Déjà, des complexes hôteliers sortent des terres et les voix d’accès à d’autres infrastructures à venir se dessinent autour de l’aéroport d’Abidjan. Ce sont là les prémices de l’Aérocité, ce vaste chantier de construction et de modernisation de la plateforme aéroportuaire d’Abidjan qui, à terme, va s’étendre sur 3.700 ha pour un coût d’environ 1.000 milliards FCFA d’ici à l’horizon 2029.
L’Etat de Côte d’Ivoire a investi près de 10 milliards FCFA au cours de ces trois dernières années pour rénover l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan, l’objectif étant d’en faire à nouveau un outil de référence en matière de transport aéroportuaire dans la sous-région ouest-africaine. Les retombées d’un tel niveau investissement en si peu de temps ne se sont pas fait attendre, l’administration américaine ayant autorisé des vols directs vers les Etats-Unis d’Amérique à partir d’Abidjan et vice-versa.
Un besoin de vigilance accru (INTER)
Cette opportunité, les autorités d’Abidjan l’ont convoitée depuis plus d’une quinzaine d’années. Un parcours du combattant au bout duquel la Côte d’Ivoire a réussi à hisser sa plateforme aéroportuaire aux standards internationaux, avec un accent particulier sur les mesures de sûreté et de sécurité. En effet, depuis le choc du 11-Septembre 2001 avec les attentats terroristes sur le Pentagone et les tours jumelles du World Trade Center, les Américains ont relevé leur niveau de vigilance en matière de sécurité aéroportuaire. C’est donc un réel motif de satisfaction pour les populations ivoiriennes de savoir que leur pays se donne les moyens pour ouvrir grands les yeux et les oreilles à leur porte, nul n’étant à l’abri des actes spectaculaires des terroristes, étant entendu que les convulsions des djihadistes et autres membres de Boko Haram, observées çà et là dans la sous-région, sont plus que jamais une menace pour la sécurité nationale, mais aussi, mondiale. Plus que jamais, la vigilance s’impose.
Au-delà donc du sentiment de fierté qui pourrait animer chacun des citoyens de ce pays, la certification TSA de la plateforme aéroportuaire d’Abidjan vient faire prendre conscience à chacun que personne ne doit, à aucun moment, relâcher sa vigilance à quelque niveau que ce soit, au risque d’être victime des actes terroristes des ennemis du développement. Attention, cela pourrait aussi coûter à la Côte d’Ivoire sa certification TSA !
Un leadership aéroportuaire très convoité (INTER)
Au plan strictement commercial, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, se réjouit qu’à terme cette certification puisse booster le niveau du trafic de la plate-forme aéroportuaire d’Abidjan qui, en 2014, se situait déjà à environ 1,5 million de passagers. Mais si les autorités Abidjan veulent réellement faire de leur plateforme un hub aéroportuaire compétitif à l’instar d’autres plates-formes ailleurs sur le continent, elles ont encore du pain sur la planche pour relever le défi de l’attractivité.
Au nord de l’Afrique, par exemple, le hub aéroportuaire de Casablanca draine environ 6 millions de passagers l’an, et 14 millions au Caire. En Afrique de l’Est, Addis-Abeba et Nairobi enregistrent respectivement 3 millions et 4,5 millions de passagers environ par an. Quant à l’Afrique du Sud dans la partie australe du continent, ce sont près de 16,5 millions de passagers qui transitent par l’aéroport de Johannesburg chaque année. Et à y regarder de très près, on remarque qu’entre Casablanca et Johannesburg sur la façade atlantique, il n’existe pas, pour le moment, de véritable hub aéroportuaire, bien que s’effectuent déjà des vols directs sur les Etats-Unis à partir des aéroports d’Accra et de Dakar, Lagos étant complètement déstructuré. Le leadership sur le marché ouest-africain reste toujours à conquérir. «Notre ambition, renchérit le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, c’est de devenir un hub aéroportuaire et d’en faire un des axes majeurs les plus importants de la sous-région, à l’image de Singapour et Dubaï…» C’est donc pour concrétiser cette ambition de faire de la Côte d’Ivoire une destination privilégiée, sans oublier la conquête du marché sous-régional , que se justifie le projet de l’Aérocité.
Réduire les frais d’exploitation aéronautiques (INTER)
En effet, L’Etat ivoirien entend réaliser à l’horizon 2029 une cité aéroportuaire autour de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny sur un espace d’environ 3.700 ha, abritant des hangars, des hôtels, des parcs d’attraction, des complexes immobiliers, des supermarchés, des quartiers d’affaires et autres infrastructures commerciales…, avec en perspective plus de 35.000 emplois à générer. A terme, près de 1.000 milliards FCFA vont être investis pour que ce rêve devienne réalité.
Mieux, au niveau de l’aéroport d’Abidjan, certains experts estiment qu’à terme ce projet va réduire considérablement les coûts d’exploitation aéronautique jugés très onéreux en Afrique, comparés aux pays développés. «Dans la plupart des aéroports des pays développés, 30% des revenus des gestionnaires des aéroports proviennent des taxes aéronautiques et 70% proviennent des zones tertiaires, c’est-à-dire des hôtels, des hangars, des commerces… Puisque nous n’avons aucun hôtel, aucun hangar, rien à louer autour de l’aéroport d’Abidjan, eh bien, les revenus des gestionnaires d’aéroport sont à 70% pris sur vos billets. Naturellement, c’est cher. Et si demain vous avez une grande zone d’aérocité où on taxe les hôtels, on taxe les hangars, on taxe tout le monde, alors, on va réduire au moins de 80% des taxes aéronautiques», analysent les experts.
