La commune de Marcory a renoué avec l’insalubrité. Les ordures ménagères, les eaux usées et autres déchets nauséabonds ont envahi la cité du maire Aby Raoul.
Les femmes commises au balayage des rues ont disparu depuis trois mois. Les artères auparavant salubres sont recouvertes de tas d’immondices ménagères et de sable. Le tronçon de la ligne du bus 11de la SOTRA n’est pas épargné. Au niveau du centre commercial, des clients de maquis et autres buvettes se soulagent sans gêne sur la voie publique exposant ainsi les populations riveraines à des maladies. Entre la paroisse catholique Sainte Thérèse et l’hôtel Hamanieh au carrefour baptisé par les riverains « Carrefour Sainte Thérèse » du nom de la paroisse catholique jonchent ici et là des pots de fleurs et de toutes sortes d’ordures composées de débris de canaris, de plantes médicinales, de sachets plastiques. Le caniveau longeant la clôture de l’église jusqu’aux feux tricolores a l’allure d’une décharge publique. Au quartier Résidentiel, des pneus usagés jouxtent l’immeuble le Bon Samaritain, lui donnant un air de bidonville. A la station Total située dans les parages, les caniveaux pullulent d’ordures. Même décor au carrefour de la pharmacie des Lagunes où une malade mentale, avec tout son bataclan et fait en toute quiétude sa cuisine pour pouvoir se sustenter. Le jeudi dernier la pluie, qui s’est abattue sur la capitale économique ivoirienne a provoqué une grande mare d’eau stagnante qui a rendu cette chaussée impraticable par les usagers. Au petit marché de Marcory, des riverains dénoncent un ruissellement d’eaux usées provenant des égouts. L’espace qui sépare les vendeuses de poissons grillés du terrain du « Vatican », les eaux usées sortent constamment des égouts et leur odeur pestilentielle indispose tant bien les commerçants que les riverains et les exposent à des maladies respiratoires (rhume, toux etc.). Le grand marché de la commune n’est pas en reste. Des vendeurs occupent les trottoirs et obligent les piétons, au risque de leur vie, à se disputer la chaussée avec les automobilistes. De la gare de Cocody, non loin de l’ex- cinéma Magic, pour arriver au grand carrefour de Marcory, le constat est le même. Le canal d’Anoumabo est pollué et expose les populations à des infections de toutes sortes. Cette situation est devenue un boulet pour les populations de cette commune qui, selon son maire, est censée être un modèle dans le domaine de la salubrité dans le district d’Abidjan. « Nous ne comprenons plus rien. Le maire et son conseil municipal, après nous avoir fait rêver, semblent ne pas se préoccuper de la souffrance qui est la nôtre actuellement », a déclaré un habitant désabusé par l’état avancé d’insalubrité de la cité. Monsieur Kouassi, un travailleur dans la commune déplore l’attitude des jeunes volontaires chargés de la collecte des ordures ménagères. Il fait remarquer que « ces jeunes, la plupart du temps, renversent le contenu de leur charrette sur les chaussées et y abandonnent ces immondices. C’est une situation déplorable ». Le constat que fait un autre habitant de la commune d’Aby Raoul, c’est que depuis quelques temps, les bonnes dames qui balayaient les rues de la commune ont disparu de la circulation. « Qu’on nous explique ! » Selon M. Aké, un riverain du quartier Champroux, seules les artères principales de la commune sont balayées par ces femmes commises à cette tâche au détriment des rues des quartiers où l’on dénombre un plus grand nombre d’habitants. Il continue pour dénoncer l’attitude qu’il juge désobligeante de la part des agents de l’entreprise Coulibaly chargée de la collecte des ordures dans la cité. Selon lui, le camion de ramassage n’est pas régulier. Les rares passages du camion de collecte sont compensés par les jeunes gens du quartier sollicités par les femmes moyennant une contribution financière. Ce qui alourdit le budget des ménages. Il est ici question de signaler que le comportement de l’entreprise Coulibaly sur le terrain n’est pas du gout de la population dans son ensemble. « Non seulement elle n’est pas régulière dans l’exécution de sa tâche, mais les rares fois où le camion passe, les éboueurs sont pressés. Nous sommes obligés de leur courir après en lançant les poubelles dans le camion. Si nous manquons la cible, ils daignent même pas s’arrêter pour ramasser les ordures qui jonchent le sol. Donc après leur passage, le quartier devient encore plus sale», a déploré une riveraine de Marcory Champroux. Selon un agent du corps médical exerçant dans la commune et qui a requis l’anonymat, beaucoup de cas de paludisme et de fièvre typhoïde ont été constatés chez de nombreux patients ces derniers temps. « Je pense que la commune est très sale et que les populations doivent veiller sur leur sécurité alimentaire », a-t-il exhorté.
