De nombreuses entreprises ivoiriennes pourraient mettre la clé sous le paillasson dans les prochaines semaines tant elles sont acculées par les Impôts alors que paradoxalement, l’Etat reste leur devoir des milliards de Fcfa.
Elles sont nombreuses les entreprises ivoiriennes qui n’arrivent plus à payer leurs impôts depuis quelques années du fait du non paiement de leurs créances par l’Etat ivoirien. Ces entreprises sont menacées de fermeture par La Direction générale des impôts. Au nombre de celles-ci figure l’entreprise du vieux Kouyaté Ibrahim, spécialisée dans l’entretien et le renouvellement de parc auto. Le vieux Kouyaté a obtenu le marché de l’entreprise de l’une des cinq structures fondues dans l’ADDR. Cette entité publique reste lui devoir plus un peu plus de 5,6 millions de Fcfa depuis 2013. Après avoir réuni toutes ses factures et tous les documents exigés par le Trésor public pour qu’il soit payé, il continue de battre le pavé. Balloté d’une administration à une autre, ce créancier de l’Etat ne sait plus à quel saint se vouer. Il s’est finalement résolu à espérer que la providence lui vienne en aide. Et pourtant, la direction générale des impôts lui fait obligation de payer l’intégralité de ses impôts qui s’élèvent à 600.000 Fcfa. « J’ai tenté de négocier avec les Impôts pour qu’ils procèdent par principe de compensation. Je leur ai même fourni des documents attestant que j’ai des factures impayées par le Trésor public », lâche t-il les yeux presqu’embués de larmes. « Malgré toutes mes supplications, ils refusent de faire droit à ma requête. Les Impôts me demandent de payer ce que je leur dois sans tenir compte du fait que l’Etat me doit. C’est inhumain! », clame t-il dépité. « Dans une poignée de jours, faute de paiement, ils viendront fermer mon garage, » a poursuivi le sexagénaire.
Le cas de M. Kouyaté Ibrahim n’est malheureusement pas un cas isolé, Mme Ouattara Kilana Sarra épouse Coulibaly est patronne de La Maison d’Or, une entreprise de fourniture de consommables informatiques. Comme le vieux Kouyaté, son entreprise se porte très mal. L’Etat lui doit plus de 10 millions de nos francs. De l’argent qui constituerait une véritable bouffée d’oxygène, si seulement après l’audit des factures des fournisseurs des ex-structures fondues dans l’ADDR, ses débiteurs lui versaient ses dus. Madame Coulibaly qui a toujours cru, à tort ou à raison, que l’Etat s’acquitterait de ses dettes après qu’un audit a été fait, a commencé à désespérer depuis quelque temps. « Le Conseil national de la sécurité a diligenté un audit de nos factures en 2012 pour se rendre compte que nous avions effectivement fait des prestation au juste montant pour les 5 structures fondues dans l’ADDR. Il en est ressorti que nos factures sont bel et bien établies. Malgré cela, on rechigne à nous payer. Le Trésor public me doit 10 millions de fcfa. Avec cet argent, je peux relancer mes activités », fait savoir dame Coulibaly à la tête d’un collectif de plus d’une centaine de personnes. Devant la mauvaise foi de certaines personnes en charge du traitement de ses dossiers, celle-ci a même failli se faire accoucher lorsqu’elle s’était rendue dans un service de l’administration publique pour exiger que son argent lui soit payé. La liste de ces entreprises à qui l’Etat reste devoir de l’argent et menacées de fermeture par les Impôts n’est pas exhaustive.
