Johannesburg (Afrique du Sud) Abdoulie Sy envoyé spécial - Des jeunes activistes en provenance du Nigeria, du Kenya et de l'Afrique du Sud présents au Sommet Africités qui se déroule actuellement à Johannesburg, exigent d’être mieux entendus dans la gestion des affaires les concernant au niveau local.
S'exprimant lors d'une interview exclusive accordée à l'Agence de presse africaine à la fin des présentations et des films sur la jeunesse et la ville au centre de conférences de Sandton, mardi, Michael Uwemedimo qui dirige un groupe de presse à Port Harcourt, au Nigeria, a déclaré qu'il « est important que les jeunes aient leur mot à dire dans les décisions du gouvernement en particulier sur les questions qui touchent directement la jeunesse.»
Le film documentaire de Uwemedimo donne la parole aux habitants défavorisés de sa localité afin qu'ils puissent se faire entendre par les autorités.
« Il est important de voir des jeunes en partenariat avec le gouvernement qui, en principe, devrait être là pour servir les communautés qu'ils représentent. Nous voulons une relation formelle avec les autorités pour parvenir au développement même si les communautés doivent elles-mêmes faire des sacrifices pour prendre la place qui leur est due », a-t-il dit.
« A quoi servirait le développement en l'absence des populations ? », a ajouté Uwemedimo.
Pour sa part Isaac Muasa, qui est à la tête d'une association de protection de l'environnement à Madera, le deuxième plus grand bidonville de la capitale kényane, Nairobi, a soulevé les défis rencontrés par les jeunes qui selon lui devraient aussi être vus comme des opportunités réelles d'atteindre de meilleurs niveaux de développement.
Il a ainsi invité les gouvernements locaux à collaborer avec les jeunes afin de permettre un changement radical dans la vie des gens.
Dans le cadre de sa structure dénommée « Mathare Youth Group Environmental Conservation » Muasa s'engage avec la jeunesse de Mandera dans la collecte des d'ordures et le nettoyage des autres parties inaccessibles du bidonville afin que sa communauté puisse vivre dans un environnement sain.
Dans un film présenté lors de cette session, on observe son groupe en train d'exiger davantage de ressources de l'Etat aux hommes politiques en échange de leurs cartes d'électeur.
« Nous avons été en mesure de créer un meilleur environnement avec très peu de moyens. Si les jeunes sont bien soutenus par les gouvernements, ils feront encore plus, » a déclaré Muasa.
Unathi Mfecane, un Sud-Africain membre de l'Association de la jeunesse des bidonvilles (Slum Dwellers International), un partenaire clé d'ONU-Habitat dans la lutte pour l'amélioration des conditions de logement pour les personnes défavorisées, a fait remarquer que les jeunes doivent faire entendre leur voix et continuer à faire pression afin d'amélioration leur situation.
« Les actions sociales ne sont pertinentes que si elles arrivent à aider les pauvres, les vieilles femmes, les jeunes personnes handicapées et défavorisées, à mener une existence décente loin de la précarité et du manque d'hygiène qui sont certains des nombreux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui », a-t-il ajouté.
A l'issue du forum, les panélistes et les participants ont formulé des recommandations pour plus d'efforts en vue d'une plus grande autonomisation des jeunes qui doivent, d'après eux, être intégrés dans les programmes politiques de leurs pays.
Dans leurs demandes qui seront transmises aux autorités locales pour examen et adoption à la fin du sommet Africités, les panélistes ont regretté le potentiel inexploité chez les jeunes à travers l'Afrique, où des millions d'entre eux continuent de vivre dans le dénuement total, aggravé par l'illettrisme et une absence totale dans les instances de prise de décision.
Le sommet Africités regroupant les maires et les collectivités locales africains, qui a débuté dimanche dernier, prend fin jeudi.
AS/abj/pn/od/APA
S'exprimant lors d'une interview exclusive accordée à l'Agence de presse africaine à la fin des présentations et des films sur la jeunesse et la ville au centre de conférences de Sandton, mardi, Michael Uwemedimo qui dirige un groupe de presse à Port Harcourt, au Nigeria, a déclaré qu'il « est important que les jeunes aient leur mot à dire dans les décisions du gouvernement en particulier sur les questions qui touchent directement la jeunesse.»
Le film documentaire de Uwemedimo donne la parole aux habitants défavorisés de sa localité afin qu'ils puissent se faire entendre par les autorités.
« Il est important de voir des jeunes en partenariat avec le gouvernement qui, en principe, devrait être là pour servir les communautés qu'ils représentent. Nous voulons une relation formelle avec les autorités pour parvenir au développement même si les communautés doivent elles-mêmes faire des sacrifices pour prendre la place qui leur est due », a-t-il dit.
« A quoi servirait le développement en l'absence des populations ? », a ajouté Uwemedimo.
Pour sa part Isaac Muasa, qui est à la tête d'une association de protection de l'environnement à Madera, le deuxième plus grand bidonville de la capitale kényane, Nairobi, a soulevé les défis rencontrés par les jeunes qui selon lui devraient aussi être vus comme des opportunités réelles d'atteindre de meilleurs niveaux de développement.
Il a ainsi invité les gouvernements locaux à collaborer avec les jeunes afin de permettre un changement radical dans la vie des gens.
Dans le cadre de sa structure dénommée « Mathare Youth Group Environmental Conservation » Muasa s'engage avec la jeunesse de Mandera dans la collecte des d'ordures et le nettoyage des autres parties inaccessibles du bidonville afin que sa communauté puisse vivre dans un environnement sain.
Dans un film présenté lors de cette session, on observe son groupe en train d'exiger davantage de ressources de l'Etat aux hommes politiques en échange de leurs cartes d'électeur.
« Nous avons été en mesure de créer un meilleur environnement avec très peu de moyens. Si les jeunes sont bien soutenus par les gouvernements, ils feront encore plus, » a déclaré Muasa.
Unathi Mfecane, un Sud-Africain membre de l'Association de la jeunesse des bidonvilles (Slum Dwellers International), un partenaire clé d'ONU-Habitat dans la lutte pour l'amélioration des conditions de logement pour les personnes défavorisées, a fait remarquer que les jeunes doivent faire entendre leur voix et continuer à faire pression afin d'amélioration leur situation.
« Les actions sociales ne sont pertinentes que si elles arrivent à aider les pauvres, les vieilles femmes, les jeunes personnes handicapées et défavorisées, à mener une existence décente loin de la précarité et du manque d'hygiène qui sont certains des nombreux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui », a-t-il ajouté.
A l'issue du forum, les panélistes et les participants ont formulé des recommandations pour plus d'efforts en vue d'une plus grande autonomisation des jeunes qui doivent, d'après eux, être intégrés dans les programmes politiques de leurs pays.
Dans leurs demandes qui seront transmises aux autorités locales pour examen et adoption à la fin du sommet Africités, les panélistes ont regretté le potentiel inexploité chez les jeunes à travers l'Afrique, où des millions d'entre eux continuent de vivre dans le dénuement total, aggravé par l'illettrisme et une absence totale dans les instances de prise de décision.
Le sommet Africités regroupant les maires et les collectivités locales africains, qui a débuté dimanche dernier, prend fin jeudi.
AS/abj/pn/od/APA