« Quelle fiscalité pour une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 », c’est le thème sur lequel le Directeur général des impôts, Pascal Abinan s’est prononcé, hier à la Maison de la Presse au Plateau. L’invité du Forum des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (Fordpci), a noté que la Côte d’Ivoire qui est engagée dans l’émergence de toutes les activités de développement, a déjà mis sur place un vaste programme de réforme pour rendre efficaces, modèles et modernes les impôts. Le taux de pression de l’Union économique ouest-africaine se situe entre 17% et 19%. En Côte d’Ivoire, ce taux est de 15%. Cela pour encourager les investissements. « C’est en 2016 qu’il va passer à 17%. C’est donc faux quand les opérateurs économiques vous parlent d’harcèlement fiscal en Côte d’Ivoire », a précisé le Directeur général des impôts. Il a souligné que l’accent est mis sur la transparence et la bonne gouvernance dans la régie financière qu’il dirige, depuis sa nomination. Pour lui donc, la corruption n’a pas sa place aux impôts au moment où la Côte d’Ivoire aspire à l’émergence. Des perspectives sont en vue. Au plan organisationnel, il s’agira de poursuivre le maillage du territoire afin de rapprocher les usagers des impôts. « Nous sommes engagés dans la décentralisation à travers la création de nouveaux services des impôts », a-t-il précisé. Le renforcement du partenariat Etat-secteur privé et le système de management de la qualité du service contribueront à l’émergence du secteur à l’en croire. Il a rappelé que le gouvernement ivoirien qui encourage les investissements et l’entrepreneuriat n’exerce pas un fort taux de pression fiscale sur les opérateurs économiques. L’invité du forum des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (Fordpci) indique que c’est avec la bonne gouvernance, que sa structure sera un secteur modèle, moderne et dynamique. « Depuis que je suis à la direction générale des impôts, ni le Président Alassane Ouattara ni le président Bédié qui est le chef du Pdci, parti politique auquel j’appartiens ne m’ont appelé pour régler la situation de leurs impôts. Ils ont été toujours les premiers à donner l’exemple, c’est-à-dire payer leurs impôts », a indiqué le président du Conseil régional de l’Indenié-Djuablin. Avant de conclure que pour de mauvaises pratiques, plusieurs de ses agents sont en prison.
Romaric SAko
Romaric SAko