La brigade de gendarmerie d’Ayamé, qui avait reçu un véhicule de type 4X4, double cabine, avant la présidentielle de 2010, est aujourd’hui aux abois. Elle est sérieusement handicapée par le manque de véhicule d’intervention et de liaison. Elle couvre trois sous-préfectures, que les éléments rallient à moto, ou parfois avec leurs véhicules personnels. Les déferrements au tribunal d’Aboisso se font dans les véhicules de transport en commun, ou dans ceux des gendarmes. « Nous avons énormément de difficultés ici. Vous voyez, la brigade est située hors de la ville, en pleine brousse et elle n’est pas clôturée. En plus, nous n’avons pas de véhicule d’intervention depuis plus de cinq ans. Celle qu’on avait est partie avec la crise postélectorale. Et depuis, nous scrutons l’horizon », explique un gendarme qui a requis l’anonymat. Des villageois ont neutralisé récemment un voleur de moto à Ebikro, localité située à vingt 20 kilomètres d’Ayamé. Ils ont fait appel à la gendarmerie qui est arrivée plusieurs heures plus tard par manque de véhicule. Ils ont dû faire l’intervention à bord du véhicule personnel d’un gendarme, certainement à leurs propres frais. Pour le contrôle des frontières et la sécurisation des personnes et des biens dans la sous-préfecture de Bianouan, située à plus de 80 kilomètres, les gendarmes empruntent les véhicules de transport en commun ou font la distance à deux à moto.
Sam K.D
Sam K.D