Les habitants de Tibéita, dans le département de Bouaflé, ont fait une découverte macabre, le 24 janvier dernier. Un des leurs, a été découpé par quatre bergers installés dans ce village depuis des décennies. Parti au champ, selon nos sources, Trazié Bi Trazié Dieudonné, ne retrouvera plus ses deux frères, ses enfants et sa famille. A en croire Siaka, l’un de ses bourreaux, arrêté et détenu à la gendarmerie de Bouaflé « nous connaissons bien Trazié Bi Trazié Dieudonné. Il revenait de la chasse et, il nous a demandé de l’eau à boire. Le fait de lui dire que nous n’avons pas d’eau, il nous a traités d’étrangers, de méchants, d’ingrats et de criminels. Pris de colère, nous sommes rués sur lui pour le battre, et il est mort sur le champ. Pour camoufler son corps, nous l’avons couvert de paille. Il était accompagné de ses chiens de chasse », aurait avoué Siaka devant les gendarmes. Notre source indique que celui-ci aurait aussi révélé que « c’est grâce aux mouvements des chiens que la femme de Trazié Bi Trazié a alerté le village ». Une fois sur les lieux, les habitants, poursuit notre source, découvrent que sa paire de bottes a été brûlée, ses yeux ont été percés, ses dents arrachées, et ses oreilles coupées. Au vu de ce crime crapuleux, Les 7 villages de la tribu Yassoua, ont décidé que les Bergers quittent leurs villages. Car, disent-ils, ils ne sont pas à leur premier forfait. Pourtant, soutiennent ces habitants, leurs bœufs dévastent leurs plantations de cacao, leurs champs d’igname, de manioc et de coton. Malheureusement, ces Bergers sont toujours soutenus par les autorités politiques, judiciaires, administratives et militaires. Grâce au maire de Bouaflé, un calme précaire règne à Tibéita.
Eustache Gooré Bi
Eustache Gooré Bi