Alexis Noumé
L’Etat de Côte d’Ivoire a investi près de 10 milliards FCFA au cours de ces trois dernières années pour rénover l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan, l’objectif étant d’en faire à nouveau un outil de référence en matière de transport aéroportuaire dans la sous-région ouest-africaine. Les retombées d’un tel niveau investissement en si peu de temps ne se sont pas fait attendre, l’administration américaine ayant autorisé des vols directs vers les Etats-Unis d’Amérique à partir d’Abidjan et vice-versa.
Un besoin de vigilance accru (INTER)
Cette opportunité, les autorités d’Abidjan l’ont convoitée depuis plus d’une quinzaine d’années. Un parcours du combattant au bout duquel la Côte d’Ivoire a réussi à hisser sa plateforme aéroportuaire aux standards internationaux, avec un accent particulier sur les mesures de sûreté et de sécurité. En effet, depuis le choc du 11-Septembre 2001 avec les attentats terroristes sur le Pentagone et les tours jumelles du World Trade Center, les Américains ont relevé leur niveau de vigilance en matière de sécurité aéroportuaire. C’est donc un réel motif de satisfaction pour les populations ivoiriennes de savoir que leur pays se donne les moyens pour ouvrir grands les yeux et les oreilles à leur porte, nul n’étant à l’abri des actes spectaculaires des terroristes, étant entendu que les convulsions des djihadistes et autres membres de Boko Haram, observées çà et là dans la sous-région, sont plus que jamais une menace pour la sécurité nationale, mais aussi, mondiale. Plus que jamais, la vigilance s’impose.
Au-delà donc du sentiment de fierté qui pourrait animer chacun des citoyens de ce pays, la certification TSA de la plateforme aéroportuaire d’Abidjan vient faire prendre conscience à chacun que personne ne doit, à aucun moment, relâcher sa vigilance à quelque niveau que ce soit, au risque d’être victime des actes terroristes des ennemis du développement. Attention, cela pourrait aussi coûter à la Côte d’Ivoire sa certification TSA !
Un leadership aéroportuaire très convoité (INTER)
Au plan strictement commercial, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, se réjouit qu’à terme cette certification puisse booster le niveau du trafic de la plate-forme aéroportuaire d’Abidjan qui, en 2014, se situait déjà à environ 1,5 million de passagers. Mais si les autorités Abidjan veulent réellement faire de leur plateforme un hub aéroportuaire compétitif à l’instar d’autres plates-formes ailleurs sur le continent, elles ont encore du pain sur la planche pour relever le défi de l’attractivité.
Au nord de l’Afrique, par exemple, le hub aéroportuaire de Casablanca draine environ 6 millions de passagers l’an, et 14 millions au Caire. En Afrique de l’Est, Addis-Abeba et Nairobi enregistrent respectivement 3 millions et 4,5 millions de passagers environ par an. Quant à l’Afrique du Sud dans la partie australe du continent, ce sont près de 16,5 millions de passagers qui transitent par l’aéroport de Johannesburg chaque année. Et à y regarder de très près, on remarque qu’entre Casablanca et Johannesburg sur la façade atlantique, il n’existe pas, pour le moment, de véritable hub aéroportuaire, bien que s’effectuent déjà des vols directs sur les Etats-Unis à partir des aéroports d’Accra et de Dakar, Lagos étant complètement déstructuré. Le leadership sur le marché ouest-africain reste toujours à conquérir. «Notre ambition, renchérit le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, c’est de devenir un hub aéroportuaire et d’en faire un des axes majeurs les plus importants de la sous-région, à l’image de Singapour et Dubaï…» C’est donc pour concrétiser cette ambition de faire de la Côte d’Ivoire une destination privilégiée, sans oublier la conquête du marché sous-régional , que se justifie le projet de l’Aérocité.
Réduire les frais d’exploitation aéronautiques (INTER)
En effet, L’Etat ivoirien entend réaliser à l’horizon 2029 une cité aéroportuaire autour de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny sur un espace d’environ 3.700 ha, abritant des hangars, des hôtels, des parcs d’attraction, des complexes immobiliers, des supermarchés, des quartiers d’affaires et autres infrastructures commerciales…, avec en perspective plus de 35.000 emplois à générer. A terme, près de 1.000 milliards FCFA vont être investis pour que ce rêve devienne réalité.
Mieux, au niveau de l’aéroport d’Abidjan, certains experts estiment qu’à terme ce projet va réduire considérablement les coûts d’exploitation aéronautique jugés très onéreux en Afrique, comparés aux pays développés. «Dans la plupart des aéroports des pays développés, 30% des revenus des gestionnaires des aéroports proviennent des taxes aéronautiques et 70% proviennent des zones tertiaires, c’est-à-dire des hôtels, des hangars, des commerces… Puisque nous n’avons aucun hôtel, aucun hangar, rien à louer autour de l’aéroport d’Abidjan, eh bien, les revenus des gestionnaires d’aéroport sont à 70% pris sur vos billets. Naturellement, c’est cher. Et si demain vous avez une grande zone d’aérocité où on taxe les hôtels, on taxe les hangars, on taxe tout le monde, alors, on va réduire au moins de 80% des taxes aéronautiques», analysent les experts.
Alexis Noumé