Depuis plusieurs années les échanges entre les deux pays ne cessent de s’étoffer. Au point de faire figure de modèle dans la logique de coopération Sud-Sud.
L’axe Rabat-Abidjan s’est désormais consolidé avec les nombreuses visites d’Etat en Côte d’Ivoire de Sa Majesté Mohamed VI, roi du Maroc, et du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, au Maroc. Les deux hommes d’Etat ont décidé, dans la dynamique des liens de coopération entre leurs deux Etats, de renforcer le niveau de leur coopération, définissant ainsi la forme que devrait prendre le concept de coopération Sud-Sud. Les relations ivoiro-marocaines sont anciennes et furent, pendant longtemps, excellentes. C’était du temps de Félix Houphouët Boigny, père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, et de Sa Majesté Hassan II, roi du Maroc, deux personnalités fortes de l’Afrique indépendante. Avec l’accession au trône de Mohamed VI, les relations entre les deux pays sont entrées dans une nouvelle phase d’intensification.
Elles ont été marquées récemment par deux foires économiques accueillant des investisseurs et accompagnées d’une série de traités. La première, tenue à Abidjan en 2014, a abouti à 26 accords de coopération portant sur les infrastructures, les logements sociaux, les ports, la pêche, l’agriculture, les mines et les secteurs touristiques, financiers et pharmaceutiques. La seconde, à Marrakech en 2015, a vu la signature de 16 accords en matière de commerce, de sureté, de justice, d’affaires islamiques, d’enseignement, de santé et d’environnement.
Des intérêts convergents
D’autres conventions de partenariat ont été conclues en dehors de ces sommets. Les échanges économiques entre les deux pays ont triplé entre 2009 et 2013. Des entreprises marocaines (surtout dans les secteurs financier, énergétique et immobilier) se sont installées en Côte d’Ivoire, qui est le huitième fournisseur et cinquième client du royaume chérifien. Dans le contexte de dynamisme de l’économie marocaine et de la relance économique en Côte d’Ivoire, la visite royale a permis de densifier les relations économiques entre les deux pays. Dans son évolution vers l’émergence, la Côte d’Ivoire dispose, avec le Maroc, d’un allié stratégique de poids. Le renouveau ivoirien est aussi une opportunité économique pour le Maroc.
La stabilité retrouvée de la Côte d’Ivoire et son renouveau économique offrent d’importantes opportunités pour les investisseurs marocains dans plusieurs domaines comme le bâtiment, la banque, en passant par les télécommunications et l’industrie pharmaceutique où le royaume chérifien en impose par son expertise et le dynamisme de ses entreprises. Les Groupes Attijariwafa bank, Banque populaire et BMCE s’imposent désormais dans le secteur bancaire et financier ivoirien, tandis que les entreprises Addoha et ADI se préparent à jouer un rôle de premier plan dans le secteur de la construction et du logement social notamment.
La formation est aussi un élément central de la coopération entre les deux pays. Le Maroc accueille quelque 3.000 étudiants ivoiriens dans ses hautes écoles, ainsi que des officiers ivoiriens dans le cadre de leur formation militaire. L’offensive marocaine en Côte d’Ivoire, au regard du nombre important de conventions signées entre les deux pays, permet au royaume chérifien, selon certains analystes financiers et politiques, de maintenir un socle économique important dans l’espace ouest-francophone. La Côte d’Ivoire, qui est le leader économique des pays d’Afrique de l’ouest francophone avec un poids économique de 40% dans l’espace Uemoa, constitue pour le Maroc une garantie sûre de son expansion commerciale dans tous les grands ensembles régionaux sur le continent.
Dieudonné Wognin
L’axe Rabat-Abidjan s’est désormais consolidé avec les nombreuses visites d’Etat en Côte d’Ivoire de Sa Majesté Mohamed VI, roi du Maroc, et du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, au Maroc. Les deux hommes d’Etat ont décidé, dans la dynamique des liens de coopération entre leurs deux Etats, de renforcer le niveau de leur coopération, définissant ainsi la forme que devrait prendre le concept de coopération Sud-Sud. Les relations ivoiro-marocaines sont anciennes et furent, pendant longtemps, excellentes. C’était du temps de Félix Houphouët Boigny, père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, et de Sa Majesté Hassan II, roi du Maroc, deux personnalités fortes de l’Afrique indépendante. Avec l’accession au trône de Mohamed VI, les relations entre les deux pays sont entrées dans une nouvelle phase d’intensification.
Elles ont été marquées récemment par deux foires économiques accueillant des investisseurs et accompagnées d’une série de traités. La première, tenue à Abidjan en 2014, a abouti à 26 accords de coopération portant sur les infrastructures, les logements sociaux, les ports, la pêche, l’agriculture, les mines et les secteurs touristiques, financiers et pharmaceutiques. La seconde, à Marrakech en 2015, a vu la signature de 16 accords en matière de commerce, de sureté, de justice, d’affaires islamiques, d’enseignement, de santé et d’environnement.
Des intérêts convergents
D’autres conventions de partenariat ont été conclues en dehors de ces sommets. Les échanges économiques entre les deux pays ont triplé entre 2009 et 2013. Des entreprises marocaines (surtout dans les secteurs financier, énergétique et immobilier) se sont installées en Côte d’Ivoire, qui est le huitième fournisseur et cinquième client du royaume chérifien. Dans le contexte de dynamisme de l’économie marocaine et de la relance économique en Côte d’Ivoire, la visite royale a permis de densifier les relations économiques entre les deux pays. Dans son évolution vers l’émergence, la Côte d’Ivoire dispose, avec le Maroc, d’un allié stratégique de poids. Le renouveau ivoirien est aussi une opportunité économique pour le Maroc.
La stabilité retrouvée de la Côte d’Ivoire et son renouveau économique offrent d’importantes opportunités pour les investisseurs marocains dans plusieurs domaines comme le bâtiment, la banque, en passant par les télécommunications et l’industrie pharmaceutique où le royaume chérifien en impose par son expertise et le dynamisme de ses entreprises. Les Groupes Attijariwafa bank, Banque populaire et BMCE s’imposent désormais dans le secteur bancaire et financier ivoirien, tandis que les entreprises Addoha et ADI se préparent à jouer un rôle de premier plan dans le secteur de la construction et du logement social notamment.
La formation est aussi un élément central de la coopération entre les deux pays. Le Maroc accueille quelque 3.000 étudiants ivoiriens dans ses hautes écoles, ainsi que des officiers ivoiriens dans le cadre de leur formation militaire. L’offensive marocaine en Côte d’Ivoire, au regard du nombre important de conventions signées entre les deux pays, permet au royaume chérifien, selon certains analystes financiers et politiques, de maintenir un socle économique important dans l’espace ouest-francophone. La Côte d’Ivoire, qui est le leader économique des pays d’Afrique de l’ouest francophone avec un poids économique de 40% dans l’espace Uemoa, constitue pour le Maroc une garantie sûre de son expansion commerciale dans tous les grands ensembles régionaux sur le continent.
Dieudonné Wognin