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Société Publié le mardi 17 novembre 2015 | Notre Voie

Mort d’une femme en couche à l’hôpital général de Marcory : la thèse de la négligence se précise

La thèse de la « négligence» des agents de santé de l’hôpital général de Marcory impliqués dans la mort, lundi dernier, de Mme Yaoua Noum Nadège pourrait être retenue par l’Inspection générale de la santé, une direction du ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida, dirigée par Dr. Blédi Touin Félix. Selon des sources proches du dossier, les inspecteurs poursuivent leurs investigations pour comprendre comment est survenue la mort de cette dame qui, selon plusieurs témoignages, est mortellement tombée de son lit à la maternité de l’hôpital général de Marcory des suites des douleurs précédant l’accouchement. Car, abandonnée par les sages-femmes en charge de la faire accoucher au motif qu’elle n’était pas suffisamment prête pour expulser son bébé.
Pour les inspecteurs en charge de ce dossier, il s’agit, affirment nos sources, «d’une faute professionnelle » et non d’un « meurtre avec préméditation ». « Les sages-femmes en charge de cette parturiente (femme en train d’accoucher, ndlr) n’avaient pas pour intention de lui donner la mort», ont rapporté nos informateurs. Toutefois, sans pour autant leur trouver des circonstances atténuantes, «les inspecteurs trouvent que les sages-femmes travaillent dans des conditions matériels difficiles. Le matériel, comme dans plusieurs autres centres de santé, n’est pas adapté à l’hôpital général de Marcory. Les tables d’accouchement sont sans garde-fous. Ce qui aurait pu empêcher que la dame tombe pendant ses agitations ».
Quelles sont les sanctions administratives encourues par le personnel de santé en charge de la parturiente ? A en croire nos sources, les inspecteurs en charge du dossier seraient en train de déterminer le degré de négligence de chaque membre du personnel de santé présent ce jour-là à la maternité. De là, ils proposeront au ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, en ce moment absente du pays, un train de mesures qui peuvent aller jusqu’à 6 mois de suspension d’activité pour les personnes reconnues coupables de faute professionnelle. Par ailleurs, l’Ordre des sages-femmes, saisi par le Syndicat national des sages-femmes de côte d’Ivoire dirigé par Mme Gnonsayé Hélène, instruit, de son côté, le dossier. Toutefois, l’Ordre ne s’est pas encore doté d’un code de déontologie. Ce qui, selon certaines sources, explique que les sages-femmes exercent sans se soumettre à la déontologie de leur métier.
Quant aux suites pénales, nos interlocuteurs indiquent qu’il appartient à la famille de la victime de porter plainte contre ces agents du ministère de la santé pour meurtre. De sorte que le procureur de la République, s’il ne s’autosaisit pas, puisse ouvrir une enquête pénale contre les sages-femmes soupçonnées.


Coulibaly Zié Oumar
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