Le président sud-africain Jacob Zuma fait en ce moment face à une grosse crise née du limogeage surprise la semaine dernière du ministre des Finances Nhlanha Nene pour nommer à ce poste-clé un député inexpérimenté, David van Rooyen. Une décision qui a fait vacillée l’économie en entrainant une dépréciation du Rand la monnaie locale.Le rand sud-africain a atteint son plus bas historique face au dollar et à l'euro. Le rendement des taux sud-africains a lui dépassé 10%, une première dans l'économie la plus avancée d'Afrique. Et depuis le nombre de ceux qui souhaite la démission du Chef de l’Etat ne cesse de grossir. Après la mise en circulation d’une pétition demandant le départ de Zuma qui a obtenue des centaines de milliers de signatures c’est dans la rue que les opposants à sa gestion se sont signalés. Mercredi ce sont des milliers du Sud-Africains qui ont manifesté dans plusieurs villes du pays notamment à Johannesburg, à Pretoria et au Cap pour demander sa démission. Sur les pancartes brandies à Johannesburg, on pouvait lire "21 ans de régime non démocratique" ou "Zuma dehors". "Nous étions plein d'espoir en 1994 mais avec le temps, beaucoup de gens ont commencé à sentir que ça n'allait pas. Les choses n'ont fait qu'empirer depuis". explique Theresa Giorza, 55 ans, venue manifester à Johannesburg. L’autre raison de la colère c’est que malgré la volte-face de Zuma, qui quatre jours plus tard a remplacé David Van Rooyen par l'ancien ministre des Finances de 2009 à 2014, PravinGordhan, les choses sont allées de mal en pis. Son Tango a également provoqué un fiasco qui a mis en déroute les marchés et renforcé les oppositions au président, déjà ébranlé par des scandales de corruption, une économie en berne et accusé de ternir l'héritage de Nelson Mandela. Mais Mercredi, pendant que la rue demandait son départ le Chef de l’Etat n'a fait aucune mention du déclin financier dans son discours prononcé à l'occasion de la fête nationale du Jour de la réconciliation. Zuma a plutôt déclaré que le travail "continuait pour développer l'économie afin de créer de l'emploi... malgré la situation difficile due au contexte économique mondial".
Comme un sphinx
Zuma serait soupçonné d’entretenir une relation amoureuse avec DuduMyeni la présidente de la compagnie aérienne parapublique South African Airways (SAA). Ses détracteurs estiment que c’est au nom de cette proximité que le Chef d’Etat n’aurait pas toléré l’écart de conduite de l’ex-ministre des Finances à l’égard de la patronne de la SAA. Pour rappel, le ministre des Finances Nhlanhla Nene avait été limogé après avoir refusé la renégociation d'un contrat entre la South African Airways (SAA) et Airbus, jugeant que la transaction n'était pas viable financièrement. Et pour beaucoup le Chef d’Etat aurait gravement mis l’économie du pays en danger au nom de ses intérêts personnels. Et s’il est vrai que la volte-face de Zuma, qui a dû rappeler dare-dare aux affaires l’ex-ministre des Finances PravinGordhan pour sauver les meubles, n’a pas réussi à calmer la colère générale, et qu’il en sort fortement affaibli, ce qu’il faut aussi retenir, ce n’est pas la première fois que le Chef de l’Etat est rattrapé par ce genre de scandales. L'Afrique du Sud a été secouée par plusieurs scandales de corruption impliquant des personnalités de haut rang, jusqu'au président Jacob Zuma soupçonné d'avoir fait rénover sa résidence privée aux frais du contribuable pour plusieurs centaines de milliards. Mais tel un sphinx il a toujours su reprendre la main. D’ailleurs ceux qui demandent sa démission le savent après l’épisode de ThaboMbeki qui avait été contraint à la démission par son parti à la suite d’une crise interne qui a vu l’arrivée aux affaires de l’actuel président, l’Anc ne prendra plus le risque de se fragiliser encore plus en livrant son leader en pâture.
Mireille Patricia Abié
Correspondante
Comme un sphinx
Zuma serait soupçonné d’entretenir une relation amoureuse avec DuduMyeni la présidente de la compagnie aérienne parapublique South African Airways (SAA). Ses détracteurs estiment que c’est au nom de cette proximité que le Chef d’Etat n’aurait pas toléré l’écart de conduite de l’ex-ministre des Finances à l’égard de la patronne de la SAA. Pour rappel, le ministre des Finances Nhlanhla Nene avait été limogé après avoir refusé la renégociation d'un contrat entre la South African Airways (SAA) et Airbus, jugeant que la transaction n'était pas viable financièrement. Et pour beaucoup le Chef d’Etat aurait gravement mis l’économie du pays en danger au nom de ses intérêts personnels. Et s’il est vrai que la volte-face de Zuma, qui a dû rappeler dare-dare aux affaires l’ex-ministre des Finances PravinGordhan pour sauver les meubles, n’a pas réussi à calmer la colère générale, et qu’il en sort fortement affaibli, ce qu’il faut aussi retenir, ce n’est pas la première fois que le Chef de l’Etat est rattrapé par ce genre de scandales. L'Afrique du Sud a été secouée par plusieurs scandales de corruption impliquant des personnalités de haut rang, jusqu'au président Jacob Zuma soupçonné d'avoir fait rénover sa résidence privée aux frais du contribuable pour plusieurs centaines de milliards. Mais tel un sphinx il a toujours su reprendre la main. D’ailleurs ceux qui demandent sa démission le savent après l’épisode de ThaboMbeki qui avait été contraint à la démission par son parti à la suite d’une crise interne qui a vu l’arrivée aux affaires de l’actuel président, l’Anc ne prendra plus le risque de se fragiliser encore plus en livrant son leader en pâture.
Mireille Patricia Abié
Correspondante