Un Colloque international sur « Employabilité et émergence », placé sous la présidence du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, s’est ouvert le 10 septembre 2015 au Campus2-Amphithéâtre C à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.
L’objectif général de ce colloque est d’établir un diagnostic de l’employabilité des diplômés de l’Enseignement supérieur et d’en situer les enjeux pour les générations présentes et futures.
Ce colloque avait pour cibles tous les acteurs de l’emploi et de la formation professionnelle (AGEFOP, AGEPE, CEPICI, PPRC, Association Ivoirienne des responsables de RH, Patronat ivoirien, CCI, etc.), les enseignants-chercheurs et les chercheurs, les étudiants et toute personne intéressée par la problématique de l’employabilité des jeunes diplômés. Le Colloque sera rythmé du 10 au 11 septembre 2015 par deux (02) conférences en plénière et cinq (05) Ateliers de Réflexion Pour l’Action (ARPA) sur les thèmes suivants : -Employabilité des diplômés des Universités ; - Analyse du choix des études, des échecs, des abandons ; - Adéquation entre contenu des programmes de formation et débouchés ; - Niveaux de qualification, évolution et progressive de carrière ; - Rôle, mise en œuvre, contenu et efficacité de l’entrepreneuriat ; - Relation Université/Monde socioéconomique/Etat; - Marché du travail et besoins des entreprises ; - Systèmes d’innovation et nouveaux métiers.
A l’ouverture de cette rencontre, le Professeur Lazare POAMÉ, Président de l’Université Alassane OUATTARA, a dit une allocution que nous vous proposons en intégralité.
Monsieur le Représentant du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique,
Monsieur le Préfet de Région,
Monsieur le Maire de Bouaké,
Mesdames et Messieurs les élus de la Région,
Monsieur le Président de la CIDEGEF,
Monsieur le PDG du groupe UTB,
Messieurs les Représentants des Présidents des Universités,
Monsieur le Représentant de Small-World,
Monsieur le Représentant d’ECOBANK,
Monsieur le Vice-Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Madame et Messieurs les Conférenciers,
Madame et Messieurs les Doyens des UFR,
Messieurs les Directeurs de Centres,
Mesdames et Messieurs les Chefs de services,
Mesdames et Messieurs les Chefs de départements,
Mesdames et Messieurs les Enseignants-Chercheurs,
Chers collaborateurs du personnel administratif et technique,
Chers étudiants,
Chers amis de la presse,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de remercier, avant tout propos, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, M. Gnamien Konan, d’avoir accepté que ce colloque soit placé sous sa présidence, mais surtout pour son implication dans la mise en œuvre réussie du système LMD dans lequel se sont engagées toutes les Universités publiques et privées de Côte d’Ivoire.
Je tiens également à remercier très chaleureusement tous les Conférenciers, venus des quatre coins du monde (du Canada, d’Haïti, de la France, du Sénégal et de Madagascar) pour nous apporter leur expertise sur le point névralgique du système L.M.D, à savoir l’Employabilité. Votre présence, Madame et Messieurs, en ces lieux géographiquement reculés, nous autorise à admettre que l’amour du chercheur pour le partage des savoirs l’emporte toujours sur la peur de l’inconnu.
Comment traduire ma gratitude à tous les anciens et nouveaux partenaires de l’Université Alassane Ouattara pour les appuis multiformes qu’ils nous ont apportés ? Je pense singulièrement à Monsieur Nicolas Djibo, Maire de Bouaké, dont la sagacité managériale doit faire école. Je pense également à Monsieur Kouamé N’sikan qui a su développer de manière exemplaire son génie entrepreneurial en dehors du champ académique. Leurs actions témoignent du caractère fructueux de notre relation partenariale, mais aussi de l’intérêt qu’ils portent à l’avenir de nos jeunes diplômés.
Je m’en voudrais si j’oubliais, dans mon adresse, tous les acteurs de l’Université Alassane Ouattara dont le sens de responsabilité et l’esprit de sacrifice sont à la mesure des grands défis que nous aurons à relever.
Je pense à Madame le Professeur Bakayoko Ly-Ramata, Présidente de la Conférence des Présidents des Universités Publiques de Côte d’Ivoire, Présidente de la CRUFAOCI ; à Madame Thérèse BROU, Directrice du CROU, que j’appelle affectueusement mon alliée perpétuelle. Je pense aussi à Monsieur Djandé Lorgn, Sous-Préfet Central de Bouaké, représentant le Préfet de Bouaké, au Directeur Général de SMALL-WORLD, au Directeur régional d’ÉCOBANK, à la Coordonnatrice du Programme Pays de Renforcement des Capacités, au Vice-Président Michel Kodo, au DAFMG Mahamadou Sylla, aux membres du Comité d’organisation de ce colloque, piloté par le Professeur Augustin Anassé, Doyen de l’UFR des Sciences Économiques et de Gestion, aux Doyens d’UFR, aux Chefs de services et aux Chefs de Département.
