L’Ouest de la Côte d’Ivoire est sujet, depuis plusieurs décennies, à de nombreux conflits nés des ventes illicites et anarchiques des terres. Pour pallier ce problème, la Coalition pour la sécurisation des terres de l’Ouest (Ong Costo) propose la formation, l’information et la sensibilisation de la population, tant en milieu urbain que rural, sur la loi du foncier. « Au regard des migrations des populations des zones non productrices vers les zones d’exploitation des produits de rente (café, cacao, hévéa, palmier à huile), ce projet fait de ces dernières des zones conflictuels, base de l’économie agricole. 50% des conflits sont violents et entraînent des blessés et même mort d’hommes », s’est indigné Yoro Dan, président de cette Ong. Pour lui, la méconnaissance de ces textes par les populations constituel’origine de ces guerres. Il faudrait, pour y remédier, leur inculquer le bien-fondésocial, politique et économique de cette loi. « C’est un instrument de modernisation de la gestion foncière pouvant garantir le développement économique et la consolidation de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi. L’Ong vise à résoudre ce problème par voie de négociation et à procéder à la redistribution. Ellea commencé ses activités par des tournées dans toutes les localités du grand ouest en touchant du doigt les réalités des différentes communautés villageoises. « L’une des priorités de l’organisation est d’encourager les populations rurales à s’organiser en vue d’acquérir les documents administratifs d’immatriculation foncière. Une opération juridique qui va représenter un certificat foncier ou un éventuel titre foncier », a conclu le président. Souhaitant quela gestion des terres ne se fasse plus de manière informelle à travers des contrats de gré à gré. Mais plutôt de façon rationnelle. A l’en croire, cette option favorisera la reconstruction, la réconciliation nationale et au-delà, le développement de la région de l’ouest.
Edmond DOUO (Stg)
Edmond DOUO (Stg)