La volonté du gouvernement ivoirien de se disposer d’un plan d’urgence qui traite de l’ensemble de la chaîne d’alerte, de commandement et de réponse contre les pollutions par hydrocarbures et autres substances nuisibles est, désormais, une réalité. Le Centre ivoirien antipollution (Ciapol) a son plan opérationnel pour faire une intervention urgente en cas de pollution. Les multiples ateliers organisés à cet effet en vue de collecter les données nécessaires à la rédaction du plan Pollumar ont connu deux grandes articulations. D’abord, un exercice de simulation en salle qui a été présenté aux parties prenantes en avril dernier, ensuite, un exercice de simulation grandeur nature qui sera fait sur un théâtre bien réel. Pour l’occasion, un atelier se tient depuis lundi 28 septembre 2015 à Abidjan, en présence du prof. Alexandre N’Guessan, directeur de cabinet du ministre en charge de l’Environnement et du Développement durable. Selon un document de presse parvenu à notre rédaction, il s’agira dans un premier temps de travaux théoriques et des recommandations, dans un second temps d’un exercice de simulation réelle, le vendredi 2 octobre prochain, au Port autonome d’Abidjan (Paa). Ce, en vue de tester les différents mécanismes mis sur pied. «Plus question de tergiverser en cas de pollution en mer tant les rôles sont clairs », rappelle le document de presse émanant du service de communication de Ciapol. Précisant que cet exercice qui se déroulera sur la lagune, au Paa, concerne les pétroliers, les forces marines, l’Office national de la protection civile, les Sapeurs-pompiers et l’administration publique. A toutes fins utiles, il faut souligner que la mise sur orbite du plan Pollumar datant de juin 1997 intervient dans un contexte des opérations de forage et d’exploitation pétrolière en Côte d’Ivoire, du trafic national et international d’hydrocarbures et du trafic maritime dans la région du Golfe de Guinée et de l’importance de leurs ports nationaux. Ce faisant, les autorités ivoiriennes ont senti le besoin de mettre à jour les instruments de préparation et de gestion de la lutte contre les pollutions accidentelles au travers de la refonte dudit plan.
G. DE GNAMIEN
G. DE GNAMIEN