Abidjan abrite du 25 au 26 novembre 2015, la réunion du Groupe G7 des Amis du Golfe de Guinée. La cérémonie d’ouverture, de la dite réunion, qui s’est tenue le mercredi 25 novembre 2015 dans un hôtel à la Riviera en présence de M. Daniel Kablan Duncan, Premier ministre ivoirien, se situe dans le vaste élan de la mobilisation internationale autour de la problématique de la piraterie et de brigandage dans le Golfe de Guinée qui reste d’actualité.
Trois discours ont émaillé la cérémonie d’ouverture afin de planter le contexte. Le Premier ministre ivoirien a reconnu que l’importance du Golfe de Guinée avec les immenses ressources pétrolières, halieutiques et biologiques méritait tous les efforts afin de sécuriser la navigation sur ces voies d’eaux. Kablan Duncan a relevé que, la Côte d’Ivoire consciente de ce fait, avait adopté en conformité avec les recommandations de la réunion de Yaoundé une stratégie nationale appelée Action de l’Etat en Mer (AEM) où la sécurité de son espace maritime occupait un volet important. Le Premier ministre a dévoilé que le pays a divisé son espace maritime en deux (2) préfectures maritimes. Le pays a donc renforcé ses capacités opérationnelles par l’acquisition d’un matériel pour affirmer de manière dissuasive sa présence en mer. Toutefois, il a mis l’accent sur l’harmonisation du cadre juridique devant permettre aux Etats de traiter, collectivement des actes de piraterie et de vols à mains armées dans le Golfe de Guinée
Une attaque chaque semaine, 61 attaques déjà recensées, dans le Golfe de Guinée
M. Gunther Overschust, chef de division de l’Afrique de l’Ouest au ministère des Affaires Etrangères de l’Allemagne, a donné quelques chiffres montrant l’urgence du problème de la criminalité dans le Golfe de Guinée. Selon lui, 2.500 milliards US sont les ressources provenant des mers pour l’année 2014. A cela, il faut ajouter que 90% des exportations et des importations en Afrique se font par voie maritime. Malheureusement, c’est une attaque de pirates chaque semaine qui est enregistrée dans le Golfe de Guinée. Alors qu’en 2014, ce sont 92 attaques qui ont été enregistrées et que pour 2015 nous en sommes à 61 actes de piraterie. Pour lui, bien que les statistiques internationales disponibles révèlent une baisse du nombre d’actes de piraterie et de brigandage au cours des dix premiers mois de l’année 2015 par rapport à la même période en 2014, la piraterie maritime continue de constituer une menace importante pour la navigation et le commerce international, ainsi que pour la sécurité et le développement économique des Etats riverains du Golfe de Guinée. Ainsi, dans le prolongement du Sommet de Yaoundé de juin 2013 et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, la réunion d’Abidjan se veut l’occasion de débattre des sujets majeurs de la façon la plus opérationnelle possible en poursuivant la réflexion engagée lors des précédentes réunions de Pointe Noire, Brest, Luanda et lors du récent forum sur la sécurité de Dakar.
Quant à Mme Marie-Hélène Messera, Coordinatrice du Groupe G7 pour la lutte contre la piraterie, elle a souligné que cette réunion se tenait dans un contexte sécuritaire international grave. « Paris, Bamako et Tunis ont été victimes d’attaques terroristes qui ont fait beaucoup de morts. Et je ne cite même pas ces pays où cela est devenu tellement banal que les médias n’en parlent même plus », a-t-elle souligné. Pour elle, les questions liées à la piraterie maritime, au terrorisme international, à la migration constituent des défis tant pour l’Afrique, l’Europe et le monde entier en ce sens que ces questions sont transversales. Il s’agira, selon elle, de relever trois grands défis à savoir la coordination interrégionale, le renforcement des capacités nationales de lutte contre la piraterie maritime et le renforcement de la coopération policière et judiciaire. « Sur ce point, il est bon de relever que les discussions permettront de mieux mettre en lumière le rôle d’Interpol et du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et de définir des pistes de coopération possible avec les organisations », a-t-elle indiqué. Pour terminer, Mme Messera a affirmé que le principal effort devra être fait par les Etats riverains. Les besoins étant différents, chacun devra indiquer les voies où devront être menées les efforts. Les Amis du Golfe de Guinée venant en appoint.