Mesdames et Messieurs,
La problématique de l’Employabilité, qui nous réunit, ce jour, n’est guère nouvelle dans le contexte ivoirien et particulièrement celui de l’Enseignement supérieur.
De fait, mise au jour discursivement en 2012 à la faveur du départ nouveau initié par l’ancien Ministre de l’Enseignement supérieur, Monsieur Cissé Ibrahima, l’Employabilité a été mise à jour par l’actuel Ministre, M. Gnamien Konan, à travers plusieurs ateliers. Elle a été pour ainsi dire lumineusement inscrite dans la nomenclature des fonctions administratives et dans le contrat de performance de l’Enseignement supérieur en devenant l’un des critères d’évaluation des Universités. C’est dire toute l’importance que le Gouvernement ivoirien et les acteurs du système d’Enseignement supérieur accordent à l’Employabilité des diplômés et par ricochet, au processus de Bologne, connu sous le nom de LMD.
Il y a de cela quelques années, le philosophe américain Charles Sanders Peirce a pu écrire ce qui suit : « l’Université ne devait pas être un lieu où sont délivrés des résultats, mais un lieu où l’on éclaire, où l’on apprend à penser de façon autonome ». Mieux, « l’Université doit éduquer pour la recherche et non pour le gain de l’argent ». Cette pensée de Peirce qui restitue à l’Université son essence doit être perçue comme l’expression de la crainte légitime de voir ce qui fonde et féconde l’Enseignement supérieur se diluer dans l’homo economicus.
En effet, le problème majeur de l’Employabilité est la superficialité avec laquelle est abordée la question de l’insertion professionnelle des diplômés de l’Université. Bien souvent, la logique de l’embauche prend le pas sur celle des compétences scientifiques. Or, le concept d’Employabilité, qui fait l’objet de ce colloque, présuppose, dans l’espace universitaire, la transformation des savoirs, des savoir-être et des savoir-faire en compétences acquises.
Au regard de l’effervescence créée autour de l’Employabilité, l’on serait tenté d’interpréter le processus de Bologne en ces termes : « Du boulot pour tous au sortir des Universités ». Est-ce possible ?
Sans vouloir sombrer dans un pessimisme adornien, nous devons admettre qu’il s’agit là d’une utopie, à ne pas confondre avec une chimère, qui revitalise le phalanstère de Saint-Simon qui rêvait de voir toute la France se transformer en une grande Manufacture où tout le monde devait trouver du travail.
Dans le contexte qui est le nôtre, l’Employabilité ne saurait être à elle-même sa propre fin. Elle doit conduire à l’Émergence dont les Universités constituent l’un des moteurs et le Gouvernement, l’un des « pro-moteurs ».
Mais comment y parvenir en Côte d’Ivoire? Quelles stratégies peut-on ou doit-on mettre en place pour garantir les conditions de l’Employabilité des jeunes diplômés de l’Université ? C’est tout le sens de ce Colloque. Pour l’heure, l’on peut avancer l’idée d’une révolution dans le mode de transmission des connaissances par l’utilisation optimale des TIC, de la méthode érotématique (en ruinant définitivement la méthode acroamatique ou dogmatique).
Il s’agit également de la généralisation de la sensibilisation à l’entrepreneuriat, du développement d’une stratégie d’appropriation du substrat axiologique de la docimologie pour une meilleure évaluation des étudiants et des enseignants, mais surtout de la promotion d’une construction des offres de formation, non plus dans l’insularité des laboratoires des Universités, mais avec les entreprises, garantes des exigences du marché de l’emploi.
Cela nous permettra d’aller à l’Émergence, promue par le Président de la République, son Excellente Alassane Ouattara, avec un capital humain pluridisciplinaire et compétitif, capable de relever les défis de la massification et de la mondialisation techno-économique. C’est le lieu d’adresser les remerciements de la Communauté universitaire au Chef de l’État, qui a permis la mobilisation d’un capital scientifique sur l’Émergence grâce à la Conférence internationale sur l’Émergence des pays africains qu’il a lui-même initiée et qui a enregistré sa participation scientifique remarquable en tant que panéliste.
Je ne saurais clore mon propos sans remercier toutes les autorités qui ont effectué le déplacement, ici, à l’Université Alassane et souhaiter plein succès au Colloque international sur l’Employabilité et l’Émergence
Je vous remercie.