David Gbedia (stagiaire)
Les femmes commises au balayage des rues ont disparu depuis trois mois. Les artères auparavant salubres sont recouvertes de tas d’immondices ménagères et de sable. Le tronçon de la ligne du bus 11de la SOTRA n’est pas épargné. Au niveau du centre commercial, des clients de maquis et autres buvettes se soulagent sans gêne sur la voie publique exposant ainsi les populations riveraines à des maladies. Entre la paroisse catholique Sainte Thérèse et l’hôtel Hamanieh au carrefour baptisé par les riverains « Carrefour Sainte Thérèse » du nom de la paroisse catholique jonchent ici et là des pots de fleurs et de toutes sortes d’ordures composées de débris de canaris, de plantes médicinales, de sachets plastiques. Le caniveau longeant la clôture de l’église jusqu’aux feux tricolores a l’allure d’une décharge publique. Au quartier Résidentiel, des pneus usagés jouxtent l’immeuble le Bon Samaritain, lui donnant un air de bidonville. A la station Total située dans les parages, les caniveaux pullulent d’ordures. Même décor au carrefour de la pharmacie des Lagunes où une malade mentale, avec tout son bataclan et fait en toute quiétude sa cuisine pour pouvoir se sustenter. Le jeudi dernier la pluie, qui s’est abattue sur la capitale économique ivoirienne a provoqué une grande mare d’eau stagnante qui a rendu cette chaussée impraticable par les usagers. Au petit marché de Marcory, des riverains dénoncent un ruissellement d’eaux usées provenant des égouts. L’espace qui sépare les vendeuses de poissons grillés du terrain du « Vatican », les eaux usées sortent constamment des égouts et leur odeur pestilentielle indispose tant bien les commerçants que les riverains et les exposent à des maladies respiratoires (rhume, toux etc.). Le grand marché de la commune n’est pas en reste. Des vendeurs occupent les trottoirs et obligent les piétons, au risque de leur vie, à se disputer la chaussée avec les automobilistes. De la gare de Cocody, non loin de l’ex- cinéma Magic, pour arriver au grand carrefour de Marcory, le constat est le même. Le canal d’Anoumabo est pollué et expose les populations à des infections de toutes sortes. Cette situation est devenue un boulet pour les populations de cette commune qui, selon son maire, est censée être un modèle dans le domaine de la salubrité dans le district d’Abidjan. « Nous ne comprenons plus rien. Le maire et son conseil municipal, après nous avoir fait rêver, semblent ne pas se préoccuper de la souffrance qui est la nôtre actuellement », a déclaré un habitant désabusé par l’état avancé d’insalubrité de la cité. Monsieur Kouassi, un travailleur dans la commune déplore l’attitude des jeunes volontaires chargés de la collecte des ordures ménagères. Il fait remarquer que « ces jeunes, la plupart du temps, renversent le contenu de leur charrette sur les chaussées et y abandonnent ces immondices. C’est une situation déplorable ». Le constat que fait un autre habitant de la commune d’Aby Raoul, c’est que depuis quelques temps, les bonnes dames qui balayaient les rues de la commune ont disparu de la circulation. « Qu’on nous explique ! » Selon M. Aké, un riverain du quartier Champroux, seules les artères principales de la commune sont balayées par ces femmes commises à cette tâche au détriment des rues des quartiers où l’on dénombre un plus grand nombre d’habitants. Il continue pour dénoncer l’attitude qu’il juge désobligeante de la part des agents de l’entreprise Coulibaly chargée de la collecte des ordures dans la cité. Selon lui, le camion de ramassage n’est pas régulier. Les rares passages du camion de collecte sont compensés par les jeunes gens du quartier sollicités par les femmes moyennant une contribution financière. Ce qui alourdit le budget des ménages. Il est ici question de signaler que le comportement de l’entreprise Coulibaly sur le terrain n’est pas du gout de la population dans son ensemble. « Non seulement elle n’est pas régulière dans l’exécution de sa tâche, mais les rares fois où le camion passe, les éboueurs sont pressés. Nous sommes obligés de leur courir après en lançant les poubelles dans le camion. Si nous manquons la cible, ils daignent même pas s’arrêter pour ramasser les ordures qui jonchent le sol. Donc après leur passage, le quartier devient encore plus sale», a déploré une riveraine de Marcory Champroux. Selon un agent du corps médical exerçant dans la commune et qui a requis l’anonymat, beaucoup de cas de paludisme et de fièvre typhoïde ont été constatés chez de nombreux patients ces derniers temps. « Je pense que la commune est très sale et que les populations doivent veiller sur leur sécurité alimentaire », a-t-il exhorté.
David Gbedia (stagiaire)