Le procès de l’assassinat du général Guéï Robert et de plusieurs de ses proches, débuté le jeudi 17 décembre 2015 par la première audience civile, reprend aujourd’hui du côté du tribunal militaire. L’audience civile ouverte au tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, connaîtra un autre déroulé aujourd’hui. La première étape du procès en civil a permis de vérifier l’identité des 24 mis en cause dont trois en fuite. Le président du tribunal, Dembélé Tahirou, avait demandé que les fugitifs soient entendus pour un procès équitable. A défaut, le commissaire du gouvernement, Ange Kessy, devra produire une formalité ‘’de défaut’’ pour les mis en cause en fuite pour le bon déroulement du procès. Les 24 inculpés n’ont pas tous répondu à la convocation du tribunal. Sur les 24, 16 personnes sont en détention, 5 en liberté et 3 autres en fuite. Etaient présents, pour la partie civile, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi), Premier ministre au moment des faits, Lida Kouassi Moïse, ancien ministre de la Défense de Laurent Gbagbo. Du côté militaire, le général Dogbo Blé Bruno, impliqué dans d’autres crimes dont ceux de la crise postélectorale et condamné à 20 ans et le commandant Séka Yapo Anselme condamné pour des crimes similaires à 20 ans de prison, ont répondu à la convocation. L’autopsie des corps révèle des morts par balle, le président fondateur de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (l’Udpci), Guéï Robert, en a reçu six, sa femme Doudou Rose Guéï, deux balles et Fabien Coulibaly, son aide de camp, dix balles. Le procès de ce jour sera l’occasion pour la défense qui critique le disfonctionnement dans la procédure, de s’exprimer largement. Ces présumés coupables devront être situés sur leur responsabilité dans l’assassinat du général Guéï Robert et de ses proches.
Constant TOBO
Constant TOBO