La Cour pénale internationale (Cpi) a rendu sa décision, hier lundi, suite à la volonté de la défense de Laurent Gbagbo de voir le procès de l’ex-président ivoirien s’ouvrir à Abidjan et Arusha.
Les juges de la Cour pénale internationale (Cpi), pour motiver leur refus suite à la demande de la défense du président Laurent Gbagbo, ont évoqué des problèmes de sécurité et de logistique.
Le vendredi 25 septembre 2015, l’avocat du président Gbagbo, Me Altit, avait adressé un document aux juges de la Cpi, dans lequel il a recommandé que l’entame du procès, à savoir le discours d’ouverture, se tienne soit en Côte d’Ivoire (Abidjan), soit en Tanzanie (Arusha). « C’est un procès qui concerne au premier chef les Ivoiriens», avait argumenté la défense de l’ex-président ivoirien, avant d’ajouter qu’« il est donc crucial que les Ivoiriens ne se sentent pas exclus du
procès ».
Les juges de la Cour pénale n’ont pas suivi Me Altit dans sa requête et lui ont opposé un refus catégorique. «Particulièrement soucieuse des risques sécuritaires et des implications logistiques, la Cour ne peut pas recommander que les déclarations d’ouverture se tiennent à Abidjan ou à Arusha», expliquent les juges dans un document publié sur le site de la Cpi. «Pour cette raison, la Chambre rejette la demande», ont-ils poursuivi. Pour ce qui est du cas de la tenue du procès à Arusha, les juges révèlent qu’il n’y a aucune «apparente connexion» avec la Côte d’Ivoire. Un procès de Gbagbo sous ces cieux, selon eux, n’aurait pas plus de sens qu’un procès à La Haye. Les avocats représentants les familles des victimes, appuyant les juges de la Cpi dans leur refus, ont estimé que le procès de l’ex-président ivoirien à Abidjan «vise essentiellement à fournir une tribune politique à l’accusé, sous couvert de déclaration à l’ouverture de l’audience».
Ce refus de la Cour pénale internationale en rajoute à plusieurs – une dizaine – suite à des requêtes de liberté provisoire introduites par Me Altit et ses confrères en charge du dossier du président Laurent Gbagbo.
Ce dernier refus devait normalement déboucher sur l’ouverture du procès du président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé prévu le 10 novembre prochain à La Haye. Les deux personnalités ivoiriennes, qui sont poursuivies pour leur implication présumée dans les crimes post-électoraux ont vu leur dossier fusionner un seul.
Saint-Claver OULA
Légende : La requête de la défense du président Gbagbo d’être jugé à Abidjan a été rejetée hier.
Les juges de la Cour pénale internationale (Cpi), pour motiver leur refus suite à la demande de la défense du président Laurent Gbagbo, ont évoqué des problèmes de sécurité et de logistique.
Le vendredi 25 septembre 2015, l’avocat du président Gbagbo, Me Altit, avait adressé un document aux juges de la Cpi, dans lequel il a recommandé que l’entame du procès, à savoir le discours d’ouverture, se tienne soit en Côte d’Ivoire (Abidjan), soit en Tanzanie (Arusha). « C’est un procès qui concerne au premier chef les Ivoiriens», avait argumenté la défense de l’ex-président ivoirien, avant d’ajouter qu’« il est donc crucial que les Ivoiriens ne se sentent pas exclus du
procès ».
Les juges de la Cour pénale n’ont pas suivi Me Altit dans sa requête et lui ont opposé un refus catégorique. «Particulièrement soucieuse des risques sécuritaires et des implications logistiques, la Cour ne peut pas recommander que les déclarations d’ouverture se tiennent à Abidjan ou à Arusha», expliquent les juges dans un document publié sur le site de la Cpi. «Pour cette raison, la Chambre rejette la demande», ont-ils poursuivi. Pour ce qui est du cas de la tenue du procès à Arusha, les juges révèlent qu’il n’y a aucune «apparente connexion» avec la Côte d’Ivoire. Un procès de Gbagbo sous ces cieux, selon eux, n’aurait pas plus de sens qu’un procès à La Haye. Les avocats représentants les familles des victimes, appuyant les juges de la Cpi dans leur refus, ont estimé que le procès de l’ex-président ivoirien à Abidjan «vise essentiellement à fournir une tribune politique à l’accusé, sous couvert de déclaration à l’ouverture de l’audience».
Ce refus de la Cour pénale internationale en rajoute à plusieurs – une dizaine – suite à des requêtes de liberté provisoire introduites par Me Altit et ses confrères en charge du dossier du président Laurent Gbagbo.
Ce dernier refus devait normalement déboucher sur l’ouverture du procès du président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé prévu le 10 novembre prochain à La Haye. Les deux personnalités ivoiriennes, qui sont poursuivies pour leur implication présumée dans les crimes post-électoraux ont vu leur dossier fusionner un seul.
Saint-Claver OULA
Légende : La requête de la défense du président Gbagbo d’être jugé à Abidjan a été rejetée hier.