A l’occasion de la nouvelle année 2016, le président de l’ONG Notre Nation, N’goran Assoumou fait, dans la déclaration ci-dessous, des propositions pour une réconciliation vraie entre les Ivoiriens et une paix durable en Côte d’Ivoire.
La crise militaro-politique et son cortège d’atrocités, de destruction, de morts, de déplacés qui pendant presque dix ans (2002-2011) a endeuillé la Côte d’Ivoire, semble s’estomper de plus en plus dans les consciences.
Pour enterrer définitivement cette crise, chaque Ivoirien, à quel que niveau qu’il se situe, doit faire son mea-culpa et agir ici et maintenant en vue de consolider la paix, qui somme toute, reste encore fragile.
«Qui veut la paix, prépare la guerre » est le mensonge que les complexes militaro-industriels servent au monde depuis longtemps. La réalité est que ceux qui préparent la guerre finiront toujours par faire la guerre ! En vérité: «Qui veut la Paix, doit préparer la Paix». Préparons donc ensemble la paix !
Pour ce faire, nous devons garder à l’esprit que la paix est menacée quand le clientélisme se substitue à l’état de droit et que la violence devient le principal argument politique. L’exploitation des particularismes identitaires ethno-religieux instaure une logique d’exclusion qui débouche inexorablement sur une dislocation sanglante de l’Etat. Les exemples sont, malheureusement, très nombreux, Somalie, Rwanda, Burundi, Libéria, Sierra Léone. On pourrait dire que la Côte d’Ivoire, notre pays, l’a échappé belle !
En Côte d’Ivoire, depuis 1999, avec ou sans élections, les gouvernants se sont succédé dans la violence! Le général Guéi Robert a succédé à Henri Konan Bédié dans la violence ; Laurent Gbagbo a succédé au général Guéi dans la violence ; Alassane Ouattara a succédé à Laurent Gbagbo dans la violence !
Pouvons-nous mettre fin à ce mode de changement de régime et au cycle infernal de violence ? Nous le pouvons si nous le voulons. Mais un changement de mentalité et d’attitude s’impose à tous.
Commençons à faire en sorte qu’en 2020, le Président Alassane Ouattara cède le fauteuil présidentiel à son successeur en douceur comme il vient de se succéder à lui-même. Voici quelques pistes :
·Eviter les frustrations qui ont rendu le pays ingouvernable hier, car les mêmes causes produisent les mêmes effets.
·Appliquer la règle d’or : «Faites pour les autres ce que vous souhaitez que les autres fassent pour vous » (Luc 6, v31 et Marc 17, v12) :
·Ceux qui dénonçaient l’exclusion ne doivent pas exclure ;
·Ceux qui dénonçaient la ‘dictature’ ne doivent pas garder des personnes en prison sans jugement
La recherche de la paix doit reposer sur la vérité et le pardon et non sur des slogans :
La vérité, en vue de tirer les leçons qui permettront d’éviter une répétition des événements passés.
Le pardon, en vue de désarmer les cœurs et tuer dans l’œuf tout désir de vengeance.
La paix est l’affaire de tous ; chaque citoyen, chaque institution doit poser des actes concrets en faveur de la cohésion nationale.
Pour notre part, nous lançons ce jour un programme de sensibilisation qui repose sur deux (2) œuvres musicales: « Je pardonne » et « Côte d’Ivoire, Valée de l’Amour », un magazine télévisuel intitulé également: « Je pardonne » et une campagne d’affichage sur le thème « l’incivisme et la corruption tuent Notre Nation»
Une paix durable doit reposer également sur des institutions dédiées à la paix qui s’inscrivent dans la durée. C’est pourquoi nous proposons que le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS) devienne l’Agence Nationale pour la Paix qui aura pour mission de surveiller la paix tout comme l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE) est censée surveiller l’environnement. Cette agence aura pour mission, entre autres, d’effectuer «des études d’impact sur la paix», à l’instar des «études d’impact environnemental», avant la mise en œuvre de toutes les grandes décisions et tous les projets d’envergure nationale.
