Le centre d’identification de la commission nationale de recensement des victimes (conariv) de daloa est envahi, depuis le 24 juin dernier, par des pétitionnaires furieux de ne pas pouvoir obtenir de formulaire d’inscription sur la liste des victimes des crises successives que la côte d’ivoire a connues. Venus des départements de Vavoua, issia et Zoukougbeu, ils tiennent à exprimer leur colère aux responsables des lieux situés au centre culturel guédé guina du quartier loba, du fait de la rupture du stock des formulaires d’enrôlement. Une préoccupation à laquelle mme guéhia guéhi, le point focal de la structure a répondu en ces termes : «Nous sommes quatre à écouter toutes les victimes du Haut Sassandra. Nous sommes débordés, car nous prenons en moyenne 280 victimes par jour et la cour est chaque jour envahie. Vu la masse, je peux affirmer que ce sont des milliers de victimes qui ne seront pas écoutées si nous arrêtions effectivement le 30 juin ». Dans ce centre, un sentiment de désespoir se lit visiblement sur les visages des victimes. Et, mme Koré Joséphine, la commissaire de la conariv d’abonder dans le même sens que les victimes de guerre « nous n’avons plus de formulaires disponibles. Les victimes doutent de plus en plus de notre bonne volonté à les écouter. le délai du 30 juin est très court, vu le nombre des victimes qui arrivent ». Dans ce centre également, le climat est très tendu, car personne ne veut regagner son domicile sans avoir été écouté. C’est le cas de mmes gouré lou irié Justine, diomandé matou et Kouakou Brou qui dorment à la belle étoile depuis plus de 8 jours, en attendant leur tour d’enrôlement. Pareil pour Kabogbo gnomboa, venu d’un campement Baoulé et qui a tenu ces propos : « Nous sommes venus d’un campement et on nous fait entendre qu’il n’y a plus de formulaires disponibles. Nous demandons à la Conariv de prolonger la date d’arrêt d’écoute, nous sommes très nombreux et le délai du 30 juin est trop court ».
GooRé BI eustache
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