De nombreux chefs d’entreprises ne savent plus à quel saint se vouer, ils sont angoissés par la rentrée scolaire qui approche à grands pas. « Certains de nos homologues sont confrontés à d’énormes difficultés financières qui les empêchent de vivre décemment. Si rien n’est fait, la Côte d’Ivoire court le danger de voir ses enfants mourir dans des conditions inqualifiables. Le cas de notre sœur Mandjara Ouattara doit constamment interpeler les autorités pour agir promptement pour préserver la vie des Ivoiriens », prévient Mme Coulibaly
Dieudonné Wognin
Elles sont nombreuses les entreprises ivoiriennes qui n’arrivent plus à payer leurs impôts depuis quelques années du fait du non paiement de leurs créances par l’Etat ivoirien. Ces entreprises sont menacées de fermeture par La Direction générale des impôts. Au nombre de celles-ci figure l’entreprise du vieux Kouyaté Ibrahim, spécialisée dans l’entretien et le renouvellement de parc auto. Le vieux Kouyaté a obtenu le marché de l’entreprise de l’une des cinq structures fondues dans l’ADDR. Cette entité publique reste lui devoir plus un peu plus de 5,6 millions de Fcfa depuis 2013. Après avoir réuni toutes ses factures et tous les documents exigés par le Trésor public pour qu’il soit payé, il continue de battre le pavé. Balloté d’une administration à une autre, ce créancier de l’Etat ne sait plus à quel saint se vouer. Il s’est finalement résolu à espérer que la providence lui vienne en aide. Et pourtant, la direction générale des impôts lui fait obligation de payer l’intégralité de ses impôts qui s’élèvent à 600.000 Fcfa. « J’ai tenté de négocier avec les Impôts pour qu’ils procèdent par principe de compensation. Je leur ai même fourni des documents attestant que j’ai des factures impayées par le Trésor public », lâche t-il les yeux presqu’embués de larmes. « Malgré toutes mes supplications, ils refusent de faire droit à ma requête. Les Impôts me demandent de payer ce que je leur dois sans tenir compte du fait que l’Etat me doit. C’est inhumain! », clame t-il dépité. « Dans une poignée de jours, faute de paiement, ils viendront fermer mon garage, » a poursuivi le sexagénaire.
Le cas de M. Kouyaté Ibrahim n’est malheureusement pas un cas isolé, Mme Ouattara Kilana Sarra épouse Coulibaly est patronne de La Maison d’Or, une entreprise de fourniture de consommables informatiques. Comme le vieux Kouyaté, son entreprise se porte très mal. L’Etat lui doit plus de 10 millions de nos francs. De l’argent qui constituerait une véritable bouffée d’oxygène, si seulement après l’audit des factures des fournisseurs des ex-structures fondues dans l’ADDR, ses débiteurs lui versaient ses dus. Madame Coulibaly qui a toujours cru, à tort ou à raison, que l’Etat s’acquitterait de ses dettes après qu’un audit a été fait, a commencé à désespérer depuis quelque temps. « Le Conseil national de la sécurité a diligenté un audit de nos factures en 2012 pour se rendre compte que nous avions effectivement fait des prestation au juste montant pour les 5 structures fondues dans l’ADDR. Il en est ressorti que nos factures sont bel et bien établies. Malgré cela, on rechigne à nous payer. Le Trésor public me doit 10 millions de fcfa. Avec cet argent, je peux relancer mes activités », fait savoir dame Coulibaly à la tête d’un collectif de plus d’une centaine de personnes. Devant la mauvaise foi de certaines personnes en charge du traitement de ses dossiers, celle-ci a même failli se faire accoucher lorsqu’elle s’était rendue dans un service de l’administration publique pour exiger que son argent lui soit payé. La liste de ces entreprises à qui l’Etat reste devoir de l’argent et menacées de fermeture par les Impôts n’est pas exhaustive.
De nombreux chefs d’entreprises ne savent plus à quel saint se vouer, ils sont angoissés par la rentrée scolaire qui approche à grands pas. « Certains de nos homologues sont confrontés à d’énormes difficultés financières qui les empêchent de vivre décemment. Si rien n’est fait, la Côte d’Ivoire court le danger de voir ses enfants mourir dans des conditions inqualifiables. Le cas de notre sœur Mandjara Ouattara doit constamment interpeler les autorités pour agir promptement pour préserver la vie des Ivoiriens », prévient Mme Coulibaly
Dieudonné Wognin
