Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman a appelé hier à son cabinet les artistes, sociétaires du Burida à s’approprier le nouveau décret n°2015-271 du 22 avril 2015 fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de leur maison commune.
La création de deux catégories d’associés (article 5), les critères d’éligibilité à l’assemblée générale et au conseil d’administration (articles 10 et 25 alinéa 6), la composition du conseil d’administration avec réduction du nombre de membres (articles 24) sont des dispositions prises dans le nouveau texte qui divise les artistes depuis la remise dudit. En réponse aux artistes qui disent ‘’non’’ au décret, Maurice Bandaman a relevé que «le texte n’a pas été pris en catimini pour faire du mal aux uns et aux autres». Bien plus, admet-il, il est conforme au fonctionnement de toute société de droit d’auteurs. Avant que le texte ne soit soumis au chef de l’Etat qui y a apposé sa signature, précise-t-il, toutes les procédures ont été suivies. «Nous ne pouvons remettre au chef de l’Etat un texte qui fait de l’exclusion», a souligné Bandaman. Ledit texte, soutient-il, ayant fait l’objet d’un travail sérieux, a rassemblé les artistes qui ont apporté leur contribution et les organisations internationales avec comparaison faite des textes de la Sacem et la Sacd (qui gère les œuvres dramatiques en France), la Sabam en Belgique, etc. «Le nouveau décret vient renforcer la bonne gouvernance et sauvegarder les intérêts des artistes», a confié le ministre qui ajoute: «le seul problème c’est celui de l’éligibilité». Sur les dispositions prises qui fâchent, Maurice Bandaman ne cache pas qu’il y avait urgence à baliser le texte. Du cas de l’article 10, Maurice Bandaman dit qu’il «ne cible pas en particulier un particulier». Au chapitre des mesures de sanctions, le ministre avoue: «A la vérité, il y a des administrateurs qui sont sous sanction; nous les protégeons. S’ils revenaient, il y avait des craintes pour la maison. Ils ont le carton rouge; ils pourront revenir dans quatre ans’’.
Pour Maurice Bandaman, «ce n’est pas le moment de faire du bruit. Le Burida est dans une phase de redressement. Ces textes que nous prenons sont transitoires. Nous sommes dans une phase de transition».
Par ailleurs, le ministre a annoncé le vote d’une loi en octobre prochain. Celle-ci prévoit la mise en place de deux sociétés: le bureau des droits d’auteurs et le bureau des droits voisins. «Quand elle sera votée, le Burida qui va gérer à la fois les deux sociétés sera dans une période de transition de cinq à dix ans.», a-t-il annoncé, tout en appelant à la formation des administrateurs sur les droits d’auteurs et les droits voisins. «Nous sommes, soutient Maurice Bandaman, dans une phase d’accompagnement pour que le Burida acquière une bonne gestion. Il n’y a pas de volonté de contrôler le Burida». De l’avis du ministre Maurice Bandaman, le Burida connaît des tourmentes du fait des administrateurs qui sont tous des artistes. «Les artistes se sont retrouvés au Burida sans avoir eu un encadrement. On peut comprendre qu’ils aient été tentés et fauté en ignorant les règles de bonne foi. Aussi ai-je demandé qu’il n’y ait pas de poursuite pour laisser la chance à la réconciliation», a expliqué Maurice Bandaman. Aussi, reconnaît-il, la crise est due à un fossé entre le ministère de la Culture et les artistes. D’où la proposition de mise en place d’un conseil de médiateur qu’il entend soumettre à la table du gouvernement. Ce conseil qui recueillera les contributions des membres du Burida, sera un recours pour que les tensions baissent.
Présente au cabinet du ministre de la culture, Tantie Oussou qui a appelé au calme n’est cependant pas allée avec le dos de la cuillère pour exprimer son angoisse. «J’ai été humilié. Le chef de cabinet qui m’a fait appeler en votre absence, m’a laissé entendre que je ne toucherai pas ma pension parce que je soutien Jack Delly», a-t-elle exposé. «Ce sont des rumeurs!», l’a rassurée le ministre.
