Les épouses des détenus politiques, regroupées en un collectif, le Cofed, ont, au terme de la visite qu’elles ont rendue, mercredi dernier, à leurs maris, à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan(Maca), dénoncé les mauvaises conditions de détention des détenus. «Nos maris vivent dans des conditions exécrables. Cela n’est pas fait pour l’équilibre mental de ceux-ci. Ils sont entassés à plusieurs dans des cellules, comme aux bâtiments A et C (réservé aux grands criminels), et couchés à même le sol dans un environnement insalubre. Ces prisonniers d’opinion assistent impuissamment à la violation régulière de leurs droits. Leurs dossiers sont vides, victimes de dépression, ils ne veulent même pas voir un membre de leurs familles. Les autorités doivent les libérer», a plaidé Mme Aimée Chiawa, présidente de ce collectif. Quant à Mme Angéline Yavo, secrétaire adjointe à l’organisation dudit collectif, elle dénonce les tracasseries dont ils sont victimes, pour avoir leurs nourritures et autres objets. « Les gardes pénitentiaires bloquent souvent les vivres apportés à nos maris au motif que leurs quantités sont élevées. C’est difficile à supporter. Le pire, c’est qu’il y a des juges qui attendent le gouvernement avant de prendre des décisions. Ce n’est pas normal ! Nous réclamons vivement la libération immédiate de ces détenus politiques », a insisté la dame pour qui les 400 détenus politiques de la Maca méritent respect et considération. Cette maison d’arrêt abrite au total 5000 pensionnaires.
Didier Kéi
Didier Kéi