La nouvelle dénomination du portefeuille ministériel de Raymonde Goudou Coffie suscite des inquiétudes au sein de plusieurs organisations non gouvernementales (Ong) et des structures impliquées dans la lutte contre le Vih/Sida. En effet, suite à la formation du dernier gouvernement ivoirien, le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Vih/Sida est devenu ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Si la nouvelle appellation est un fait anodin pour le citoyen lambda, pour les acteurs de la lutte contre le Sida, le message est clair et inquiétant. La lutte contre le Sida semble ne plus être au rang des priorités du gouvernement ivoirien. Selon Désiré Adon, directeur exécutif de l’Ong Adn, cette politique du gouvernement était prévisible. « Les résultats enregistrés par la Côte d’Ivoire sont palpables. L’on note une régression continue du taux de prévalence qui est passé de 4,7% en 2005 à 2% en 2015. Avec de telles performances et la montée en puissance des maladies métaboliques et des pathologies liées à la nutrition, le gouvernement montre clairement ses nouvelles priorités », indique ce dernier.
Si une question tourmente plusieurs Ong et structures impliquées dans la lutte, c’est bien l’aspect financier lié à la bataille contre cette pandémie. Selon plusieurs observateurs, l’annonce du Pepfar, un organisme américain, de réduire considérablement son appui à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la lutte contre le Sida, le 1er décembre 2015, est un signal fort. Toujours selon Désiré Adon, « il est plus évident que les différents fonds alloués à la lutte vont connaitre une baisse significative. En plus, plusieurs organisations et bailleurs de fonds ont décidé d’orienter la lutte dans d’autres pays plus touchés par le Sida. Conséquence, l’Etat devra sûrement consolider les acquis de cette lutte, mais avec des moyens plus modestes ». L’inquiétude de voir les financements se raréfier va sûrement entraîner plusieurs Ong et structures vers d’autres programmes plus juteux, a confié notre expert.
Dimitry Chrysostome
Si une question tourmente plusieurs Ong et structures impliquées dans la lutte, c’est bien l’aspect financier lié à la bataille contre cette pandémie. Selon plusieurs observateurs, l’annonce du Pepfar, un organisme américain, de réduire considérablement son appui à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la lutte contre le Sida, le 1er décembre 2015, est un signal fort. Toujours selon Désiré Adon, « il est plus évident que les différents fonds alloués à la lutte vont connaitre une baisse significative. En plus, plusieurs organisations et bailleurs de fonds ont décidé d’orienter la lutte dans d’autres pays plus touchés par le Sida. Conséquence, l’Etat devra sûrement consolider les acquis de cette lutte, mais avec des moyens plus modestes ». L’inquiétude de voir les financements se raréfier va sûrement entraîner plusieurs Ong et structures vers d’autres programmes plus juteux, a confié notre expert.
Dimitry Chrysostome