A la tête de la Direction générale d’Universal Services Company (Usc) depuis plus de trois ans, son directeur général, dans cette interview étale les difficultés de la société, les performances de celle-ci. Et donne son amertume relatif aux magasins dans l’enceinte du port autonome d’Abidjan.
Qu’est-ce qui a milité en faveur de votre nomination à la direction générale de Usc?
Ma nomination à la tête de Usc vient du fait que la société avait besoin de reprendre ses activités après la grande crise qu’elle a connu dans le courant de l’année 2010.
Quelles innovations avez-vous apporté après trois ans que vous à la tête de la société?
Je ne peux pas parler d’innovation. Mais plutôt la reprise effective des activités, parce qu’il faut savoir que Usc est l’une des plus anciennes entreprises ivoiriennes dans le domaine maritime. A ce titre, c’est une société qui a connu des années de gloire et actuellement nous revenons avec les différentes activités. En renouant avec les activités du passé essayant tout de même d’étendre autant que faire ce peu.
Dans ce secteur où il y a une floraison de concurrents, quelles stratégies mettez-vous en oeuvre pour maintenir le cap?
La particularité qu’il faut retenir, c’est que Usc s’est inscrit résolument au plan international. Bien qu’il soit une société ivoirienne, il a un réseau international très étoffé en ce sens que nous représentons les chargeurs gabonnais, camerounais, au niveau de toute l’Afrique occidentale, les chargeurs angolais et la RD congo. C’est une particularité par rapport aux activités qu’on a l’habitude de voir au niveau des auxilliaires de transports maritimes.
Quelle lecture faites-vous du climat des affaires en Côte d’Ivoire?
C’est la lecture de tous les chefs d’entreprises acteulle. Depuis la fin de la crise, le port d’Abidjan n’a pas véritablement redécollé, la concurrence est dense, mais chaque entreprise essaie de prendre ses marques et c’est ce que fait Usc actuellement.
Quels sont vos rapports avec les douanes ivoiriennes, les affaires maritimes et le syndicat auquel vous êtes affilié?
De façon générale, nous entretenons de bons rapports avec la direction des affaires maritimes et portuaires qui est d’ailleurs notre tutelle, pour le syndicat, c’est pareil et nous travaillons en symbiose. Mais au niveau de la douane, il faut reconnaître qu’il y a des dossiers de 2008 à 2010 qui n’ont pas eu un écho favorable et qui minent beaucoup les efforts de Usc avec l’administration de la douane. Malgré cela Usc fait partie des entreprises qui ont pu avoir un crédit d’enlèvement assez important pour pouvoir travailler. On a pas toujours l’appui nécessaire pour pouvoir terminer les dossiers litigieux qui datent de quelques années et la douane ne donne pas pour l’instant de suite favorable alors que les éléments sont là pour trancher. Ce qui nous oppose véritablement à la douane, c’est qu’avant la crise, le crédit d’enlèvement qui était évalué à sept cent(700) millions a été amputé parce que la douane a émis une réquisition. Et cette réquisition comporte beaucoup d’anomalie qui ne devait pas permettre à la banque de Usc qu’est la Société Ivoirenne de Banque(Sib) de payer cette réquisition. Malheureusement ça été pendant la crise de Usc et cela a été fait. Le tribunal a tranché en faveur de Usc et jusque là, l’ordre des choses n’est pas encore rétabli. Nous attendons après la décision de la justice que la direction générale des douanes réagisse favorablement.
Quel rôle votre syndicat a-t-il joué dans cette affaire qui vous oppose à la douane?
J’avoue que nous nous sommes battus seul tout seul. Comme c’est un problème assez spécifique, nous ne sommes pas jusque là allés vers le syndicat.
Vous avez des entrepôts qui vous ont été retiré par le port autonome d’Abidjan. Quel est l’atmosphère entre le port et vous?
Par le passé, il y avait problème. Mais pas maintenant. Au redemarrage, nous avons fait un choix stratégique de ne pas se mettre dans des sacheries. Depuis trois(3) ans, les magasins sont devenus très petits. Le port ne peut même pas résolver le flux d’activités. Il faut travailler avec les magasins extérieurs si vous voulez rester dans la sacherie. On ne peut pas agrandir le port et les magasins qui existent ont été requisitionnés par le port au profit de Terra notamment les magasins 19 et 20. Dans ce contexte, nous travaillons de sorte à ne pas utiliser les magasins au niveau du port.
