C’est hier, jeudi 15 octobre 2015 que sont sortis les résultats des différents concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Abidjan édition 2015. Mais, le mercredi 14 octobre, c'est-à-dire un jour avant, des enseignants de l’ENS membres de la Coordination des enseignants et chercheurs (CNEC) et du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synares), lors d’une conférence de presse ont décrié les conditions dans lesquelles lesdits examens ont été organisés. MM. N’Guessan Kouamé et Tola Gabriel, de la CNEC et du Synares ont affirmé que ces examens ont été organisés et corrigés sans les enseignants de l’ENS. « Un doute légitime sur la transparence et le sérieux des corrections s’imposent à nous », a indiqué Dr. N’Guessan Kouamé. Faisant la genèse qui a conduit à une telle situation, ces enseignants ont rappelé que depuis 15 mois, la Direction de l’école conduite par le professeur Valy Sidibé refuse de discuter avec eux, des propositions qu’ils lui ont fait parvenir. Propositions issues d’un séminaire et liées entre autres aux salaires et accessoires, aux examens et concours, à la formation continue, aux offres d’enseignement. « C’est donc surpris que nous avons vu nos primes de correction passées de 600 FCFA à 300 FCFA. Ce qui a suscité une suspension de correction de notre part le 15 août 2015», a souligné Dr. N’Guessan. Les enseignants de l’ENS, selon eux, ont donc été contournés par leur direction qui a utilisé des enseignants des différentes universités publiques pour corriger les épreuves. « Ils l’ont fait sans barème, en dehors de l’esprit normalien et au détriment des milliers de candidats qui ont payé 42.000 FCFA pour des cours particuliers. Nous ne reconnaissons pas ces résultats et les étudiants qui seront orientés », ont tranché ces enseignants. Un bras de fer en perspective à venir.
OG
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