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Politique Publié le samedi 19 décembre 2015 | Jeune Afrique

Côte d’Ivoire : Guillaume Soro dénonce un « outrage » de la juge française

© Jeune Afrique Par Atapointe
Le Président Equato-Guinéen Obiang Nguema Mbasogo reçoit Guillaume Soro
Jeudi 5 Février 2015. Palais Présidentiel de Bata. Le Président de la République Equato-guinéen Obiang Nguema Mbasogo a accordé une audience à Guillaume Soro, Président de l`assemblée nationale.
Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro a dénoncé vendredi 18 décembre l'"outrage" fait à la Côte d'Ivoire par la juge française. Cette dernière a récemment délivré un mandat d'amener contre lui, dans le cadre d'une plainte instruite en France.

« C’est incompréhensible et relève de l’abus de pouvoir (…). C’est un outrage fait à la représentation nationale, à notre institution, à notre nation », a déclaré Guillaume Soro, s’exprimant devant les députés en clôture de la deuxième session parlementaire 2015.

Mandat émis suite à la plainte de Michel Gbagbo

L’ex-Premier ministre a été visé, lors de son passage à Paris début décembre pour la COP21, par un mandat d’amener de la juge d’instruction parisienne Sabine Khéris. Un mandat délivré dans le cadre de la plainte déposée en 2012 par Michel Gbagbo, fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, pour « enlèvement, séquestration et traitement dégradant et inhumain ».

Accusé d' »attentat ou complot contre l’autorité de l’État » par la justice ivoirienne, Michel Gbagbo, a été capturé avec son père le 11 avril 2011 et remis en liberté provisoire en juillet 2013. Il a ironisé sur les mauvais traitements dont fait état le plaignant qui « a été tant et si mal traité que son certificat médical ne révèle qu’une simple carie dentaire (…) dans la situation de quasi-guerre civile ».

Usant souvent d’humour face à une majorité parlementaire qui l’a acclamé à plusieurs reprises, Guillaume Soro a estimé que la « juge française » a agi « avec une stupéfiante brutalité », « a voulu m’enlever, me séquestrer et m’arracher à votre douce affection ». Quelques centaines de ses supporteurs entouraient l’Assemblée nationale au même moment.
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