Me Claver N’Dry, avocat de l’ex-leader des "jeunes patriotes" ivoiriens, Charles Blé Goudé, accusé de "crimes contre l’humanité" dans les violences postélectorales de 2010/2011, a soutenu mardi que le procureur a fait "preuve d’une partialité sans ombrage" à l’endroit de son client, dans une déclaration liminaire à Cour pénale internationale (CPI).
"La première condition de la justice est l’impartialité", a dit Me N’Dry Claver, estimant que dans la présente affaire, "le procureur a manqué à ce devoir en faisant preuve d’une partialité qui se perçoive, sans ombrage".
Il a rappelé que dans un extrait de communiqué de presse en date du 21 décembre 2010, émanant du bureau de la CPI sur la situation en Côte d’Ivoire, l’ex-procureur Luis Moreno Ocampo avait cité son client avant qu’il ne soit engagé des enquêtes.
M. Ocampo qui avait indiqué n’avoir "pas encore ouvert une enquête", a déclaré qu’il "le ferai, si par exemple", des violences éclataient "à la suite des discours de M. Charles Blé Goudé.
"Le procureur va désigner M. Charles Blé Goudé", insinuant qu’"il pourrait faire l’objet de poursuite. Pour nous, ce communiqué ne traduit pas une maladresse du procureur, il révèle bien la partialité d’un procureur qui a laissé son fort intérieur être gagné par les préjugés", a estimé Me N’Dry.
Il a par ailleurs relevé que des leaders "avaient appelé leurs partisans à manifester pour réclamer le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir par tous les moyens quelques jours avant que le communiqué du procureur ne soit rendu public", s’interrogeant "pourquoi le procureur n’a pas cité ces autres personnalités politiques ?".
"Pourquoi le procureur n’a désigné que Charles Blé Goudé alors qu’il n’avait pas encore ouvert d’enquête sur la Côte d’Ivoire", la réponse est évidente, le procureur l’avait déjà choisi avant de mener l’enquête, si enquête sérieuse il y a eu", a-t-il argumenté.
Pour la défense, cette démarche montre dès lors, qu’il lui restait à "le faire comparaître devant" la Cour, a poursuivi Me N’Dry, qualifiant cela d’une "fabrication de l’ennemi", tout en citant un politologue.
"Comment faire de Charles Blé Goudé un ennemi de l’humanité, et le présenter sous le trait d’un homme détestable, voici la ligne qui va gouverner l’enquête du procureur", a-t-il laissé entendre, martelant que "le procureur a travesti l’histoire de la Côte d’Ivoire" et "tronqué les faits pour les besoins de sa cause".
Le procureur a eu "les yeux fermés sur le contexte de la crise", selon la défense, qui estime que "l’accusation a tenté de fabriquer un ennemi à travers une dénaturation des faits".
MM. Charles Blé Goudé et l’ex-président Laurent Gbagbo sont poursuivis pour "crimes contre l'humanité, meurtre, viol, atteinte grave et persécution", commis lors des violences postélectorales ivoiriennes de décembre 2010 à avril 2011.
PAL
"La première condition de la justice est l’impartialité", a dit Me N’Dry Claver, estimant que dans la présente affaire, "le procureur a manqué à ce devoir en faisant preuve d’une partialité qui se perçoive, sans ombrage".
Il a rappelé que dans un extrait de communiqué de presse en date du 21 décembre 2010, émanant du bureau de la CPI sur la situation en Côte d’Ivoire, l’ex-procureur Luis Moreno Ocampo avait cité son client avant qu’il ne soit engagé des enquêtes.
M. Ocampo qui avait indiqué n’avoir "pas encore ouvert une enquête", a déclaré qu’il "le ferai, si par exemple", des violences éclataient "à la suite des discours de M. Charles Blé Goudé.
"Le procureur va désigner M. Charles Blé Goudé", insinuant qu’"il pourrait faire l’objet de poursuite. Pour nous, ce communiqué ne traduit pas une maladresse du procureur, il révèle bien la partialité d’un procureur qui a laissé son fort intérieur être gagné par les préjugés", a estimé Me N’Dry.
Il a par ailleurs relevé que des leaders "avaient appelé leurs partisans à manifester pour réclamer le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir par tous les moyens quelques jours avant que le communiqué du procureur ne soit rendu public", s’interrogeant "pourquoi le procureur n’a pas cité ces autres personnalités politiques ?".
"Pourquoi le procureur n’a désigné que Charles Blé Goudé alors qu’il n’avait pas encore ouvert d’enquête sur la Côte d’Ivoire", la réponse est évidente, le procureur l’avait déjà choisi avant de mener l’enquête, si enquête sérieuse il y a eu", a-t-il argumenté.
Pour la défense, cette démarche montre dès lors, qu’il lui restait à "le faire comparaître devant" la Cour, a poursuivi Me N’Dry, qualifiant cela d’une "fabrication de l’ennemi", tout en citant un politologue.
"Comment faire de Charles Blé Goudé un ennemi de l’humanité, et le présenter sous le trait d’un homme détestable, voici la ligne qui va gouverner l’enquête du procureur", a-t-il laissé entendre, martelant que "le procureur a travesti l’histoire de la Côte d’Ivoire" et "tronqué les faits pour les besoins de sa cause".
Le procureur a eu "les yeux fermés sur le contexte de la crise", selon la défense, qui estime que "l’accusation a tenté de fabriquer un ennemi à travers une dénaturation des faits".
MM. Charles Blé Goudé et l’ex-président Laurent Gbagbo sont poursuivis pour "crimes contre l'humanité, meurtre, viol, atteinte grave et persécution", commis lors des violences postélectorales ivoiriennes de décembre 2010 à avril 2011.
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