Comment dans vos domaines, les entreprises ivoiriennes s’organisent-elles pour affronter les grandes entreprises internationales?
Il faut souligner qu’à ce niveau, il n’y a du tout pas de cohésion entre les entreprises ivoiriennes. Nous nous retrouvons tous au sein de notre syndicat, mais chacune des sociétés travaille de façon individuelle pour répondre aux préoccupations de sa clientèle. Il n’y a pas de stratégies communes entre nous. Chaque société se bat comme elle peut.
Que dites-vous de la main d’oeuvre docker?
Dans toute organisation portuaire, la main d’oeuvre docker constitue l’élément fondamental pour mener à bien les activités. Vous voyez, les grèves intempestives en 2010 engagées par les dockers ont fortement perturbées les activités portuaires des mois durant. Pour dire que les dockers sont un maillon essentiel.
Quel est le bilan que vous dressez sous votre gestion?
Usc est en train de traverser la zone rouge pour se retrouver dans une zone de croissance. Parce que la crise a fortement dérangé les performances de l’entreprise. Et cette crise s’est inscrite à l’intérieur de la crise ivoirienne et Usc fait partie des sociétés qui ont plus ressentis les effets néfastes de la crise de 2010, sans l’apport de l’Etat. Alors qu’on a connu des destructions, la société a été pillée dont les dégâts ont été estimés à plus d’un milliard. Et la facture a été déposée auprès des autorités ivoiriennes. Au démarrage, nous n’avons pas bénéficié d’appui d’une quelconque banque. Les entreprises sont face à elles-même, elles se battent bec et ongle afin de garder leur part de marché. Avec tout ce que nous venons d’énumérer, il faut préciser qu’à ce jour, Usc s’est financièrement stabilisé. Cela démontre du dynamisme de la société, puisqu’elle a beaucoup de potentialité. Malheureusement, l’appui financier nous manque pour que cette société qui a été le fleuron de l’économie ivoirienne garde sa place d’alors. Mais, tout beigne avec notre politique qui est basée sur le dynamisme.
Ferdinand Gouanou
Qu’est-ce qui a milité en faveur de votre nomination à la direction générale de Usc?
Ma nomination à la tête de Usc vient du fait que la société avait besoin de reprendre ses activités après la grande crise qu’elle a connu dans le courant de l’année 2010.
Quelles innovations avez-vous apporté après trois ans que vous à la tête de la société?
Je ne peux pas parler d’innovation. Mais plutôt la reprise effective des activités, parce qu’il faut savoir que Usc est l’une des plus anciennes entreprises ivoiriennes dans le domaine maritime. A ce titre, c’est une société qui a connu des années de gloire et actuellement nous revenons avec les différentes activités. En renouant avec les activités du passé essayant tout de même d’étendre autant que faire ce peu.
Dans ce secteur où il y a une floraison de concurrents, quelles stratégies mettez-vous en oeuvre pour maintenir le cap?
La particularité qu’il faut retenir, c’est que Usc s’est inscrit résolument au plan international. Bien qu’il soit une société ivoirienne, il a un réseau international très étoffé en ce sens que nous représentons les chargeurs gabonnais, camerounais, au niveau de toute l’Afrique occidentale, les chargeurs angolais et la RD congo. C’est une particularité par rapport aux activités qu’on a l’habitude de voir au niveau des auxilliaires de transports maritimes.
Quelle lecture faites-vous du climat des affaires en Côte d’Ivoire?
C’est la lecture de tous les chefs d’entreprises acteulle. Depuis la fin de la crise, le port d’Abidjan n’a pas véritablement redécollé, la concurrence est dense, mais chaque entreprise essaie de prendre ses marques et c’est ce que fait Usc actuellement.
Quels sont vos rapports avec les douanes ivoiriennes, les affaires maritimes et le syndicat auquel vous êtes affilié?
