaments dans la pharmacie des hôpitaux, le non respect de l’ordre d’arrivée par la sage-femme, le paiement parallèle des soins gratuits avec un agent de santé, les négligences pendant les visites postnatales, le mauvais accueil des patients, le paiement parallèle des médicaments avec un agent de santé et les négligences des patientes par la sage-femme lors des consultations de planification familiale.

A en croire, M. Achille Kohon, sur la base des types de violence, l’hôpital général d’Abobo s’illustre dans le refus d’informer les patientes sur la maladie et les précautions à prendre pour l’éviter ainsi que le paiement parallèle de médicaments avec un agent de santé. « C’est une pratique récurrente à l’hôpital général d’Abobo Nord », a-t-il affirmé. Quand à la PMI de Yopougon, elle est « spécialisée (ndlr)» dans le « non respect de l’ordre d’arrivée par la sage-femme et au mauvais accueil des patients». En ce qui concerne le Chr de San Pédro, c’est l’établissement sanitaire selon l’étude, où les « patientes ont des difficultés à avoir des médicaments dans la pharmacie ». En outre, au Chr de San Pédro, il y a un « paiement parallèle des soins gratuits avec des agents et les patientes sont négligés par les sages-femmes lors des consultations de planification familiale».

Une deuxième étude a porté sur les liens entre la mortalité maternelle et les violences faites aux femmes. Selon M. Doumbia, consultant indépendant, qui a conduit cette étude, « les femmes ayant subi des violences physiques de leur partenaires ont 8,75 fois plus de risque de décéder que les femmes qui n’ont pas été victimes de violences physiques ».

Coulibaly Zié Oumar
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