Olivier Guédé
Trois discours ont émaillé la cérémonie d’ouverture afin de planter le contexte. Le Premier ministre ivoirien a reconnu que l’importance du Golfe de Guinée avec les immenses ressources pétrolières, halieutiques et biologiques méritait tous les efforts afin de sécuriser la navigation sur ces voies d’eaux. Kablan Duncan a relevé que, la Côte d’Ivoire consciente de ce fait, avait adopté en conformité avec les recommandations de la réunion de Yaoundé une stratégie nationale appelée Action de l’Etat en Mer (AEM) où la sécurité de son espace maritime occupait un volet important. Le Premier ministre a dévoilé que le pays a divisé son espace maritime en deux (2) préfectures maritimes. Le pays a donc renforcé ses capacités opérationnelles par l’acquisition d’un matériel pour affirmer de manière dissuasive sa présence en mer. Toutefois, il a mis l’accent sur l’harmonisation du cadre juridique devant permettre aux Etats de traiter, collectivement des actes de piraterie et de vols à mains armées dans le Golfe de Guinée
Une attaque chaque semaine, 61 attaques déjà recensées, dans le Golfe de Guinée
M. Gunther Overschust, chef de division de l’Afrique de l’Ouest au ministère des Affaires Etrangères de l’Allemagne, a donné quelques chiffres montrant l’urgence du problème de la criminalité dans le Golfe de Guinée. Selon lui, 2.500 milliards US sont les ressources provenant des mers pour l’année 2014. A cela, il faut ajouter que 90% des exportations et des importations en Afrique se font par voie maritime. Malheureusement, c’est une attaque de pirates chaque semaine qui est enregistrée dans le Golfe de Guinée. Alors qu’en 2014, ce sont 92 attaques qui ont été enregistrées et que pour 2015 nous en sommes à 61 actes de piraterie. Pour lui, bien que les statistiques internationales disponibles révèlent une baisse du nombre d’actes de piraterie et de brigandage au cours des dix premiers mois de l’année 2015 par rapport à la même période en 2014, la piraterie maritime continue de constituer une menace importante pour la navigation et le commerce international, ainsi que pour la sécurité et le développement économique des Etats riverains du Golfe de Guinée. Ainsi, dans le prolongement du Sommet de Yaoundé de juin 2013 et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, la réunion d’Abidjan se veut l’occasion de débattre des sujets majeurs de la façon la plus opérationnelle possible en poursuivant la réflexion engagée lors des précédentes réunions de Pointe Noire, Brest, Luanda et lors du récent forum sur la sécurité de Dakar.
Quant à Mme Marie-Hélène Messera, Coordinatrice du Groupe G7 pour la lutte contre la piraterie, elle a souligné que cette réunion se tenait dans un contexte sécuritaire international grave. « Paris, Bamako et Tunis ont été victimes d’attaques terroristes qui ont fait beaucoup de morts. Et je ne cite même pas ces pays où cela est devenu tellement banal que les médias n’en parlent même plus », a-t-elle souligné. Pour elle, les questions liées à la piraterie maritime, au terrorisme international, à la migration constituent des défis tant pour l’Afrique, l’Europe et le monde entier en ce sens que ces questions sont transversales. Il s’agira, selon elle, de relever trois grands défis à savoir la coordination interrégionale, le renforcement des capacités nationales de lutte contre la piraterie maritime et le renforcement de la coopération policière et judiciaire. « Sur ce point, il est bon de relever que les discussions permettront de mieux mettre en lumière le rôle d’Interpol et du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et de définir des pistes de coopération possible avec les organisations », a-t-elle indiqué. Pour terminer, Mme Messera a affirmé que le principal effort devra être fait par les Etats riverains. Les besoins étant différents, chacun devra indiquer les voies où devront être menées les efforts. Les Amis du Golfe de Guinée venant en appoint.
Olivier Guédé