Les inscriptions à la quatorzième édition du concours international Imagine Cup ont débuté depuis juillet 2015. De nombreuses équipes à travers le monde sont appelées à s’inscrire afin de présenter leurs projets au cours de nombreuses compétitions qui conduiront quelques-uns à la grande finale de juillet 2016. Au cours d’un entretien avec la Responsable de la Plateforme de Développement de Microsoft en Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Djiba Diallo DIAO, a abordé le parcours des équipes africaines ayant participé aux éditions passées et les enjeux de l’édition 2016 d’Imagine Cup.
1.Il existe aujourd’hui plusieurs concours de développements d’applications sur le continent dont le plus connu est sans doute Imagine Cup. Que représente le business des applications pour la région WCA ?
Aujourd’hui, les deux grandes priorités de Microsoft sont le Mobile et le Cloud et cela n’est pas dû au hasard. En effet, il est clair que ces deux plateformes prennent une place très importante dans notre vie, et l’une des raisons qui explique ce succès est lié aux contenus qui les accompagnent, à savoir les applications et les données.
Sur le continent africain, les études montrent que chaque individu a en moyenne deux à trois périphériques mobiles, et le cloud prend de plus en plus d’importance grâce à l’accès à internet qui se généralise.
Le développement d’applications mobiles et cloud représente donc une opportunité certaine pour les passionnés de nouvelles technologies sur le continent africain, et le concours Imagine Cup est une occasion pour eux de mettre en avant leur talent dans ce domaine.
2.Les jeunes Africains, développeurs d’applications, arrivent-ils à vivre de leur passion ?
Il y a effectivement des jeunes qui ont créé des applications et qui en vivent. C’est le cas de plusieurs développeurs dans notre région. Nous avons par exemple une application du nom de FEEM au Cameroun, dont le but est de permettre de transférer des fichiers d’un périphérique à un autre sans connexion internet, et qui a eu plus de 100.000 téléchargements à travers le monde en moins de 6 mois. Nous avons aussi un ancien participant à Imagine Cup du Nigéria qui a développé un jeu contre la corruption et créé sa startup et qui totalise plus de 6 millions de téléchargements pour ses applications.
3.Est-il juste de dire qu’Imagine Cup est, en tout cas en matière de technologie, une opportunité d’insertion professionnelle pour les jeunes participants ?
Imagine Cup est définitivement une opportunité pour les jeunes qui y participent de mettre en avant leur compétence et de s’insérer plus facilement dans le monde du travail. Depuis 2010, tous les gagnants de ce concours ont soit créé leurs propres activités, soit ont été recrutés par des partenaires ou des clients de Microsoft. Par ailleurs, beaucoup ont été reçus par les autorités de leurs pays ou des organisations internationales qui les ont félicités pour le travail qu’ils ont accompli.
4.Il est vrai que le concours est de Microsoft, toutefois existe-t-il un accompagnement de ces jeunes dans leur aventure entrepreneuriale ? Si oui, comment ?
Tous les participants d’Imagine Cup reçoivent à la sortie du concours un accompagnement sous plusieurs formes. Pour ceux qui veulent créer leur entreprise, nous leur permettons d’avoir accès gratuitement aux technologies Microsoft et à un hébergement gratuit de leur solution via le programme Bizspark, et cela pendant trois ans. Nous les mettons également en relation avec des incubateurs et des centres de soutien d’entrepreneuriat.
Bien entendu, nous continuons à être en relation avec eux et à les accompagner autant que nous pouvons, par exemple en leur donnant l’opportunité de mettre en avant leur expertise auprès de nos clients et de nos partenaires, ou de trouver des partenaires financiers pour leurs projets.
5.Dans la zone WCA, on se souvient que plusieurs jeunes ayant participé à Imagine Cup ont monté leur startup. Avez-vous des nouvelles de ces jeunes ? Comment se portent leurs activités ?
En effet, certains jeunes ont créé leurs startups ou d’autres types d’activités au sortir d’Imagine Cup, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun. Au Sénégal par exemple, de jeunes filles qui avaient gagné le concours en 2010 ont décidé de mettre à profit leur expérience en aidant d’autres jeunes filles à s’initier à l’informatique, et ont déjà formé des centaines d’élèves et d’étudiantes. En Côte d’Ivoire, ils sont nombreux à avoir créé leurs propres startups et certains ont eu le privilège de présenter leurs solutions lors d’évènement que nous avons organisé autour de notre plateforme Cloud.