Prof. Lazare POAME
Président de l’Université Alassane Ouattara
L’objectif général de ce colloque est d’établir un diagnostic de l’employabilité des diplômés de l’Enseignement supérieur et d’en situer les enjeux pour les générations présentes et futures.
Ce colloque avait pour cibles tous les acteurs de l’emploi et de la formation professionnelle (AGEFOP, AGEPE, CEPICI, PPRC, Association Ivoirienne des responsables de RH, Patronat ivoirien, CCI, etc.), les enseignants-chercheurs et les chercheurs, les étudiants et toute personne intéressée par la problématique de l’employabilité des jeunes diplômés. Le Colloque sera rythmé du 10 au 11 septembre 2015 par deux (02) conférences en plénière et cinq (05) Ateliers de Réflexion Pour l’Action (ARPA) sur les thèmes suivants : -Employabilité des diplômés des Universités ; - Analyse du choix des études, des échecs, des abandons ; - Adéquation entre contenu des programmes de formation et débouchés ; - Niveaux de qualification, évolution et progressive de carrière ; - Rôle, mise en œuvre, contenu et efficacité de l’entrepreneuriat ; - Relation Université/Monde socioéconomique/Etat; - Marché du travail et besoins des entreprises ; - Systèmes d’innovation et nouveaux métiers.
A l’ouverture de cette rencontre, le Professeur Lazare POAMÉ, Président de l’Université Alassane OUATTARA, a dit une allocution que nous vous proposons en intégralité.
Monsieur le Représentant du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique,
Monsieur le Préfet de Région,
Monsieur le Maire de Bouaké,
Mesdames et Messieurs les élus de la Région,
Monsieur le Président de la CIDEGEF,
Monsieur le PDG du groupe UTB,
Messieurs les Représentants des Présidents des Universités,
Monsieur le Représentant de Small-World,
Monsieur le Représentant d’ECOBANK,
Monsieur le Vice-Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Madame et Messieurs les Conférenciers,
Madame et Messieurs les Doyens des UFR,
Messieurs les Directeurs de Centres,
Mesdames et Messieurs les Chefs de services,
Mesdames et Messieurs les Chefs de départements,
Mesdames et Messieurs les Enseignants-Chercheurs,
Chers collaborateurs du personnel administratif et technique,
Chers étudiants,
Chers amis de la presse,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de remercier, avant tout propos, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, M. Gnamien Konan, d’avoir accepté que ce colloque soit placé sous sa présidence, mais surtout pour son implication dans la mise en œuvre réussie du système LMD dans lequel se sont engagées toutes les Universités publiques et privées de Côte d’Ivoire.
Je tiens également à remercier très chaleureusement tous les Conférenciers, venus des quatre coins du monde (du Canada, d’Haïti, de la France, du Sénégal et de Madagascar) pour nous apporter leur expertise sur le point névralgique du système L.M.D, à savoir l’Employabilité. Votre présence, Madame et Messieurs, en ces lieux géographiquement reculés, nous autorise à admettre que l’amour du chercheur pour le partage des savoirs l’emporte toujours sur la peur de l’inconnu.
Comment traduire ma gratitude à tous les anciens et nouveaux partenaires de l’Université Alassane Ouattara pour les appuis multiformes qu’ils nous ont apportés ? Je pense singulièrement à Monsieur Nicolas Djibo, Maire de Bouaké, dont la sagacité managériale doit faire école. Je pense également à Monsieur Kouamé N’sikan qui a su développer de manière exemplaire son génie entrepreneurial en dehors du champ académique. Leurs actions témoignent du caractère fructueux de notre relation partenariale, mais aussi de l’intérêt qu’ils portent à l’avenir de nos jeunes diplômés.
Je m’en voudrais si j’oubliais, dans mon adresse, tous les acteurs de l’Université Alassane Ouattara dont le sens de responsabilité et l’esprit de sacrifice sont à la mesure des grands défis que nous aurons à relever.
Je pense à Madame le Professeur Bakayoko Ly-Ramata, Présidente de la Conférence des Présidents des Universités Publiques de Côte d’Ivoire, Présidente de la CRUFAOCI ; à Madame Thérèse BROU, Directrice du CROU, que j’appelle affectueusement mon alliée perpétuelle. Je pense aussi à Monsieur Djandé Lorgn, Sous-Préfet Central de Bouaké, représentant le Préfet de Bouaké, au Directeur Général de SMALL-WORLD, au Directeur régional d’ÉCOBANK, à la Coordonnatrice du Programme Pays de Renforcement des Capacités, au Vice-Président Michel Kodo, au DAFMG Mahamadou Sylla, aux membres du Comité d’organisation de ce colloque, piloté par le Professeur Augustin Anassé, Doyen de l’UFR des Sciences Économiques et de Gestion, aux Doyens d’UFR, aux Chefs de services et aux Chefs de Département.