De façon générale, nous entretenons de bons rapports avec la direction des affaires maritimes et portuaires qui est d’ailleurs notre tutelle, pour le syndicat, c’est pareil et nous travaillons en symbiose. Mais au niveau de la douane, il faut reconnaître qu’il y a des dossiers de 2008 à 2010 qui n’ont pas eu un écho favorable et qui minent beaucoup les efforts de Usc avec l’administration de la douane. Malgré cela Usc fait partie des entreprises qui ont pu avoir un crédit d’enlèvement assez important pour pouvoir travailler. On a pas toujours l’appui nécessaire pour pouvoir terminer les dossiers litigieux qui datent de quelques années et la douane ne donne pas pour l’instant de suite favorable alors que les éléments sont là pour trancher. Ce qui nous oppose véritablement à la douane, c’est qu’avant la crise, le crédit d’enlèvement qui était évalué à sept cent(700) millions a été amputé parce que la douane a émis une réquisition. Et cette réquisition comporte beaucoup d’anomalie qui ne devait pas permettre à la banque de Usc qu’est la Société Ivoirenne de Banque(Sib) de payer cette réquisition. Malheureusement ça été pendant la crise de Usc et cela a été fait. Le tribunal a tranché en faveur de Usc et jusque là, l’ordre des choses n’est pas encore rétabli. Nous attendons après la décision de la justice que la direction générale des douanes réagisse favorablement.
Quel rôle votre syndicat a-t-il joué dans cette affaire qui vous oppose à la douane?
J’avoue que nous nous sommes battus seul tout seul. Comme c’est un problème assez spécifique, nous ne sommes pas jusque là allés vers le syndicat.
Vous avez des entrepôts qui vous ont été retiré par le port autonome d’Abidjan. Quel est l’atmosphère entre le port et vous?
Par le passé, il y avait problème. Mais pas maintenant. Au redemarrage, nous avons fait un choix stratégique de ne pas se mettre dans des sacheries. Depuis trois(3) ans, les magasins sont devenus très petits. Le port ne peut même pas résolver le flux d’activités. Il faut travailler avec les magasins extérieurs si vous voulez rester dans la sacherie. On ne peut pas agrandir le port et les magasins qui existent ont été requisitionnés par le port au profit de Terra notamment les magasins 19 et 20. Dans ce contexte, nous travaillons de sorte à ne pas utiliser les magasins au niveau du port.
Comment dans vos domaines, les entreprises ivoiriennes s’organisent-elles pour affronter les grandes entreprises internationales?
Il faut souligner qu’à ce niveau, il n’y a du tout pas de cohésion entre les entreprises ivoiriennes. Nous nous retrouvons tous au sein de notre syndicat, mais chacune des sociétés travaille de façon individuelle pour répondre aux préoccupations de sa clientèle. Il n’y a pas de stratégies communes entre nous. Chaque société se bat comme elle peut.
Que dites-vous de la main d’oeuvre docker?
Dans toute organisation portuaire, la main d’oeuvre docker constitue l’élément fondamental pour mener à bien les activités. Vous voyez, les grèves intempestives en 2010 engagées par les dockers ont fortement perturbées les activités portuaires des mois durant. Pour dire que les dockers sont un maillon essentiel.
Quel est le bilan que vous dressez sous votre gestion?
Usc est en train de traverser la zone rouge pour se retrouver dans une zone de croissance. Parce que la crise a fortement dérangé les performances de l’entreprise. Et cette crise s’est inscrite à l’intérieur de la crise ivoirienne et Usc fait partie des sociétés qui ont plus ressentis les effets néfastes de la crise de 2010, sans l’apport de l’Etat. Alors qu’on a connu des destructions, la société a été pillée dont les dégâts ont été estimés à plus d’un milliard. Et la facture a été déposée auprès des autorités ivoiriennes. Au démarrage, nous n’avons pas bénéficié d’appui d’une quelconque banque. Les entreprises sont face à elles-même, elles se battent bec et ongle afin de garder leur part de marché. Avec tout ce que nous venons d’énumérer, il faut préciser qu’à ce jour, Usc s’est financièrement stabilisé. Cela démontre du dynamisme de la société, puisqu’elle a beaucoup de potentialité. Malheureusement, l’appui financier nous manque pour que cette société qui a été le fleuron de l’économie ivoirienne garde sa place d’alors. Mais, tout beigne avec notre politique qui est basée sur le dynamisme.
Ferdinand Gouanou