Cotonou, 14 oct 2015 (AFP) - L’ex-président Mathieu Kérékou, qui a dirigé le Bénin pendant 30 ans, est mort mercredi à l’âge de 82 ans, a annoncé son successeur, le président Thomas Boni Yayi.
"J’ai le regret et la profonde douleur de vous annoncer la disparition ce mercredi 14 octobre du général président Mathieu Kérékou", a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse.
Un deuil national d’une semaine a été décrété par le gouvernement béninois avec la mise en berne des drapeaux sur toute l’étendue du territoire.
Né le 2 septembre 1933 à Kouarfa, dans le nord, Kérékou est l’un des hommes politiques ayant le plus marqué le Dahomey, colonie française devenue Bénin, qu’il a dirigé comme dictateur militaro-marxiste avant d’être démocratiquement élu.
Il avait quitté le pouvoir en 2006, à l’âge de 72 ans, atteint par la limite d’âge constitutionnelle.
Ancien enfant de troupes formé dans l’armée française, Kérékou devient aide de camp du premier président du Dahomey, Hubert Maga.
Il prend le pouvoir en 1972 par un putsch, après une période d’instabilité politique depuis l’indépendance de 1960. Il installe alors un régime marxiste-léniniste, proclame la République populaire du Bénin en 1975, et impose la chemise à "col Mao".
Mais en décembre 1989, confronté à une grave crise économique et à une forte contestation sociale, il renonce à l’idéologie marxiste.
Le président Kérékou convoque en février suivant une "conférence nationale", rassemblant opposants et représentants de la société civile, la toute première du genre en Afrique.
Il y reconnaît publiquement ses erreurs, se soumet à toutes les décisions de l’assemblée et accepte l’installation d’un gouvernement de transition avec pour Premier ministre Nicéphore Soglo, ancien haut fonctionnaire à la Banque mondiale.
Ce dernier remporte la présidentielle de 1991, battant Kérékou qui se retire de la vie politique.
En 1996, le "retraité" revient au pouvoir en remportant la présidentielle avec le soutien de la quasi-totalité des opposants au président Soglo, qui se rallient à sa candidature.
Il est réélu en 2001 à l’issue d’une présidentielle sans véritable enjeux.
Le président Boni Yayi lui succèdera en 2006.
str-phz/jlb/dab
"J’ai le regret et la profonde douleur de vous annoncer la disparition ce mercredi 14 octobre du général président Mathieu Kérékou", a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse.
Un deuil national d’une semaine a été décrété par le gouvernement béninois avec la mise en berne des drapeaux sur toute l’étendue du territoire.
Né le 2 septembre 1933 à Kouarfa, dans le nord, Kérékou est l’un des hommes politiques ayant le plus marqué le Dahomey, colonie française devenue Bénin, qu’il a dirigé comme dictateur militaro-marxiste avant d’être démocratiquement élu.
Il avait quitté le pouvoir en 2006, à l’âge de 72 ans, atteint par la limite d’âge constitutionnelle.
Ancien enfant de troupes formé dans l’armée française, Kérékou devient aide de camp du premier président du Dahomey, Hubert Maga.
Il prend le pouvoir en 1972 par un putsch, après une période d’instabilité politique depuis l’indépendance de 1960. Il installe alors un régime marxiste-léniniste, proclame la République populaire du Bénin en 1975, et impose la chemise à "col Mao".
Mais en décembre 1989, confronté à une grave crise économique et à une forte contestation sociale, il renonce à l’idéologie marxiste.
Le président Kérékou convoque en février suivant une "conférence nationale", rassemblant opposants et représentants de la société civile, la toute première du genre en Afrique.
Il y reconnaît publiquement ses erreurs, se soumet à toutes les décisions de l’assemblée et accepte l’installation d’un gouvernement de transition avec pour Premier ministre Nicéphore Soglo, ancien haut fonctionnaire à la Banque mondiale.
Ce dernier remporte la présidentielle de 1991, battant Kérékou qui se retire de la vie politique.
En 1996, le "retraité" revient au pouvoir en remportant la présidentielle avec le soutien de la quasi-totalité des opposants au président Soglo, qui se rallient à sa candidature.
Il est réélu en 2001 à l’issue d’une présidentielle sans véritable enjeux.
Le président Boni Yayi lui succèdera en 2006.
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