Mesdames et Messieurs,
La problématique de l’Employabilité, qui nous réunit, ce jour, n’est guère nouvelle dans le contexte ivoirien et particulièrement celui de l’Enseignement supérieur.
De fait, mise au jour discursivement en 2012 à la faveur du départ nouveau initié par l’ancien Ministre de l’Enseignement supérieur, Monsieur Cissé Ibrahima, l’Employabilité a été mise à jour par l’actuel Ministre, M. Gnamien Konan, à travers plusieurs ateliers. Elle a été pour ainsi dire lumineusement inscrite dans la nomenclature des fonctions administratives et dans le contrat de performance de l’Enseignement supérieur en devenant l’un des critères d’évaluation des Universités. C’est dire toute l’importance que le Gouvernement ivoirien et les acteurs du système d’Enseignement supérieur accordent à l’Employabilité des diplômés et par ricochet, au processus de Bologne, connu sous le nom de LMD.
Il y a de cela quelques années, le philosophe américain Charles Sanders Peirce a pu écrire ce qui suit : « l’Université ne devait pas être un lieu où sont délivrés des résultats, mais un lieu où l’on éclaire, où l’on apprend à penser de façon autonome ». Mieux, « l’Université doit éduquer pour la recherche et non pour le gain de l’argent ». Cette pensée de Peirce qui restitue à l’Université son essence doit être perçue comme l’expression de la crainte légitime de voir ce qui fonde et féconde l’Enseignement supérieur se diluer dans l’homo economicus.
En effet, le problème majeur de l’Employabilité est la superficialité avec laquelle est abordée la question de l’insertion professionnelle des diplômés de l’Université. Bien souvent, la logique de l’embauche prend le pas sur celle des compétences scientifiques. Or, le concept d’Employabilité, qui fait l’objet de ce colloque, présuppose, dans l’espace universitaire, la transformation des savoirs, des savoir-être et des savoir-faire en compétences acquises.
Au regard de l’effervescence créée autour de l’Employabilité, l’on serait tenté d’interpréter le processus de Bologne en ces termes : « Du boulot pour tous au sortir des Universités ». Est-ce possible ?
Sans vouloir sombrer dans un pessimisme adornien, nous devons admettre qu’il s’agit là d’une utopie, à ne pas confondre avec une chimère, qui revitalise le phalanstère de Saint-Simon qui rêvait de voir toute la France se transformer en une grande Manufacture où tout le monde devait trouver du travail.
Dans le contexte qui est le nôtre, l’Employabilité ne saurait être à elle-même sa propre fin. Elle doit conduire à l’Émergence dont les Universités constituent l’un des moteurs et le Gouvernement, l’un des « pro-moteurs ».
Mais comment y parvenir en Côte d’Ivoire? Quelles stratégies peut-on ou doit-on mettre en place pour garantir les conditions de l’Employabilité des jeunes diplômés de l’Université ? C’est tout le sens de ce Colloque. Pour l’heure, l’on peut avancer l’idée d’une révolution dans le mode de transmission des connaissances par l’utilisation optimale des TIC, de la méthode érotématique (en ruinant définitivement la méthode acroamatique ou dogmatique).
Il s’agit également de la généralisation de la sensibilisation à l’entrepreneuriat, du développement d’une stratégie d’appropriation du substrat axiologique de la docimologie pour une meilleure évaluation des étudiants et des enseignants, mais surtout de la promotion d’une construction des offres de formation, non plus dans l’insularité des laboratoires des Universités, mais avec les entreprises, garantes des exigences du marché de l’emploi.
Cela nous permettra d’aller à l’Émergence, promue par le Président de la République, son Excellente Alassane Ouattara, avec un capital humain pluridisciplinaire et compétitif, capable de relever les défis de la massification et de la mondialisation techno-économique. C’est le lieu d’adresser les remerciements de la Communauté universitaire au Chef de l’État, qui a permis la mobilisation d’un capital scientifique sur l’Émergence grâce à la Conférence internationale sur l’Émergence des pays africains qu’il a lui-même initiée et qui a enregistré sa participation scientifique remarquable en tant que panéliste.
Je ne saurais clore mon propos sans remercier toutes les autorités qui ont effectué le déplacement, ici, à l’Université Alassane et souhaiter plein succès au Colloque international sur l’Employabilité et l’Émergence
Je vous remercie.
Prof. Lazare POAME
Président de l’Université Alassane Ouattara