D’autres continuent à travailler sur leurs systèmes pour les perfectionner, beaucoup sont à la recherche de support financier, et nous les accompagnons dans ce sens.
6.La 13e édition du concours vient de livrer son verdict. Quand, selon vous, pourra-t-on voir un groupe de jeunes Africains monter sur le trône ?
En réalité, nous avons déjà eu plusieurs équipes africaines qui sont montées sur le podium lors des finales mondiales. C’est le cas notamment de l’Ouganda dont les équipes ont été classées parmi les dix, puis les trois premiers. Il est vrai que pour le moment, les équipes africaines anglophones sont en général mieux classées, mais nos jeunes n’ont jamais démérité, et se sont toujours démarqués par leur enthousiasme et leur détermination.
Nous sommes persuadés que nous réussirons à avoir des équipes bien placées dans les prochaines éditions avec le support de tous.
7.Qu’est-ce qui leur manque, selon vous ?
Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, il est très rare qu’une équipe soit bien positionnée lors des finales mondiales à leur première participation. D’après l’expérience que nous avons, les équipes gagnantes ont très souvent participé plusieurs fois à Imagine Cup, ou ont eu à participer à d’autres concours. Gagner à une finale mondiale d’Imagine Cup, est donc en général le résultat de plusieurs années de travail, ainsi que le support d’experts dans le domaine choisi.
Par exemple, si vous choisissez de travailler sur un projet dans le domaine de la santé, avoir un médecin ou un chercheur pour vous aider sera certainement un plus pour votre équipe.
En conclusion, il leur faut une expertise pointue, et surtout beaucoup de persévérance et de patience.
8.Fin de la 13e édition, lancement de l’édition 15. À quoi faut-il s’attendre ? Quel sera le thème ? y a-t-il des changements au niveau de l’organisation du concours ?
Il n’y aura pas de changement majeur dans l’organisation de la compétition, tout ce qu’il faut retenir, c’est que comme pour les années précédentes, seules les meilleures équipes du monde auront l’opportunité de représenter leur pays à la finale mondiale à Seattle.
Les jeunes participants de notre région devront donc faire preuve d’énormément de créativité pour pouvoir se frotter aux meilleurs du monde.
1.Il existe aujourd’hui plusieurs concours de développements d’applications sur le continent dont le plus connu est sans doute Imagine Cup. Que représente le business des applications pour la région WCA ?
Aujourd’hui, les deux grandes priorités de Microsoft sont le Mobile et le Cloud et cela n’est pas dû au hasard. En effet, il est clair que ces deux plateformes prennent une place très importante dans notre vie, et l’une des raisons qui explique ce succès est lié aux contenus qui les accompagnent, à savoir les applications et les données.
Sur le continent africain, les études montrent que chaque individu a en moyenne deux à trois périphériques mobiles, et le cloud prend de plus en plus d’importance grâce à l’accès à internet qui se généralise.
Le développement d’applications mobiles et cloud représente donc une opportunité certaine pour les passionnés de nouvelles technologies sur le continent africain, et le concours Imagine Cup est une occasion pour eux de mettre en avant leur talent dans ce domaine.
2.Les jeunes Africains, développeurs d’applications, arrivent-ils à vivre de leur passion ?
Il y a effectivement des jeunes qui ont créé des applications et qui en vivent. C’est le cas de plusieurs développeurs dans notre région. Nous avons par exemple une application du nom de FEEM au Cameroun, dont le but est de permettre de transférer des fichiers d’un périphérique à un autre sans connexion internet, et qui a eu plus de 100.000 téléchargements à travers le monde en moins de 6 mois. Nous avons aussi un ancien participant à Imagine Cup du Nigéria qui a développé un jeu contre la corruption et créé sa startup et qui totalise plus de 6 millions de téléchargements pour ses applications.
3.Est-il juste de dire qu’Imagine Cup est, en tout cas en matière de technologie, une opportunité d’insertion professionnelle pour les jeunes participants ?
