Abidjan - Un ancien chef d'état-major des ex-Forces armées burundaises (FAB), le colonel Jean Bikomagu, a été assassiné ce samedi à Bujumbura par des inconnus qui ont pris la fuite.
Le colonel Bikomagu, un Tutsi, était à la tête de l'armée tout au long de la guerre civile (1993-2006) contre la rébellion du CNDD-FDD, aujourd'hui au pouvoir.
A la mi-journée, ce samedi, le colonel à la retraite rentr ait chez lui dans le quartier de Kabondo (sud) accompagné de sa fille lorsqu’arrivés devant le portail, dans la voiture, des individus sur une moto ont ouvert le feu sur eux et sont partis, expliquent des témoins. Il a été mortellement touché et sa fille, blessée.
Le colonel Jean Bikomagu symbolisait l'ancienne armée burundaise, dominée par la minorité tutsie qui s'est battue contre les anciens mouvements rebelles hutus, essentiellement les ex-rebelles du CNDD-FDD.
Sa mort intervient une douzaine de jours après l'assassinat d'un homme fort de l'appareil sécuritaire, le général Adolphe Nshimirimana, proche du président Pierre Nkurunziza. Il avait été tué dans une attaque à la roquette dans un quartier nord de la capitale.
Une rumeur persistante dans la capitale burundaise disait que le g énéral ne serait pas enterré avant la mort de quelqu'un de son rang, dans l'autre camp.
Ce nouvel incident témoigne de l'atmosphère de violences qui prévaut désormais au Burundi. Depuis fin avril, le pays traverse une grave crise politique marquée par une contestation populaire contre un troisième mandat présidentiel. Malgré des violences qui ont fait une centaine de morts et un coup d’État avorté mi-mai, le président Nkurunziza (au pouvoir depuis 2005) a été officiellement réélu fin juillet, lors d'un scrutin contesté notamment par l’opposition, la société civile et la communauté internationale.
(AIP)
cmas
Le colonel Bikomagu, un Tutsi, était à la tête de l'armée tout au long de la guerre civile (1993-2006) contre la rébellion du CNDD-FDD, aujourd'hui au pouvoir.
A la mi-journée, ce samedi, le colonel à la retraite rentr ait chez lui dans le quartier de Kabondo (sud) accompagné de sa fille lorsqu’arrivés devant le portail, dans la voiture, des individus sur une moto ont ouvert le feu sur eux et sont partis, expliquent des témoins. Il a été mortellement touché et sa fille, blessée.
Le colonel Jean Bikomagu symbolisait l'ancienne armée burundaise, dominée par la minorité tutsie qui s'est battue contre les anciens mouvements rebelles hutus, essentiellement les ex-rebelles du CNDD-FDD.
Sa mort intervient une douzaine de jours après l'assassinat d'un homme fort de l'appareil sécuritaire, le général Adolphe Nshimirimana, proche du président Pierre Nkurunziza. Il avait été tué dans une attaque à la roquette dans un quartier nord de la capitale.
Une rumeur persistante dans la capitale burundaise disait que le g énéral ne serait pas enterré avant la mort de quelqu'un de son rang, dans l'autre camp.
Ce nouvel incident témoigne de l'atmosphère de violences qui prévaut désormais au Burundi. Depuis fin avril, le pays traverse une grave crise politique marquée par une contestation populaire contre un troisième mandat présidentiel. Malgré des violences qui ont fait une centaine de morts et un coup d’État avorté mi-mai, le président Nkurunziza (au pouvoir depuis 2005) a été officiellement réélu fin juillet, lors d'un scrutin contesté notamment par l’opposition, la société civile et la communauté internationale.
(AIP)
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