Au cours de son passage sur les antennes de la Radiodifffusion Télévision Ivoirienne(Rti), dans le cadre de l’émission « Le débat », du mardi 22 décembre 2015, le Directeur Général du Conseil du Coton et l’Anacarde, M. Malamine Sanogo, a mis à nu les difficultés liées à la production du coton. Il a appelé les acteurs de ladite filière à adopter de « nouvelles habitudes », pour sortir le secteur coton de l’impasse, à savoir mettre en œuvre les dispositions pertinentes de la réforme qu’ils ont eux-mêmes librement adoptées.
«Plusieurs maux minent la production du coton. La difficulté majeure reste la disponibilité des semences, dont la qualité est un facteur déterminant dans la chaîne de production. De plus, si les semences sont mal traitées avant d’être mises en terre, il faut s’attendre à des récoltes insuffisantes. A cela s’ajoutent l’insuffisance et la qualité des facteurs de production tels que les engrais NPK, UREE et les insecticides. Il en est de même pour l’insuffisance de leur utilisation et les facteurs naturels tels que l’érosion des sols, et le changement climatique, qui agissent sur la production. A ce niveau, il faut peut-être adapter le calendrier agricole au changement climatique », a expliqué d’entrée, le DG du CCA. Face au problème des semences, le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, après avoir dénoncé les conflits d’intérêt qui existent entre les acteurs de la filière Coton, notamment le détournement du coton graine, a exhorté ces derniers au travail pour de meilleurs résultats. « Il faut aller au-delà des habitudes du passé et optimiser les coûts de production. Aucune disposition de la réforme de la filière coton adoptée depuis deux ans n’a été mise en œuvre à cause de la concurrence déloyale entre les égraineurs et les producteurs. De plus, la problématique de la semence est plus qu’urgente. C’est pour cela que des réflexions sont en cours pour mettre en place un schéma de production et de distribution de semences, qui sera analysé et certifié par des techniciens. L’Etat travaille avec les acteurs pour arriver à ces résultats », a-t-il précisé. Dans la même veine, il est également revenu sur la fixation du prix d’achat du coton. « C’est un mécanisme qui n’est pas transparent et qui pénalise à tout point de vue les producteurs. En effet, le mécanisme s’appuie sur une quantité de production qui couvre les charges des producteurs et c’est sur cette base qu’on détermine le pourcentage du prix caf à donner aux producteurs, déduction faite d’un nombre de charges communes.
Le nouveau mécanisme souhaité par la réforme doit être transparent et doit s’appuyer sur des coûts normatifs. Plus précisément, le mécanisme doit répondre à la question : quelles sont les charges nécessaires pour mettre sur le marché international un kilogramme de coton graine? », a précisé le DG. Sur la question de la réforme de ladite filière, M. Malamine Sanogo, a relevé quelques difficultés à ce niveau, puis il a invité les acteurs, à s’y impliquer davantage, pour des résultats probants. Il estime que ‘’si la qualité du coton est mauvaise et que les coûts de productions sont élevés, cela impacte sur la filière donc sur le revenu du producteur’’. Axant sa dernière intervention sur l’approvisionnement des industries locales de deuxième et troisième transformation, le Directeur Général du Conseil du coton et de l’Anacarde a appelé à assurer l’approvisionnement de ces unités locales sur la base d’accords interprofessionnels : « Les unités de trituration peuvent absorber la quantité nationale de production. Nous essayons de sensibiliser pour que les acteurs travaillent ensemble, pour trouver des accords interprofessionnels sur l’approvisionnement des usines locales. L’Etat veillera au respect de ses accords ». Puis d’ajouter en conclusion : « La réforme de la filière Anacarde est bien avancée alors que celle de la filière Coton n’a pratiquement pas démarré. C’est pourquoi, le Conseil du Coton et de l’Anacarde sensibilise les acteurs, afin de mettre en œuvre très rapidement, les dispositions de la reforme de la filière Coton. Sinon cette filière risque d’enregistrer des contre-performances qui peuvent mettre en cause sa durabilité ».
KKB
«Plusieurs maux minent la production du coton. La difficulté majeure reste la disponibilité des semences, dont la qualité est un facteur déterminant dans la chaîne de production. De plus, si les semences sont mal traitées avant d’être mises en terre, il faut s’attendre à des récoltes insuffisantes. A cela s’ajoutent l’insuffisance et la qualité des facteurs de production tels que les engrais NPK, UREE et les insecticides. Il en est de même pour l’insuffisance de leur utilisation et les facteurs naturels tels que l’érosion des sols, et le changement climatique, qui agissent sur la production. A ce niveau, il faut peut-être adapter le calendrier agricole au changement climatique », a expliqué d’entrée, le DG du CCA. Face au problème des semences, le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, après avoir dénoncé les conflits d’intérêt qui existent entre les acteurs de la filière Coton, notamment le détournement du coton graine, a exhorté ces derniers au travail pour de meilleurs résultats. « Il faut aller au-delà des habitudes du passé et optimiser les coûts de production. Aucune disposition de la réforme de la filière coton adoptée depuis deux ans n’a été mise en œuvre à cause de la concurrence déloyale entre les égraineurs et les producteurs. De plus, la problématique de la semence est plus qu’urgente. C’est pour cela que des réflexions sont en cours pour mettre en place un schéma de production et de distribution de semences, qui sera analysé et certifié par des techniciens. L’Etat travaille avec les acteurs pour arriver à ces résultats », a-t-il précisé. Dans la même veine, il est également revenu sur la fixation du prix d’achat du coton. « C’est un mécanisme qui n’est pas transparent et qui pénalise à tout point de vue les producteurs. En effet, le mécanisme s’appuie sur une quantité de production qui couvre les charges des producteurs et c’est sur cette base qu’on détermine le pourcentage du prix caf à donner aux producteurs, déduction faite d’un nombre de charges communes.
Le nouveau mécanisme souhaité par la réforme doit être transparent et doit s’appuyer sur des coûts normatifs. Plus précisément, le mécanisme doit répondre à la question : quelles sont les charges nécessaires pour mettre sur le marché international un kilogramme de coton graine? », a précisé le DG. Sur la question de la réforme de ladite filière, M. Malamine Sanogo, a relevé quelques difficultés à ce niveau, puis il a invité les acteurs, à s’y impliquer davantage, pour des résultats probants. Il estime que ‘’si la qualité du coton est mauvaise et que les coûts de productions sont élevés, cela impacte sur la filière donc sur le revenu du producteur’’. Axant sa dernière intervention sur l’approvisionnement des industries locales de deuxième et troisième transformation, le Directeur Général du Conseil du coton et de l’Anacarde a appelé à assurer l’approvisionnement de ces unités locales sur la base d’accords interprofessionnels : « Les unités de trituration peuvent absorber la quantité nationale de production. Nous essayons de sensibiliser pour que les acteurs travaillent ensemble, pour trouver des accords interprofessionnels sur l’approvisionnement des usines locales. L’Etat veillera au respect de ses accords ». Puis d’ajouter en conclusion : « La réforme de la filière Anacarde est bien avancée alors que celle de la filière Coton n’a pratiquement pas démarré. C’est pourquoi, le Conseil du Coton et de l’Anacarde sensibilise les acteurs, afin de mettre en œuvre très rapidement, les dispositions de la reforme de la filière Coton. Sinon cette filière risque d’enregistrer des contre-performances qui peuvent mettre en cause sa durabilité ».
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