La nuit du vendredi 15 au samedi 16 janvier 2016 a été particulièrement sanglante pour deux noctambules, à Agboville, au quartier Artisanal. Ils ont été assassinés à coups de couteau et arme à feu. Cette histoire tragique a commencé quand Dessi M’Bolo Aristide, 26 ans, sans emploi, qui voulait étancher sa soif, dans la nuit du vendredi 15 janvier dernier, en compagnie de ses amis, n’a pu voir se lever le soleil du samedi matin qu’il scrutait à cause de son projet de voyage sur son village à Offa, situé à 15 km d’Agboville. Poignardé de 16 coups par un couteau à cran d’arrêt à l’abdomen et dans les fesses par Dosso Namori alias ‘’Miro’’, natif d’Abobo, Dessi Aristide n’a pu survivre de ses blessures après s’être fait évacuer par la police au centre hospitalier régional (Chr) d’Agboville où il a rendu l’âme au petit matin. Selon des témoins interrogés sur le lieu du crime où nous enjambions le sang cramoisi et les débris des bouteilles cassées, tout a commencé vers 3 h du matin quand une rixe a éclaté entre deux groupes. « C’est le groupe de Miro qui a déclenché les hostilités pour motif que nous ignorons jusque là. Miro s’est subitement jeté sur un jeune pour le poignarder. Pris de peur tout le monde a quitté le maquis. Le jeune homme a tenté de se défendre mais face à férocité et à la barbarie du ‘’charcutier’’ Miro et après avoir perdu beaucoup de sang et affaibli, le jeune n’en pouvait plus. Et c’est un badaud qui a empêché Miro ‘’d’achever’’ le jeune ( ndlr : Dessi Aristide) dans le maquis », a relaté un vigile du maquis qui a requis l’anonymat. Précisant que c’est la police qui est venue porter secours au jeune en l’évacuant d’urgence à l’hôpital. Non sans ajouter que « ça ressemble à un règlement de compte ». Quant à Dosso Namori dit Miro, reconnu comme un dealer et détenteur d’un fumoir, vivant à Abobo, il a été retrouvé mort, tôt le matin, dans les jardins de la paroisse-cathédrale St Jean-Marie Vianney du rond point de l’Agnéby après avoir reçu une décharge d’une arme à feu qui a traversé le dos et déchiqueté son thorax, selon une source policière. Mettant ainsi fin à la course de ce bandit de grand chemin. Reconnu pour ses attitudes belliqueuses, le quidam qui fait la navette entre Abobo et Agboville, selon des témoignages concordants, n’était pas à son premier coup. Et cette énième provocation et démonstration de barbarie a été fatale pour ce scélérat qui, selon certains clients du maquis, n’hésitait pas à bander ses muscles et à les menacer avec son couteau. Sur le corps du caïd de la pègre, l’on a retrouvé une boule de drogue, un portable et un portefeuille contenant la somme de 10.000 FCFA. Notons que, de source hospitalière Dosso Mamadou, petit-frère de Miro a, aussi, été blessé et admis à l’hôpital, de source hospitalière. Sûrement, que ce dernier permettra d’en savoir plus sur ceux ou celui qui a abattu son frère.
Ahou Moayé, correspondant
permanent à Agboville
Ahou Moayé, correspondant
permanent à Agboville