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Politique Publié le lundi 1 février 2016 | La Tribune Ivoirienne

Le triomphe du mensonge

© La Tribune Ivoirienne Par CPI
Début du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la CPI
Jeudi 28 Janvier 2016. Pays-Bas (Haye). Le procès de l`ancien président Laurent Gbagbo ouvert cinq ans après la crise post-électorale.
Cette image, je la tiens d’un collègue et je voudrais vous la faire partager. Peut-être comprendrons-nous mieux l’état d’esprit de ceux qui ont la lourde charge d’éclairer l’opinion internationale sur les faits en Côte d’Ivoire.
Ce procès, selon un collègue, rappelle le viol de cette jeune fille qu’il nomme Côte d’Ivoire. Côte d’Ivoire a été entraînée dans une chambre par un individu et un autre l’a violée dans la pièce donnée. Lors du jugement de l’affaire, le juge fait comprendre qu’il ne s’en prendra pas à celui qui a conduit la fille dans la chambre et qui a donc favorisé le viol, mais à celui l’a violé. Peut-on raisonnablement juger cette affaire, prononcer une condamnation, ordonner la réparation du préjudice, sans vraiment évoquer, un seul instant le cas de l’individu qui a poussé la jeune fille dans la chambre où elle a subi les assauts sexuels d’un autre. Ce serait donc un exploit de juger une telle affaire.
Voilà ce qu’a tenté de faire avaler le bureau de la procureure dans ses poursuites contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé dans le procès de ses deux personnalités qui s’est ouvert le 28 janvier 2016, à la Cour pénale internationale. Faire un procès sans évoquer la question de la présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire. Or le fondement de toute cette affaire est bel et bien la crise postélectorale de 2010. Mais cet exploit, le bureau de la procureure ne l’a pas réussi. Il est plutôt tombé dans son propre piège. En effet, lors de l’exposé des raisons pour lesquelles elle poursuit Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, il ne s’est pas lui-même empêché de parler de la présidentielle de 2010 et des morts que cela a occasionnés.
De quoi a-t-on réellement peur dans ce procès ? Que recherche-t-on ? L’intention est-elle de faire éclater la vérité sur ce qu’il s’est passé ou est-ce la promotion du mensonge, du mystère que l’on entend monter en épingle ? En fin de compte, quelle est la couleur de ce procès ? Face à toutes ces questions, on craint une chose : le triomphe de la politique et du mensonge sur le droit et la vérité

Alain BOUABRE
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