Mohammed Ayat, expert indépendant des Nations Unies sur le renforcement des capacités et de la coopération technique en matière de droits de l’Homme en Côte d’Ivoire va rendre public son dernier rapport dans les jours à venir. Il a été reçu en audience dans l’après-midi du mardi 3 novembre 2015 par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, avec qui il a échangé «sur les développements intervenus» au niveau du respect et de la promotion des Droits de l’Homme. «Le ministre Gnénéma Coulibaly m’a briefé d’une manière qui sera édifiante pour mon rapport qui va sortir par la suite», a déclaré Mohammed Ayat au terme de l’audience. Présent en Côte d’Ivoire pour la troisième fois depuis sa nomination, Mohammed Ayat a félicité le peuple ivoirien pour la tenue d’une élection présidentielle apaisée : «Le plus important est de féliciter les autorités ivoiriennes et le peuple ivoirien pour les élections qui se sont déroulées de façon apaisée». Pour sa part, le Garde des Sceaux a expliqué à son hôte les points faibles au sein de l’administration pénitentiaire ivoirienne : «Nous avons fait un large tour de la situation des droits de l’homme avec l’expert des Nations, nous avons mis sur la table les points faibles et les points positifs. Nous avons pris des engagements et des attaches pour que sa mission qui est de nous aider, connaisse le succès qu’il faut. Agir en matière de droit de l’homme, c’est d’abord pour les Ivoiriens. Lorsqu’ils bénéficient de tous les droits, ils s’expriment mieux, vivent mieux et c’est dans l’esprit de la réconciliation qui est désormais notre challenge». En termes de points faibles, Gnénéma Coulibaly a noté les mauvaises conditions de détention des détenus en Côte d’Ivoire : «Nos prisons ne sont pas au niveau des canaux internationaux, parce qu’elles ont été construites depuis belle lurette et qui par moment, présentent des défaillances. Le gouvernement s’est engagé depuis juin 2014 à faire en sorte que nous dotions la Côte d’Ivoire de nouvelles prisons. Nous sommes encore en train de rechercher les moyens de pouvoir réaliser ce vœu. Le projet, c’est 22 nouvelles prisons. Nous sommes dans une phase de réalisation et de construction de 10 nouvelles et si nous faisons cela, nous mettrons les prisonniers dans de meilleures conditions».
O.D
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