Pour l’ONG Notre Nation
N’goran Assoumou
Administrateur Principal
La crise militaro-politique et son cortège d’atrocités, de destruction, de morts, de déplacés qui pendant presque dix ans (2002-2011) a endeuillé la Côte d’Ivoire, semble s’estomper de plus en plus dans les consciences.
Pour enterrer définitivement cette crise, chaque Ivoirien, à quel que niveau qu’il se situe, doit faire son mea-culpa et agir ici et maintenant en vue de consolider la paix, qui somme toute, reste encore fragile.
«Qui veut la paix, prépare la guerre » est le mensonge que les complexes militaro-industriels servent au monde depuis longtemps. La réalité est que ceux qui préparent la guerre finiront toujours par faire la guerre ! En vérité: «Qui veut la Paix, doit préparer la Paix». Préparons donc ensemble la paix !
Pour ce faire, nous devons garder à l’esprit que la paix est menacée quand le clientélisme se substitue à l’état de droit et que la violence devient le principal argument politique. L’exploitation des particularismes identitaires ethno-religieux instaure une logique d’exclusion qui débouche inexorablement sur une dislocation sanglante de l’Etat. Les exemples sont, malheureusement, très nombreux, Somalie, Rwanda, Burundi, Libéria, Sierra Léone. On pourrait dire que la Côte d’Ivoire, notre pays, l’a échappé belle !
En Côte d’Ivoire, depuis 1999, avec ou sans élections, les gouvernants se sont succédé dans la violence! Le général Guéi Robert a succédé à Henri Konan Bédié dans la violence ; Laurent Gbagbo a succédé au général Guéi dans la violence ; Alassane Ouattara a succédé à Laurent Gbagbo dans la violence !
Pouvons-nous mettre fin à ce mode de changement de régime et au cycle infernal de violence ? Nous le pouvons si nous le voulons. Mais un changement de mentalité et d’attitude s’impose à tous.
Commençons à faire en sorte qu’en 2020, le Président Alassane Ouattara cède le fauteuil présidentiel à son successeur en douceur comme il vient de se succéder à lui-même. Voici quelques pistes :
·Eviter les frustrations qui ont rendu le pays ingouvernable hier, car les mêmes causes produisent les mêmes effets.
·Appliquer la règle d’or : «Faites pour les autres ce que vous souhaitez que les autres fassent pour vous » (Luc 6, v31 et Marc 17, v12) :
·Ceux qui dénonçaient l’exclusion ne doivent pas exclure ;
·Ceux qui dénonçaient la ‘dictature’ ne doivent pas garder des personnes en prison sans jugement
La recherche de la paix doit reposer sur la vérité et le pardon et non sur des slogans :
La vérité, en vue de tirer les leçons qui permettront d’éviter une répétition des événements passés.
Le pardon, en vue de désarmer les cœurs et tuer dans l’œuf tout désir de vengeance.
La paix est l’affaire de tous ; chaque citoyen, chaque institution doit poser des actes concrets en faveur de la cohésion nationale.
Pour notre part, nous lançons ce jour un programme de sensibilisation qui repose sur deux (2) œuvres musicales: « Je pardonne » et « Côte d’Ivoire, Valée de l’Amour », un magazine télévisuel intitulé également: « Je pardonne » et une campagne d’affichage sur le thème « l’incivisme et la corruption tuent Notre Nation»
Une paix durable doit reposer également sur des institutions dédiées à la paix qui s’inscrivent dans la durée. C’est pourquoi nous proposons que le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS) devienne l’Agence Nationale pour la Paix qui aura pour mission de surveiller la paix tout comme l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE) est censée surveiller l’environnement. Cette agence aura pour mission, entre autres, d’effectuer «des études d’impact sur la paix», à l’instar des «études d’impact environnemental», avant la mise en œuvre de toutes les grandes décisions et tous les projets d’envergure nationale.
Pour l’ONG Notre Nation
N’goran Assoumou
Administrateur Principal