Koné SAYDOO
La création de deux catégories d’associés (article 5), les critères d’éligibilité à l’assemblée générale et au conseil d’administration (articles 10 et 25 alinéa 6), la composition du conseil d’administration avec réduction du nombre de membres (articles 24) sont des dispositions prises dans le nouveau texte qui divise les artistes depuis la remise dudit. En réponse aux artistes qui disent ‘’non’’ au décret, Maurice Bandaman a relevé que «le texte n’a pas été pris en catimini pour faire du mal aux uns et aux autres». Bien plus, admet-il, il est conforme au fonctionnement de toute société de droit d’auteurs. Avant que le texte ne soit soumis au chef de l’Etat qui y a apposé sa signature, précise-t-il, toutes les procédures ont été suivies. «Nous ne pouvons remettre au chef de l’Etat un texte qui fait de l’exclusion», a souligné Bandaman. Ledit texte, soutient-il, ayant fait l’objet d’un travail sérieux, a rassemblé les artistes qui ont apporté leur contribution et les organisations internationales avec comparaison faite des textes de la Sacem et la Sacd (qui gère les œuvres dramatiques en France), la Sabam en Belgique, etc. «Le nouveau décret vient renforcer la bonne gouvernance et sauvegarder les intérêts des artistes», a confié le ministre qui ajoute: «le seul problème c’est celui de l’éligibilité». Sur les dispositions prises qui fâchent, Maurice Bandaman ne cache pas qu’il y avait urgence à baliser le texte. Du cas de l’article 10, Maurice Bandaman dit qu’il «ne cible pas en particulier un particulier». Au chapitre des mesures de sanctions, le ministre avoue: «A la vérité, il y a des administrateurs qui sont sous sanction; nous les protégeons. S’ils revenaient, il y avait des craintes pour la maison. Ils ont le carton rouge; ils pourront revenir dans quatre ans’’.
Pour Maurice Bandaman, «ce n’est pas le moment de faire du bruit. Le Burida est dans une phase de redressement. Ces textes que nous prenons sont transitoires. Nous sommes dans une phase de transition».
Par ailleurs, le ministre a annoncé le vote d’une loi en octobre prochain. Celle-ci prévoit la mise en place de deux sociétés: le bureau des droits d’auteurs et le bureau des droits voisins. «Quand elle sera votée, le Burida qui va gérer à la fois les deux sociétés sera dans une période de transition de cinq à dix ans.», a-t-il annoncé, tout en appelant à la formation des administrateurs sur les droits d’auteurs et les droits voisins. «Nous sommes, soutient Maurice Bandaman, dans une phase d’accompagnement pour que le Burida acquière une bonne gestion. Il n’y a pas de volonté de contrôler le Burida». De l’avis du ministre Maurice Bandaman, le Burida connaît des tourmentes du fait des administrateurs qui sont tous des artistes. «Les artistes se sont retrouvés au Burida sans avoir eu un encadrement. On peut comprendre qu’ils aient été tentés et fauté en ignorant les règles de bonne foi. Aussi ai-je demandé qu’il n’y ait pas de poursuite pour laisser la chance à la réconciliation», a expliqué Maurice Bandaman. Aussi, reconnaît-il, la crise est due à un fossé entre le ministère de la Culture et les artistes. D’où la proposition de mise en place d’un conseil de médiateur qu’il entend soumettre à la table du gouvernement. Ce conseil qui recueillera les contributions des membres du Burida, sera un recours pour que les tensions baissent.
Présente au cabinet du ministre de la culture, Tantie Oussou qui a appelé au calme n’est cependant pas allée avec le dos de la cuillère pour exprimer son angoisse. «J’ai été humilié. Le chef de cabinet qui m’a fait appeler en votre absence, m’a laissé entendre que je ne toucherai pas ma pension parce que je soutien Jack Delly», a-t-elle exposé. «Ce sont des rumeurs!», l’a rassurée le ministre.
Koné SAYDOO