Imagine Cup est définitivement une opportunité pour les jeunes qui y participent de mettre en avant leur compétence et de s’insérer plus facilement dans le monde du travail. Depuis 2010, tous les gagnants de ce concours ont soit créé leurs propres activités, soit ont été recrutés par des partenaires ou des clients de Microsoft. Par ailleurs, beaucoup ont été reçus par les autorités de leurs pays ou des organisations internationales qui les ont félicités pour le travail qu’ils ont accompli.
4.Il est vrai que le concours est de Microsoft, toutefois existe-t-il un accompagnement de ces jeunes dans leur aventure entrepreneuriale ? Si oui, comment ?
Tous les participants d’Imagine Cup reçoivent à la sortie du concours un accompagnement sous plusieurs formes. Pour ceux qui veulent créer leur entreprise, nous leur permettons d’avoir accès gratuitement aux technologies Microsoft et à un hébergement gratuit de leur solution via le programme Bizspark, et cela pendant trois ans. Nous les mettons également en relation avec des incubateurs et des centres de soutien d’entrepreneuriat.
Bien entendu, nous continuons à être en relation avec eux et à les accompagner autant que nous pouvons, par exemple en leur donnant l’opportunité de mettre en avant leur expertise auprès de nos clients et de nos partenaires, ou de trouver des partenaires financiers pour leurs projets.
5.Dans la zone WCA, on se souvient que plusieurs jeunes ayant participé à Imagine Cup ont monté leur startup. Avez-vous des nouvelles de ces jeunes ? Comment se portent leurs activités ?
En effet, certains jeunes ont créé leurs startups ou d’autres types d’activités au sortir d’Imagine Cup, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun. Au Sénégal par exemple, de jeunes filles qui avaient gagné le concours en 2010 ont décidé de mettre à profit leur expérience en aidant d’autres jeunes filles à s’initier à l’informatique, et ont déjà formé des centaines d’élèves et d’étudiantes. En Côte d’Ivoire, ils sont nombreux à avoir créé leurs propres startups et certains ont eu le privilège de présenter leurs solutions lors d’évènement que nous avons organisé autour de notre plateforme Cloud.
D’autres continuent à travailler sur leurs systèmes pour les perfectionner, beaucoup sont à la recherche de support financier, et nous les accompagnons dans ce sens.
6.La 13e édition du concours vient de livrer son verdict. Quand, selon vous, pourra-t-on voir un groupe de jeunes Africains monter sur le trône ?
En réalité, nous avons déjà eu plusieurs équipes africaines qui sont montées sur le podium lors des finales mondiales. C’est le cas notamment de l’Ouganda dont les équipes ont été classées parmi les dix, puis les trois premiers. Il est vrai que pour le moment, les équipes africaines anglophones sont en général mieux classées, mais nos jeunes n’ont jamais démérité, et se sont toujours démarqués par leur enthousiasme et leur détermination.
Nous sommes persuadés que nous réussirons à avoir des équipes bien placées dans les prochaines éditions avec le support de tous.
7.Qu’est-ce qui leur manque, selon vous ?
Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, il est très rare qu’une équipe soit bien positionnée lors des finales mondiales à leur première participation. D’après l’expérience que nous avons, les équipes gagnantes ont très souvent participé plusieurs fois à Imagine Cup, ou ont eu à participer à d’autres concours. Gagner à une finale mondiale d’Imagine Cup, est donc en général le résultat de plusieurs années de travail, ainsi que le support d’experts dans le domaine choisi.
Par exemple, si vous choisissez de travailler sur un projet dans le domaine de la santé, avoir un médecin ou un chercheur pour vous aider sera certainement un plus pour votre équipe.
En conclusion, il leur faut une expertise pointue, et surtout beaucoup de persévérance et de patience.
8.Fin de la 13e édition, lancement de l’édition 15. À quoi faut-il s’attendre ? Quel sera le thème ? y a-t-il des changements au niveau de l’organisation du concours ?
Il n’y aura pas de changement majeur dans l’organisation de la compétition, tout ce qu’il faut retenir, c’est que comme pour les années précédentes, seules les meilleures équipes du monde auront l’opportunité de représenter leur pays à la finale mondiale à Seattle.
Les jeunes participants de notre région devront donc faire preuve d’énormément de créativité pour pouvoir se frotter aux meilleurs du monde.