Abidjan (Côte d'Ivoire) - La juge d'instruction parisienne Sabine Khéris a levé le mandat d'amener à l’encontre du Président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro.
Dans un communiqué, les trois avocats français du Président de l'Assemblée nationale ivoirienne, indiquent que la magistrate a reconnu que ‘'Guillaume Soro était l'un des représentants officiels de la Côte d'Ivoire à la conférence COP 21 sur le climat et qu'il bénéficiait du statut diplomatique''.
Jean-Paul Benoît et Me Jean-Pierre Mignard et Pierre-Emmanuel Blard ont transmis à la juge un premier ordre de mission du président de la République ivoirienne, Alassane Ouattara, et un second de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire.
La Côte d'Ivoire a «protesté vivement», mardi en fin de matinée, auprès de la France, « exigeant l'annulation » de ce mandat d'amener lancé la veille à l'encontre de M. Soro, dénonçant une violation des traités.
« Nous avons convoqué l'ambassadeur de France (Georges Serre) pour lui remettre une lettre de vive protestation émise par nous-mêmes et nous avons demandé que cette note soit transmise au ministre des affaires étrangères et du développement international de France (Laurent Fabius) », avait déclaré en fin de matinée le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères Charles Koffi Diby.
« La Côte d'Ivoire estime que le mandat d'amener qui a été émis par le juge d'instruction, vice-présidente du tribunal de grande instance Mme Sabine Khéris viole totalement les coutumes et la pratique diplomatique, viole les accords de coopération qui unissent nos pays depuis 1961 en matière judiciaire ainsi que les traités internationaux auxquels nous sommes tous soumis », avait poursuivi le chef de la diplomatie ivoirienne.
Et en plus, avait ajouté M. Diby, « il faut le rappeler, le séjour du président de l'Assemblée nationale se fait sous mandat de représentations émis par le Président de la République. Il bénéficie d'une immunité absolue. Aucun mandat ne peut être émis à son encontre».
« Nous exigeons que dans ces conditions, le mandat émis soit annulé et soit de nul effet d'où la transmission de ce courrier à notre homologue français » avait conclu le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères Charles Koffi Diby.
En novembre 2011, Michel Gbagbo a porté une première plainte contre M. Guillaume Soro et dix officiers des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), pour ‘' séquestration, traitement dégradant et inhumain'', devant le tribunal de Paris. Cette plainte a été classée sans suite par le parquet de Paris, en 2012.
En 2013, le même Michel Gbagbo a été jugé et condamné par la justice ivoirienne pour atteinte à la sureté de l'Etat. A la veille de l'élection présidentielle pour laquelle M. Soro jouait un rôle important, en qualité de président du conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le même dossier ressurgit avec convocation, en qualité de témoin assisté devant la juge française, Sabine Khéris.
LS/APA
Dans un communiqué, les trois avocats français du Président de l'Assemblée nationale ivoirienne, indiquent que la magistrate a reconnu que ‘'Guillaume Soro était l'un des représentants officiels de la Côte d'Ivoire à la conférence COP 21 sur le climat et qu'il bénéficiait du statut diplomatique''.
Jean-Paul Benoît et Me Jean-Pierre Mignard et Pierre-Emmanuel Blard ont transmis à la juge un premier ordre de mission du président de la République ivoirienne, Alassane Ouattara, et un second de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire.
La Côte d'Ivoire a «protesté vivement», mardi en fin de matinée, auprès de la France, « exigeant l'annulation » de ce mandat d'amener lancé la veille à l'encontre de M. Soro, dénonçant une violation des traités.
« Nous avons convoqué l'ambassadeur de France (Georges Serre) pour lui remettre une lettre de vive protestation émise par nous-mêmes et nous avons demandé que cette note soit transmise au ministre des affaires étrangères et du développement international de France (Laurent Fabius) », avait déclaré en fin de matinée le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères Charles Koffi Diby.
« La Côte d'Ivoire estime que le mandat d'amener qui a été émis par le juge d'instruction, vice-présidente du tribunal de grande instance Mme Sabine Khéris viole totalement les coutumes et la pratique diplomatique, viole les accords de coopération qui unissent nos pays depuis 1961 en matière judiciaire ainsi que les traités internationaux auxquels nous sommes tous soumis », avait poursuivi le chef de la diplomatie ivoirienne.
Et en plus, avait ajouté M. Diby, « il faut le rappeler, le séjour du président de l'Assemblée nationale se fait sous mandat de représentations émis par le Président de la République. Il bénéficie d'une immunité absolue. Aucun mandat ne peut être émis à son encontre».
« Nous exigeons que dans ces conditions, le mandat émis soit annulé et soit de nul effet d'où la transmission de ce courrier à notre homologue français » avait conclu le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères Charles Koffi Diby.
En novembre 2011, Michel Gbagbo a porté une première plainte contre M. Guillaume Soro et dix officiers des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), pour ‘' séquestration, traitement dégradant et inhumain'', devant le tribunal de Paris. Cette plainte a été classée sans suite par le parquet de Paris, en 2012.
En 2013, le même Michel Gbagbo a été jugé et condamné par la justice ivoirienne pour atteinte à la sureté de l'Etat. A la veille de l'élection présidentielle pour laquelle M. Soro jouait un rôle important, en qualité de président du conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le même dossier ressurgit avec convocation, en qualité de témoin assisté devant la juge française, Sabine Khéris.
LS/APA